La dette communale, l’aveu - Chronique de AGDE AUTREMENT
Au cours du dernier conseil municipal, nous avons eu la surprise d'entendre M. FREY,…
Au cours du dernier conseil municipal, nous avons eu la surprise d’entendre M. FREY, premier adjoint de la ville d’Agde, venir contredire 7 années d’affirmations péremptoires, en avouant que la dette de la ville d’Agde en 2007 est sensiblement la même qu’en 2000.
Depuis des années, l’opposition par les faibles moyens dont elle dispose, si on les compare au rouleau compresseur de la communication municipale qui nous coûte si cher, n’a cessé de clamer cette vérité.
La dette d’une collectivité n’est en soit ni bonne ni mauvaise, elle sera excessive si elle consiste à gaspiller l’argent public en des actions stériles. Par contre, si elle consiste à investir sur une image de marque pour l’immédiat et pour le long terme, avec une bonne probabilité d’un retour d’investissement pour ses agents économiques et pour la satisfaction des cotisants que sont les contribuables, la dette se justifie plus facilement.
En bref, se désendetter et pour cela ne rien faire, à l’exception des services basiques, c’est décrocher dans un marché concurrentiel tel que celui du tourisme, moteur de notre économie.
Mais le pire des modèles, c’est celui auquel on assiste depuis 7 ans, il consiste à ne pas faire grand chose tout en conservant le stock de la dette à l’identique.
Si l’on compare la dette communale en fin 2000 (58,76 millions d’ €) à celle du dernier budget prévisionnel pour fin 2007(57,57 millions d’€), une diminution de 1,19 million d’€ semble apparaître en défaveur de l’année 2000.
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Mais une telle interprétation serait une erreur car elle ferait l’impasse sur des nouvelles dettes contractées par cette municipalité, et transférées, voire camouflées sur d’autres comptes tels que ceux de la communauté d’agglomération (environ 8 millions de €), et de la Sodeal (environ 2 millions d’euros). En effet, depuis 2000, cette société peut en lieu et place de la ville investir directement et emprunter pour cela, allégeant la dette communale d’autant. Il n’en reste pas moins que les emprunts de la Sodeal sont garantis par la ville.
Les 7 budgets annexes au budget principal représentant 26% d’endettement supplémentaire sont volontairement ici passés sous silence, car ils existaient aussi en 2000, même si c’était pour des montants inférieurs.
Oui, Monsieur Frey a raison, si on consolide les comptes, globalement la dette en 2007 est du même ordre de grandeur qu’en 2000.
Mais avec une nette différence d’espérance, jusqu’en 2000, la ville prospérait…