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Histoire de chien.

Histoire de chien. Régulièrement, les Bessanais se plaignent des crottes de chiens sur les…

Histoire de chien.

Régulièrement, les Bessanais se plaignent des crottes de chiens sur les trottoirs. J'ai une anecdote, à ce sujet, que j'utiliserai, peut-être un jour, dans un film, si je trouve les acteurs.

Un jour, une dame me dit, montrant du doigt l'une de ces crottes : « Les gens ne sont pas corrects ; ils laissent faire leur chien sur le trottoir, et ne ramassent pas !  » Je lui réponds : «  Ne m'en parlez pas ; il y a un bonhomme qui passe, tous les jours, devant chez moi, avec son chien en laisse, et qui lui a laissé faire ses besoins sur le seuil de la porte d'entrée du voisin. Et là, la dame me répond : « Le bonhomme dont vous parlez, c'est mon mari ! » Heureusement la dame était super sympa.

Evidemment, le problème des crottes de chiens n'est pas que bessanais. Partout, des articles ont été écrits pour sensibiliser les propriétaires et les inciter à plus de civisme ; des petits sacs sont distribués gratuitement, etc. Et partout le problème est récurrent.

Cela ne nous empêche pas de les aimer. Je parle évidemment des chiens. J'en ai eu un, un berger catalan, pour qui j'ai écrit, il y a quelques années, ces quelques lignes.

Mon chien

Ses parents avaient dû être chiens de berger, et garder, en leur temps, les troupeaux de moutons, là-bas, en Catalogne. Mais, lui, avait connu la profonde détresse des chiens abandonnés.

Dès que le jour pointait, il posait son museau sur le bord de mon lit, et de ses deux yeux noirs, pas plus gros que des billes, me regardait sans cesse, avec cet air si triste des chiens qui sont battus sans comprendre pourquoi.

Lorsque la nuit venue, j’avais éteint enfin la lampe de ma chambre, il bravait l’interdit et venait doucement s’allonger sans un bruit, tout au pied de mon lit, trahi à chaque fois par sa respiration

Quand parfois j’écrivais, assis dans le fauteuil, il s’asseyait tout près et suivait du regard le va et vient discret du crayon sur la feuille, comme s’il voulait lire mes mots et mes pensées, puis me dire tu vois, je m’intéresse à toi.

Lorsque je le prenais pour une promenade, sur les chemins de vignes ou près de la rivière, il ne courrait jamais après quelque lapin. Il restait près de moi, collé à mes talons, comme s’il avait peur que je parte sans lui.

Quand pour travailler ou pour d’autres raisons, je sortais de chez nous, il demeurait couché sur le seuil de la porte, changé en paillasson, sans boire ni manger de peur de me rater, de ne pas être là lorsque je reviendrais.

Il repose en paix dans une de mes vignes, depuis quelques années, et je ne l’oublie pas ; C’est là, à cet endroit, que les coquelicots sont toujours les plus rouges ; C’est là, à cet endroit, que les coquelicots sont toujours les plus beaux

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