Droit

GLYPHOSATE : Le sénateur Henri Cabanel interroge le gouvernement

Sujet polémique qui ne finit pas d'opposer les postures et les déclarations : le…

Sujet polémique qui ne finit pas d'opposer les postures et les déclarations : le glyphosate

Vous pouvez via le lien suivant découvrir la vidéo de la question du Sénateur de l'Hérault, Henri Cabanel, qui portait sur le projet d'interdiction annoncé par le Président Emmanuel MACRON dans un délais de trois ans alors que la commission européenne vient d'autoriser sa commercialisation pendant cinq ans encore.

http://videos.senat.fr/video.461816_5a1d58b36fe0e.seance-publique-du-28-novembre-2017-apres-midi?timecode=10465000

Se posent donc deux problématiques fortes :

-L'iniquité et la concurrence déloyale des États membres par rapport à la France

-La traçabilité pour assurer la santé publique des consommateurs qui achèteront demain en France des produits issus d'une agriculture qui n'interdit pas le glyphosate

Le Ministre Stéphane TRAVERT n'ayant pas répondu hier à mon questionnement, j'ai déposé aujourd'hui même une nouvelle question orale également en pièce jointe 

Les Français ont besoin de clarté. Il faut objectiver les données et les conclusions d'experts qui s'opposent pour in fine répondre aux forts enjeux de sécurité alimentaire et de santé publique.

La traçabilité des produits importés est donc primordiale avec une question en suspens  à titre d'exemple:

Qui assurera au consommateur français que le pain qu’il achète n’est pas issu, par exemple, de farine de blé provenant du Canada où le glyphosate a été reconduit pour 15 ans ?

 

Glyphosate Question d'actualité du 28 novembre

 

Monsieur le Président
Monsieur le Ministre de l’agriculture,
Glyphosate. Un seul mot pour soulever des tempêtes.

Entre querelles d’experts et surenchère des lobbies, le consommateur n’y voit plus clair. Pourtant il est précisément au centre de ce débat européen, car il est question de santé publique.

Comme il y a un doute, notre responsabilité est d’appliquer le principe de précaution car les législateurs que nous sommes n’ont aucun critère objectif pour appréhender la dangerosité ou non de ce produit.

En effet, depuis 2015 l’Organisation Mondiale de la santé a émis des avis contraires sur cet herbicide, d’abord jugé cancérigène puis non cancérigène…L’Agence européenne de sécurité des aliments (EFSA) a rendu également des conclusions réfutant l’impact cancérigène du Glyphosate. Des conclusions immédiatement remises en doute sur fond de manque d’indépendance.

Car autour de ce débat scientifique, on retrouve des enjeux économiques et financiers énormes.

La commission européenne vient d’annoncer une autorisation de commercialisation du glyphosate pour les 5 prochaines années.

Le Président Macron affirme que la France interdira ce produit au plus tard dans trois ans. Avec en ligne de mire, un changement de pratiques de nos agriculteurs.

Monsieur le Ministre, vous aviez pourtant affirmé ici même qu’il n’y aurait plus de surtransposition des normes.

Ce ne serait alors pas le cas, au détriment de nos agriculteurs et de nos consommateurs car les étals français regorgent de produits fabriqués en Europe et dans le monde à partir de substances interdites en France. Quel paradoxe !

Ce délai de 3 ans est-il suffisant pour que la Recherche trouve un produit de substitution ?

Des agriculteurs se sont déjà tournés vers des pratiques vertueuses qu’il faut encourager mais une large majorité n’est pas encore sur cette voie.

Car derrière les effets d’annonce, derrière les postures, il y a la réalité d’une filière et la réalité d’une consommation qui se fait majoritairement en grande distribution.

Au-delà de l’interdiction, il est donc primordial de mettre en place une politique de traçabilité. Cela vous semble-t-il possible dans un délai aussi court ?

Un exemple : Qui assurera au consommateur français que le pain qu’il achète n’est pas issu, par exemple, de farine de blé provenant du Canada où le glyphosate a été reconduit pour 15 ans ?

Qu'en pensez-vous ?

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