FRONTIGNAN - DECLARATION DU COMITE CITOYEN DU FRONT DE GAUCHE DE FRONTIGNAN/LA PEYRADE
Notre pays connaît depuis des mois des atteintes intolérables au droit du travail en…
Notre pays connaît depuis des mois des atteintes intolérables au droit du travail en particulier depuis l'’adoption de la loi « Macron » dont l'’objectif principal est de minimiser les droits des salariés en favorisant le patronat avec à sa tête le MEDEF.
Dans ce contexte d'’insécurité sociale, il est évident que les salariés ne se laissent pas faire et que leur colère s’exprime.
Le gouvernement qui est à l'’origine par sa politique de ce désarroi ne peut s’exonérer de ses responsabilités en stigmatisant certains salariés de « voyous » sans s’inquiéter de la résonnance de ce vocabulaire.
Aujourd’hui, le patronat se frotte les mains avec les versements de milliards d'’euro au titre du pacte de responsabilité ou du crédit d’impôt compétitivité pour l’emploi sans aucune contrepartie.
Cette politique dévastatrice pour l'’emploi est relayée par des mesures financières d'’austérité qui broient la population, que ce soit nationalement ou localement.
Ainsi, les collectivités territoriales sont en très grande difficulté ce qui pénalise l'’investissement local porteur d'’emplois.
Notre commune n'’échappe pas à cette politique nationale destructrice, un nombre de chômeurs record, une précarité accrue, une désindustrialisation patente et un avenir incertain.
Dans ces conditions les décisions municipales doivent répondre à cette urgence sociale en protégeant l'’ensemble de la population et en ne mettant pas en difficulté des personnes qui arrivent encore « à s’'en tirer ».
Nous pensons à la décision du Conseil Municipal mettant fin à l'’abattement général à la base de la taxe d'’habitation qui concerne la totalité des foyers fiscaux soumis à la taxe d’habitation, du SMICARD au plus fortuné mais qui n’aura pas le même impact pour les plus hauts revenus.
Disposition fiscale localement qui 's’ajoute à la remise en cause des exonérations par le gouvernement des taxes foncières et d'’habitation pour les personnes âgées de plus de 75 ans.
Cette décision locale est injuste et ne pose pas le réel problème financier de la commune.
Les élus majoritaires ont voté cette disposition fiscale au regard de la baisse drastique des dotations de l'’Etat qui représentent plus de 19% des recettes de fonctionnement du budget communal en 2014, les recettes fiscales et autres taxes s’élevant à 55% pour cette même année.
En dehors des impôts et des dotations, les marges de manœuvre communales sont faibles si ce n'’est restreindre les dépenses ou lever l’impôt.
Le Maire de la Commune et sa majorité ont fait le choix de soutenir le plan d’austérité gouvernemental et de ne pas dénoncer ces baisses de dotations si ce n'’est les élus communistes du conseil municipal tout en votant cette mesure fiscale.
Nous n’avons pas à payer les largesses gouvernementales pour les banques privées qui ont été renflouées en 2007 par des fonds publics versés par les contribuables et qui aujourd’hui font main basse sur les marchés financiers qui appauvrissent les Françaises et les Français.
Il existe une alternative à cette politique, mettre fin à l’austérité, ne plus subventionner « le patronat » sans contrepartie réelle, augmenter le pouvoir d'’achat des salariés, nationaliser le secteur bancaire, investir dans l'’économie réelle et non dans celle des spéculateurs et des distributeurs de dividendes.
Le fait politique majeur est une colère sourde qui s’exprime dans les plus mauvaises conditions avec les profiteurs de l’'extrême droite qui bénéficient de la misère sans aucune solution si ce n’est le rejet de l’autre.
Nous appelons à un sursaut avant qu’il ne soit trop tard, l'’intérêt général doit primer et l'’équité s'’affirmer, ce n’est pas le cas nationalement et localement.