DEUX POIDS DEUX MESURES
Dans les Bouches-du-Rhône une automobiliste ivre a provoqué un grave accident de la circulation.…
Dans les Bouches-du-Rhône une automobiliste ivre a provoqué un grave accident de la circulation. Aussitôt la discothèque où cette conductrice s’était enivrée a été fermée sur ordre de la préfecture. Mais aux ferias d’Arles, de Nîmes, de Béziers et d’ailleurs innombrables sont les fêtards qui se saoulent avant de reprendre le volant sans que soient le moins du monde sanctionnés les bodegas, casitas et autres débits de boisson où ces chauffards se sont imbibés.
Pourquoi tant de sévérité contre une discothèque isolée et tant de coupable indulgence pour l’alcoolisation massive des ferias ?
En réponse notons d’abord qu’aucune corrida n’est capable de remplir une arène s’il n’y a pas autour d’elle toute une feria pour attirer une grande foule.
Notons ensuite que les ferias se distinguent de toutes les autres festivités par la multiplication des débits de boisson (casitas, bodegas, etc) qui prodiguent non seulement l’alcool mais aussi les décibels pour capter les clients.
Comment n’y aurait-il pas des accidents quand les fêtards, ivres de pastis, de sangria, de bruit et de fatigue, reprennent le volant à l’aube ?
Mais sans une feria orgiaque, les gradins des corridas resteraient vides. Sans laxisme, pas de feria et sans feria, pas de corrida.
Voilà la raison profonde de l’indulgence des pouvoirs publics. Combien de temps encore les citoyens accepteront-ils que les intérêts particuliers du milieu taurin passent avant l’intérêt général ?
Pour le COLBAC son président Robert CLAVIJO
Le COLBAC (comité de liaison biterrois pour l’abolition de la corrida)