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La rentrée de septembre au TGI de Montpellier, marquée par l’installation de 10 magistrats du siège, 2 magistrats du parquet, un magistrat temporaire et 5 greffiers (voir HJE N° 3270, 29 août 2019), s’est effectuée le 5 septembre dernier en absence des chefs de juridiction.
Le nouveau procureur de la République, Fabrice Belargent, sera officiellement installé dans ses nouvelles fonctions le 10 octobre prochain. Quant au futur président (ou future présidente), sa désignation par le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) est attendue dans les prochains jours, la nomination officielle devant intervenir courant novembre.
« Pour les magistrats du siège, nous bénéficions cette année d’un mouvement favorable puisque pour 52 postes de magistrats « localisés », 52 seront pourvus », se réjouit Stéphanie Hébrard, première vice-présidente du TGI. Elle ajoute cependant aussitôt : « Mais ne nous y trompons pas : le nombre de postes de magistrats du siège ouverts ici reste, comme dans la majeure partie des juridictions françaises, sous-dimensionné par rapport aux besoins réels. » C’est à l’instruction et à la justice des enfants que l’insuffisance du nombre de magistrats et aussi de greffiers est le plus manifeste. Des renforts ont été demandés par les chefs de juridiction alors en poste.
De son côté, Brigitte Blin, la directrice du greffe, souligne le renforcement des effectifs dans son service puisque le départ de 6 fonctionnaires (4 greffiers et 2 adjoints administratifs) est plus que compensé par la prise de fonctions de 5 nouvelles greffières et de 5 adjoints administratifs. Le nombre de fonctionnaires atteint désormais 136 pour un effectif théorique de 148. Le nombre de postes non pourvus a globalement diminué de 23 au 1er septembre 2018 à 12 actuellement. « Nous espérons que cette amélioration se poursuivra afin de faire face dans de bonnes conditions aux changements apportés par les réformes ainsi qu’’à la mise en place du futur tribunal judiciaire prévue le 1er janvier prochain », indique Brigitte Blin.
Dans son intervention, Jacques-Philippe Redon, procureur de la République adjoint, souligne les bonnes relations tant avec les partenaires extérieurs (services de l’Etat, collectivité territoriales, avocats, auxiliaires de justice, professions réglementées…) qu’au sein du tribunal entre magistrats du siège, magistrats du parquet et fonctionnaires. S’adressant à l’ensemble des magistrats et personnels du greffe, il avance : « Quelle que soit notre fonction, magistrat ou greffier, parlons directement entre nous dès que le service le commande, proposons. Nous sommes tous collaborateurs : exprimez-vous, proposez. C’est une évidence autant qu’une nécessité dans une juridiction moderne. »
Stéphanie Hébrard va dans le même sens : « Le partenariat à Montpellier est riche et actif. Dans notre TGI, le rythme est soutenu mais il n’y a pas de sentiment d’épuisement comme cela peut être vécu dans certaines juridictions. » Résultat : les stocks et les délais de traitement sont de très bon niveau, comparés aux chiffres nationaux. Pas de doute : la juridiction montpelliéraine se distingue par son dynamisme.