Faits divers — Béziers Méditerranée

Drame de Béziers : le chauffard à l'origine du décès de 2 femmes mis en examen pour homicides involontaires

On en sait plus sur les circonstances du drame de la route qui a coûté la vie à deux mères de familles nombreuses, dans la nuit du 8 au 9 août…

Le drame

Le 8 août 2021, aux environs de minuit quinze, à Béziers, deux sœurs de 49 ans et 41 ans ont été percutées par un véhicule Citroën Berlingo conduit par un homme de 31 ans, alors qu’elles finissaient de traverser – en dehors des passages piétons – le boulevard du Président Kennedy. La violence du choc a projeté les deux corps à une quarantaine de mètres, selon Raphaël Balland, procureur de la République près le tribunal judiciaire de Béziers, dans un communiqué. Les deux femmes sont décédées.

Les deux victimes, toutes les deux mères de trois enfants, revenaient à pied d’un restaurant où elles avaient célébré l’anniversaire de la plus jeune. Cette dernière, qui habitait Caluire-et-Cuire (69), était en vacances chez sa sœur, vivant à Béziers, où elle travaillait au CCAS.

Pour sa part, d’après ses premières déclarations, “le mis en cause sortait d’un bar situé en centre-ville et rentrait à son domicile à Béziers”, indique le procureur Balland.

Sous l’emprise de l’alcool et des infractions au Code de la route

Le conducteur du véhicule n’a pas pris la fuite à la suite du drame. Il a été interpellé dans la foulée par les policiers du commissariat de Béziers, appelés sur place. Son taux d’alcoolémie était de 0,83 mg /litre d’air expiré.

Selon le procureur, “Les premiers témoins entendus au cours de l’enquête diligentée par le commissariat de police de Béziers évoquent un véhicule roulant à vive allure, tous feux éteints, ayant commis plusieurs infractions au code de la route avant l’accident”.

Homicides involontaires

Sur décision du parquet de Béziers, le mis en cause a été présenté dans l’après-midi du 9 août 2021 à un magistrat instructeur qui l’a mis en examen du chef d’homicides involontaires par conducteur d’un véhicule terrestre à moteur, aggravés par deux circonstances (en état alcoolique et avec manquement délibéré à des règles de sécurité), lui faisant encourir la peine maximale de 10 ans d’emprisonnement.

Le déni pour première réaction

Alors qu’il se trouvait en garde à vue, l’individu (célibataire et sans profession) avait soutenu avoir respecté la vitesse maximale de 50 km/h et que les phares de son véhicule étaient allumés. Contredit par les témoignages recueillis sur place par les enquêteurs, l’homme a finalement reconnu avoir roulé trop vite, phares éteints et sous l’emprise de l’alcool. Titulaire d’un permis de conduire comptant douze points, il était jusqu’à présent inconnu de la justice.

Dans la soirée du 9 août, conformément aux réquisitions du parquet, le juge des libertés et de la détention a décidé de placer le mis en examen en détention provisoire. Les investigations se poursuivent sous l’autorité du magistrat instructeur pour déterminer avec précision les circonstances de l’accident.

Accompagnement des conjoints des victimes

Sur demande du parquet, les deux conjoints des victimes vont bénéficier de l’accompagnement de l’association d’aides aux victimes France Victimes 34.

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