FLORENSAC - Pera/Pellenc : le mouvement se durcit
Vendredi 12 juin, une partie du personnel des ateliers de Pera/Pellenc se mettaient pour…

Vendredi 12 juin, une partie du personnel des ateliers de Pera/Pellenc se mettaient pour la journée en grève. «Ce n'est juste qu'un coup de gueule» nous assuraient les grévistes «on verra par la suite, selon la réponse de la direction».
Les employés en grève se plaignaient d'avoir perdu tout dialogue avec la direction, de subir une répression au sein de l'établissement et demandaient une revalorisation générale de salaire et autres.
Dix jours après, nous apprenons que le mouvement s'est durci et que l'usine est bloquée. Le piquet de grève interdisant toutes entrées de camions de livraison ou de chargement (l'accès aux non-grévistes reste ouvert) se compose d'une cinquantaine d'ouvriers sur les 180 que comprend l'usine. Le syndicat CGT n'ayant pas voulu s'exprimer, nous interdisant même de filmer, reste sur ses positions. Mr Rémi Niéro, P.D.G de l'entreprise, qui souhaiterait en finir avec ce conflit, a, quant à lui, bien voulu nous recevoir.
«Nous avons répondu à trois revendications sur quatre, nous dit-il et avons proposé d'étudier le cas des personnes qui n'avaient pas eu d'augmentation individuelle depuis longtemps. Toutes ces propositions-là sont positives mais ne suffisent pas, car finalement avec la CGT, il n'y a pas de négociation possible. La seule qui fait des propositions, c'est la direction qui, finalement, essaie de trouver une porte de sortie. Nous avions eu des échanges jeudi et vendredi qui étaient intéressants pour donner un petit coup de pouce aux petits salaires qui eux souffrent le plus de la crise, mais il n'y a rien qui avance car à chaque fois ce n'est jamais suffisant».
Le P.D.G, Rémi Niero, tient à féliciter tous ceux qui continuent à œuvrer, que ce soit dans les caves, à l'usine et même dans les bureaux. Tous les jours, quasiment, des discutions avec les délégations se poursuivent, mais comme il n'y a pas de négociation possible, la sortie du tunnel reste bouchée.
L'espoir d'un compromis possible entre les difficultés que va connaître l'entreprise dans son exercice 2020 (la COVID 19 étant passé par là) et les besoins des employés, est en suspend. Reste à espérer pour le bien de la ville et le fleuron de l'industrie Florensacoise, qu'un accord soit rapidement trouvé.