Exclusif / Projet de production d’hydrogène vert sur le site de Cameron à Béziers

Par Hubert VIALATTE

De quoi s’agit-il ? Le CEA (Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives) a mis au point une technologie de rupture pouvant offrir un moyen de production d’hydrogène par électrolyse de l’eau et utilisant de l’électricité renouvelable et de la chaleur fatale industrielle.

Ces électrolyseurs pourront produire un hydrogène vert trois à quatre fois moins cher qu’actuellement.

Pour les déployer, le choix s’est porté sur l’usine de Cameron, pour son savoir-faire et ses infrastructures. C’est la société Genvia, en cours de montage, qui portera l’innovation technologique. Genvia ciblera un marché mondial, avec des débouchés dans l’industrie et la mobilité. Le projet s’inscrit dans le plan dédié à l’hydrogène vert de la Région Occitanie, lancé en mai 2019 et doté de 150 M€ d’ici à 2030.

Une énergie compétitive par rapport aux hydrocarbures

Cette structure compte à son capital plusieurs acteurs industriels et institutionnels de poids : Schlumberger New Energy, le CEA, le cimentier Vicat, Vinci Construction et l’Agence régionale énergie climat (Arec, Région Occitanie). « L’objectif est que cet hydrogène soit compétitif par rapport aux hydrocarbures », observe Stéphane Péré, directeur général de l’Arec Occitanie. L’investissement pourrait atteindre 500 M€ pour cette ‘giga factory’. La future Aris (agence régionale d’investissements stratégiques) – en cours de lancement par la Région Occitanie, la Banque des Territoires, des banques et des industriels – devrait entrer à hauteur de 6,5 % (3,7 M€) au capital de Genvia.