Fusion des agglos : Echec positif !
Le conseil communautaire de l'agglomération du bassin de Thau (Sète, Frontignan, Balaruc, ...) a…
Le conseil communautaire de l’agglomération du bassin de Thau (Sète, Frontignan, Balaruc, …) a rejeté, le 8 octobre dernier, le projet de fusion des trois Agglos voulu par Gilles D’Ettore. Cet échec est une bonne chose pour nous. Pour des raisons que j’avais décrites ici-même, les élus de l’Agglo de Sète n’ont pas voulu d’un monstre administratif difficilement gérable, aux « compétences » cumulées parfois inconciliables. Ils ont vu aussi que cette fusion, même si elle mutualisait les moyens existants, n’en donnait guère de supplémentaire. Beaucoup d’autres raisons, qui nous sont étrangères, ont probablement motivé leur choix. Mais, quoiqu’il en soit, celui-ci va permettre aux communes de l’agglomération Hérault-Méditerranée de ne pas être noyées dans un ensemble trop vaste. Au passage, nous évitons ainsi une augmentation inexorable des taxes locales qui aurait découlé de la mutualisation prévue dans la nouvelle loi sur les collectivités territoriales (l’impôt moyen de la ville de Sète étant un des plus élevés de la région). L’augmentation communale agathoise nous « comble » déjà !
Je ne me félicite pas spécialement de cet échec de Gilles D’Ettore. Toutefois, cela m’inspire un grand soulagement. Les intérêts des communes de notre agglomération Hérault-Méditerranée pourront ainsi être préservés, en particulier ceux de la ville d’Agde. Je suis certain aussi que de nombreux élus locaux vont mieux respirer aujourd’hui. Leur possibilité de maîtrise sur l’avenir de notre territoire est ainsi maintenue.
Le monstre administratif, qui serait né de cette fusion, ne verra pas le jour et c’est tant mieux ! En effet, les spéculations alléchantes sur les bienfaits illusoires de cette nouvelle structure ne pesaient rien face à l’empilement des compétences pléthoriques et contradictoires des trois Agglos. Aujourd’hui, au lieu de se risquer dans une fuite en avant à la poursuite d’une chimère politique, la CAHM peut continuer à développer son action propre. Son intégration dans une autre Agglo n’est pas une obligation, elle n’est pas non plus inéluctable. Il serait d’ailleurs plus profitable de considérer nos voisins comme des partenaires régionaux, plutôt que comme des concurrents voulant nous absorber : ils ne le peuvent pas, si nous ne le voulons pas (c’est la règle).
Maintenant, il reste à confirmer durablement l’identité naissante de l’agglomération Hérault-Méditerranée, pour l’avenir de ses habitants. Ainsi, il serait bon que la CAHM se recentre sur la protection de la basse vallée de l’Hérault et du trait de côte, il serait bon aussi de développer son entité touristico-économique en l’implantant sur l’ensemble du territoire.
C’est à cette tâche qu’il vaut mieux se consacrer !
Henri COUQUET, Conseiller municipal, « Agde Pays d’Agde ».