Hérault : Mort de Nahel, violences urbaines de cette nuit, le bilan
Dans la nuit du 29 au 30 juin 2023, Montpellier et Béziers ont connu des violences urbaines. Résultat : 4 blessés légers parmi les forces de l’ordre, des dégâts matériels, et 3 interpellations.
Le préfet de l’Hérault Hugues Moutouh condamne fermement les violences et dégradations inadmissibles commises cette nuit par des émeutiers dans les villes de Montpellier et Béziers.
Montpellier. 22h00, quartier de la Mosson, de premiers rassemblements hostiles ont décidé le préfet à déployer une compagnie de CRS ainsi que des policiers du RAID en complément des effectifs de sécurité publique issus de la DDSP 34. Ce déploiement a permis d’éviter l’incendie de bâtiments publics visés comme le bureau de police de la Mosson ou le poste de police mixte de la Devèze à Béziers , indique le préfet de l’Hérault.
La préfecture note aussi que d’importantes dégradations sont à déplorer en particulier à Béziers. Le centre culturel Albert Camus a connu une intrusion et un début d’incendie. La mairie annexe du quartier de la Devèze a été dégradée. Idem pour la mission locale du Biterrois, le bureau du plan local d’insertion ou encore le bureau de poste du quartier de la Grangette. À noter aussi l’attaque d’un distributeur de billets.
Plusieurs commerces ont également fait l’objet d’intrusions et de dégradations : enseigne « ALDI » et le bar-tabac du centre commercial Saint Paul à Montpellier, ainsi que les vitrines d’un bar-tabac, d’une pharmacie, d’une boulangerie, et d’un opticien à Béziers.
Les policiers, cible de nombreux projectiles et tirs de mortiers
Les policiers engagés dans le quartier de la Mosson ont été la cible de nombreux projectiles et de tirs de mortiers. Des barricades formées de palettes ont été incendiées ainsi que des poubelles. Deux caméras de vidéoprotection ont par ailleurs été détruites. À Béziers, le commissariat central a subi des tirs de mortiers et des callaissages, précise la préfecture.
Une dizaine de véhicules ont été incendiés à Montpellier : quartiers de la Mosson, de Celleneuve et de la Pompignane, et à Béziers dans le quartier de la Devèze.
Hugues Moutouh détaille dans son communiqué que « ces exactions ont été commises le plus souvent par des mineurs à une heure avancée de la nuit. » Le représentant de l’État en appelle à la responsabilité des parents de ces jeunes dont la place n’est certainement pas dans la rue. Le préfet renouvelle son soutien plein et entier aux forces de sécurité mobilisées pour rétablir l’ordre public.
