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HERAULT - A Beaulieu, on rend hommage aux Maires du 2 février 1971 

 Le 2 février 2019 – BeaulieuC’était la 47ème édition de la signature du « Serment d’Assas » qui s’est…

 

Le 2 février 2019 – Beaulieu

C’était la 47ème édition de la signature du « Serment d’Assas » qui s’est déroulé dans la commune de Beaulieu. Après le dépôt de Gerbe estampillée « Aux Maires du 2 Février » au monument aux morts, par Arnaud Moynier, Christian Bilhac et Kléber Mesquida, le cortège s’est dirigé vers la Cave coopérative. Une exposition ainsi qu’une vidéo attendaient les Maires pour rappeler l’historique des l’évènement depuis la manifestation de 1971, puis la signature du Serment en 1972, et les commémorations qui ont eu lieu dans différentes communes jusqu’à maintenant.

 

Dans le cadre réhabilité de la Cave coopérative, le Maire de Beaulieu, le Président des Maires et le Président du Conseil départemental de l’Hérault ont pris la parole.

 

Arnaud MOYNIER

« Honneur à ces maires qui se sont battus, honneur à eux qui ont eu tant de courage »

Arnaud Moynier, Maire de Beaulieu petit fils d’Henri Moynier, Maire d’Assas et Maire du 2 février 1971, n’a pas caché son plaisir d’accueillir dans sa commune la commémoration du « Serment d’Assas » une cinquantaine de ses collègues héraultais accompagnés du Président du Conseil départemental, Kléber Mesquida et du Président de l’Association des Maires de l’Hérault, Christian Bilhac.

En évoquant son attachement à la viticulture, en tant que fils et petit-fils de vignerons, il a rappelé qu’il existe encore une forme d’exploitation agricole et viticole non négligeable et que l’agriculture et la viticulture continue de vivre d’une manière importante dans le département.

 « Je me rappelle de cette photo du mariage de mes parents, où mon grand père avait le bras dans le plâtre parce qu’il avait subi une charge de CRS et Maffre-de-Baugé avec le visage blessé, témoin de mariage de mes parents. »

 

Christian Bilhac

Après le témoignage de Jean Toudon, Maire de Nézignan-l’Évêque, Maire du 2 février, diffusée à Beaulieu et retraçant l’histoire de l’évènement. Le Président a excusé le dernier témoin vivant du Serment d’Assas cloué au lit par une grippe, dont il se refuse de refaire le discours tant l’écouter est « croustillant » et aussi inimitable !

« En venant à Beaulieu, On traverse l’histoire, d’abord on est ici dans la coopérative, certes qui n’est plus en activité, mais qui a été sauvegardée et qui est un témoignage de ce que fût l’importance de l’agriculture dans nos communes et la réhabilitation de cette cave rappelle que nous sommes dans un lieu qui était le poumon économique de la commune de Beaulieu pendant plusieurs décennies.

Au travers de l’histoire parce qu’on est avec le petit fils d’Henri Moynier qui a été chercher le drapeau et qui a été d’un des premiers occupant le pavillon populaire

On traverse l’histoire, aussi, parce qu’on est à la croisée des chemins. Avec Beaulieu, village viticole, implanté dans la Métropole, quelque chose de bouleversant au niveau de nos territoires de notre époque. La ruralité dans la Métropole, un raccourci assez saisissant des évolutions administratives de notre pays. Avec ce que cela suppose comme bouleversements. »

Le Président évoque ces hommes et ces femmes qui, spontanément, se sont mobilisés, au-delà des termes du serment d’Assas, au-delà du témoignage de Jean Toudon, et au-delà des sensibilités politiques, pour défendre la viticulture qui était à ce moment là le seul poumon économique du département.

