Hérault : en tongs au volant, la police renifle un danger
La conduite en tongs, même si elle n’est pas directement visée par le Code de la route, peut être sanctionnée à l'appréciation d’un gendarme et plaît rarement aux assureurs en cas d’accident.
Oui, mais…
Et si on s’aérait les orteils ? Une pensée naturelle alors que la voiture affiche plus de 35°C. La tentation est trop grande, ça sera conduite en tongs. Or, de nombreux automobilistes évitent ce choix par prudence et la peur de s’emmêler les pédales. Le Code de la route ne s’attarde pas sur le type de chaussures autorisées au volant d’une voiture. Il ne figure aucune interdiction de conduire avec des tongs, des sandales, des claquettes… Et pourtant.
Non mais !
Un policier et un gendarme sont en mesure d’infliger une amende pour une conduite en tongs. En effet, l’article R.412-6 du Code de la route indique que “tout conducteur doit se tenir en état et en position d’exécuter commodément et sans délai toutes les manœuvres qui lui incombent”. En d’autres termes, cet article montre, qu’à l’appréciation d’un agent de la police ou de la gendarmerie, celui-ci peut conclure que le port de tongs empêche le conducteur de répondre aux besoins des manœuvres nécessaires à la conduite.
200 euros d’amende
Résultat, une amende de 35 euros ou 22 euros si elle est minorée. Néanmoins, aucune perte de points n’est prévue. D’autres pays connaissent une législation beaucoup plus stricte. En Espagne, notamment, la conduite en tongs est interdite et punie d’une amende de 200 euros. Mais le plus dissuasif se trouve au niveau du côté des assureurs en cas d’accident. En effet, un assureur peut refuser d’indemniser un conducteur si sa conduite a été reconnue dangereuse à cause du port des tongs.