Hérault : une gendarme formée pour prendre en charge les personnes atteintes de surdité ou malentendantes
La gendarmerie de l'Hérault se dote d'une nouvelle référente départementale en langue des signes pour mieux accueillir et prendre en charge le public malentendant ou atteint de surdité totale…
Photo : Jennifer Laclare © Gendarmerie de l’Hérault.
La maréchale des logis-chef Jennifer Laclare a d’elle-même commencé à apprendre la langue des signes il y a quatre ans, pour mieux communiquer avec des personnes atteintes de surdité, notamment lors des dépôts de plaintes. Elle a pris cette décision après avoir mesuré, à plusieurs reprises, dans l’exercice de sa fonction, à quel point il était important qu’une victime puisse s’exprimer pleinement et être totalement comprise par le gendarme qui recueille son témoignage. Elle avait en effet compris que le recours à l’écrit était insatisfaisant à cet égard
“Un jour, confie-t-elle, une femme sourde est venue déposer plainte pour viol. La situation exigeait un accueil, une écoute, une attention que je n’étais pas à même d’assurer. J’étais frustrée et surtout très dépitée.” C’est ce jour-là qu’elle a décidé d’apprendre à signer, d’abord à titre personnel, puis à titre professionnel. Elle a pour cela bénéficié du partenariat instauré entre le groupement de gendarmerie de l’Hérault et la plateforme inclusive CESDA (Centre d’Education Spécialisée pour Déficients Auditifs).
Son niveau en langue des signes (elle validera son niveau A2 au printemps 2023) lui permet d’assurer une communication de qualité avec les personnes malentendantes afin qu’elles soient en confiance et qu’elles se sentent rassurées. Ainsi, leur témoignage est correctement pris en compte, dans des conditions de respect de leur personne et de leur handicap.