Faits divers

HERAULT – Agde, Sète et Montpellier, villes championnes des paradoxes !

Le département de l'Hérault concentre des situations paradoxales. L'article du journaliste indépendant Didier Denestèbe pointait récemment…

Le département de l'Hérault concentre des situations paradoxales.

L'article du journaliste indépendant Didier Denestèbe pointait récemment le classement hors normes d'Agde, comptant le plus fort taux d'ISF d'Occitanie tout en cumulant d'autres records plus ou moins flatteurs.

Des chiffres révélateurs d'une situation également surprenante dans l'Hérault.  

Les dernières données relatives au nombre de contribuables assujettis à l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF) sur l'hérault ont révélée cette année qu’Agde, Sète et Montpellier comptaient la plus forte concentration de fortunés du département.
Agde arrive en tête avec 1 habitant sur 144 redevable de cet impôt soit 0,69 % de la population, suivi de Sète (0,54%)  et de Montpellier (0,43%) . 

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* Les données du Ministère des Finances ne sont disponibles que pour les villes de plus de 20 000 habitants recensant plus de 50 redevables à l'ISF.

Le plus étonnant est que l'on retrouve ces 3 villes dans le même ordre mais cette fois-ci sur un indicateur bien moins flatteur : Agde compte 25,5% de demandeurs d'emploi, Sète 22,8% alors que Montpellier accuse un taux de 20,9 %.

Une situation bien paradoxale qui n'est pas sans rappeler une étude sur le rapport entre l'ISF et le taux de chômage menée par la fondation concorde.

Faire sauter l’ISF pour réduire le chômage

Cette fondation, sorte de think-tank libéral, appelle depuis longtemps à supprimer l'ISF, “un impôt à l'origine de nombreux maux dont souffre l'économie française“. Pour son président Michel Rousseau, sa suppression permettrait de rapatrier des capitaux et de stopper les expatriations d'entrepreneurs créateurs d'emplois.

Retrouvez cette analyse économique en cliquant ici

En 2018, l'ISF laisse la place à l'IFI et le PFU

C'était une promesse de campagne du candidat Macron et elle n'a pas tardé à être mise en place. Le projet de loi de finances pour 2018 prévoit la création d'un impôt sur la fortune immobilière (IFI) remplaçant le dispositif actuel d'impôt de solidarité sur la fortune (ISF) au 1er janvier 2018.

Cette mesure a été adoptée par les Députés vendredi 20 octobre, par 77 voix contre 19. La majorité La République en marche-MoDem mais aussi Les Républicains et les Constructifs ont voté pour, tandis que les trois groupes de gauche – La France insoumise, Gauche démocrate et républicaine et Nouvelle Gauche (ex-PS) – ont voté contre.

L’ISF, payé aujourd’hui par 350 000 foyers au patrimoine net supérieur à 1,3 million d’euros, sera remplacé par un nouvel impôt, au même seuil et même taux mais réduit au patrimoine immobilier (sans les actions, obligations, etc.). Il ne devrait rapporter que 900 millions d’euros par an, soit 3,2 milliards de moins que l’ISF.

L’Assemblée avait déjà adopté dans la nuit de jeudi à vendredi une autre mesure controversée du projet de budget 2018, l’instauration du prélèvement forfaitaire unique (PFU) sur les revenus du capital, aussi appelée flat tax.

Réorienter l'épargne vers les entreprises

L’IFI et le PFU sont deux des engagements électoraux d’Emmanuel Macron et sont inscrites par le président de la République dans une volonté de favoriser une réorientation de l’épargne vers le financement des entreprises.

Reste à voir si ces nouvelles mesures auront une incidence dans les prochaines années sur la proportion “fortunés / chômeurs” de nos villes héraultaises et surtout sur l'économie locale.

 

 

 

 

 

 

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