« Il n’y avait que ça pour faire vivre nos communes et la viticulture en crise voulait dire le département de l’Hérault en crise. »

Mais les temps ont changé, aujourd’hui on produit des vins différents, renommés, reconnus, et tout le monde et les œnologues reconnaissent la qualité des vins produits dans notre département

Il relaie alors l’excellent projet « Oeno-tour » dans l’Hérault mis en place par le Président Kléber Mesquida. « On ne fait pas la visite du département on fait l’Oeno-tour, c’est-à-dire qu’on visite l’Hérault à travers ses caveaux, ses sites de production, parce que le vin est une culture. »

Il ne se prive pas de brocarder « une certaine ministre, qui règne sur la santé ou du moins qui veut nous le faire croire », et de rappeler que le vin n’est pas un breuvage d’alcoolique qu’on boit sans aucune retenu, « c’est une culture, c’est un moment plaisir, c’est un moment de convivialité partagée, le vin est un produit de qualité, c’est un produit de luxe, que l’on déguste…et qu’on trouve sur les meilleures tables. »

Si les Maires viticulteurs ne sont pas aussi nombreux qu’ils ne l’étaient en 1971, nombre d’épouses sont toujours là, conjointes de maires ou de vignerons, qui ont participé au travail de la vigne à un temps plus que partiel, indique le Président Christian Bilhac. Et, au moment du Grand débat, il regrette les pensions dérisoires de ces femmes qui vivent dans un état qu’on peut qualifier de pauvreté.

Revenant sur le sujet du moment, le Président affirme le sentiment partagé que la viticulture est essentielle pour le département. Comme en 1971, sous de formes différentes, le monde a évolué évidemment, mais dans le serment d’Assas il y a encore des mots, des objectifs, des engagements qui ont toute leur place dans l’actualité.

Après la lecture traditionnelle de la Motion du Serment d’Assas, les Maires ont prêté serment.

 

Kléber Mesquida :

Le Président du Conseil Départemental a chaleureusement remercié les Maires présents de perpétrer cette rencontre. Il a tenu à rendre hommage également à Christian Bilhac et Arnaud Moynier « vous qui êtes dans les gênes de vos deux grands-pères, vous l’avez dit, il y a du vin qui coule dans vos veines mais je crois qu’au-delà du vin il y a aussi les gênes de l’engagement électif et vous l’incarnez très bien. »

Il évoque l’année des événements de 1971 qui parait très loin, du temps a passé, mais, dit-il, le Serment à quelques choses près est toujours d’actualité. L’ancien « député du vin » a rappelé que la carte d’identité du département sont ses vignes. Il a défendu un projet qui lui tient à cœur, « l’irrigation » incontournable si l’on ne veut pas voir disparaître la vigne dans les dix ans, un plan à 300 millions d’euros. « On doit s’unir pour soutenir ce projet là et apporter à cette profession cette sécurisation, afin d’avoir une récolte stabilisée. »

Je me rappelle qu’après 1971, Louis Tessier, leader viticole, reconnu, un meneur d’homme qui habitait Creissan où je vivais, il me disait « petit il y a une manifestation ! Viens avec tes copains » c’était à Sète sur les quais et« là quelque fois on s’est retrouvé dans les arbres avec les CRS dessous, on se disait, ne bougeons pas sinon on va finir dans le canal ».

Puis dès 1977 j’étais élu Maire de Creissan et j’ai assisté à tous les « 2 février » car c’est un moment important

Il a conclu sur le fameux « Oeno-tour » qui permet à travers une centaine de caveaux de faire la promotion du territoire, la consommation du paysage et du patrimoine sous tous ses aspects, la promotion des sports de pleine nature et des produits du terroir.

Promu à un label international, l’exclusivité demandée par le Guide du routard, font de l’Oeno-Tour un projet exceptionnel et unique, avec une promotion internationale, et sera présenté au prochain Salon de l’agriculture à Paris.

Ces trois défenseurs de la viticulture ont une fois de plus montré leur engagement indéfectible auprès des vignerons, de la vigne et du vin. Evènement s’est clôturé autour d’un bonne table où le vin local était à l’honneur.

 

 

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