Droit

Et si c’était la faute à mon cheval ?

Lors du dernier conseil Municipal, en réponse à la question orale posée par Florence…

Lors du dernier conseil Municipal, en réponse à la question orale posée par Florence DENESTEBE relative à la révision du plan d’occupation des sols ( P.O.S ), le premier adjoint Sébastien Frey a tenté de nous faire croire que la municipalité actuelle n’était pas responsable du massacre à la bétonneuse du quartier des Cayrets.

Prétextant que le coefficient d’occupation des sols (C.O.S) , validé par l’ancienne municipalité, était élevé, il expliquait de ce fait l’ensemble des incohérences urbanistiques de ce quartier qui, à terme, va regrouper quelques 4500 Agathois.

Face à ces propos, il est utile de rétablir certaines vérités afin de comprendre la vraie responsabilité de la municipalité actuelle, donc du maire, dans ce dossier.

Tout d’abord, un rappel historique : Lorsque le projet d’aménagement débute dans les années 80, les propriétaires des terrains de ce quartier se constituent en association et envisagent d’organiser eux mêmes la mise en valeur de leurs biens.
Après de longues années d‘échanges, d’études préliminaires, d’interrogations, de retards, d’incompréhension parfois, le sous préfet de Béziers donne son accord, courant de l’année 2000, à la mise en place de l’opération des Cayrets.
L’ancienne municipalité retient un bureau d’études afin de créer un Plan d’Aménagement d’Ensemble (P.A.E.) qui lui permettra de piloter la création des infrastructures : voiries et réseaux. C’est également à cette période qu’est arrêté le C.O.S de 0,70 qui donne ainsi la possibilité d’aménager de manière harmonieuse ce quartier, en faisant varier les volumes entre habitats collectifs et individuels.
Après le changement de municipalité, celle de D’Ettore prend en charge le pilotage de l’étude du PAE, puis sa mise en place. En clair, les travaux de voirie sont décidés sous son entière responsabilité : dessins des voies, largeurs, espaces verts, etc….

    La première faute de Gilles d’Ettore est de n’avoir pas suivi ce P.A.E qui garantissait, avec la délivrance des permis de construire, la complète maîtrise de l’opération.

    Sa deuxième erreur est tout aussi flagrante et avérée. les textes,  cahiers des charges entre autres, des Cayrets, acceptés par le Sous-préfet de Béziers, prévoyaient qu’un architecte en chef soit nommé pour piloter l’opération afin de permettre une cohérence forte et d’harmoniser le secteur. Il ne s’agissait pas d‘un conseil mais d’une obligation. Mais le Maire n’a pas désigné d’architecte en chef et a préféré laisser aux promoteurs, le choix de réaliser  eux mêmes l’aménagement urbanistique du quartier, avec une logique financière et non politique.

Enfin, l’ancienne municipalité avait acheté des terrains dans la zone des Cayrets afin de les regrouper avec ceux déjà en possession de la Ville et permettre la création d’une place au centre du quartier avec quelques commerces, afin de l’aérer. Il était prévu également d’y installer l’école qui manque cruellement dans un quartier de plusieurs milliers d’habitants dont une forte proportion de jeunes couples.
    La troisième erreur de la municipalité actuelle est sans nul doute d’avoir vendu ce foncier communal jusqu’au dernier cm ². Car,ce qui aurait pu permettre la mise en place d’un tissu social et vital pour le quartier, a été liquidé par Gilles d’Ettore préférant  l’intérêt de quelques promoteurs à celui des Agathois.

    Face à tous ces actes et prises de décisions, on peut toujours dire que ce n’est pas de sa responsabilité, se cacher derrière des faux prétextes ou encore claironner que c’est la faute aux autres: Pierre, Paul, Jacques ou bien même…… son cheval!!!
                    
                                Fabrice MUR
                                Conseiller Municipal
                                Groupe Agde à Venir

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