La fin d’un rêve… .. par Annie Roy
Cette rubrique dédiée à la poésie et à la littérature " PlumesAgathoises " poursuit…
Cette rubrique dédiée à la poésie et à la littérature ” Plumes
Agathoises ” poursuit sa route cette semaine avec deux poèmes relatifs émnant de Bessan et signés Annie Roy
N’hésitez
pas à nous livrer vos émotions littéraires afin de les faire partager
sur la toile aux lecteurs de notre Pays agathois.
Je vole …
Suis-je réellement éveillée?
Est-ce bien la réalité ?
Car je ne touche plus le sol,
Il me semble bien que je vole.
C’est drôle d’en haut, comme tout est beau,
Je sens sur moi un souffle chaud.
Me voilà partie en voyage,
A peine en dessous des nuages.
Juste entre le ciel et la mer,
Où se confondent le bleu et vert
En bas j’aperçois des bateaux
Des petits et puis un cargo.
Tiens je survole le Mont Saint Clair
Puis le cimetière de la mer.
Je laisse passer un goéland,
Aujourd’hui, moi j’ai tout mon temps.
A gauche la méditerranée,
L’étang de Thau, de l’autre côté.
D’en bas j’entends siffler un train
Qui file dans le petit matin.
Tout en traçant un grand sillon,
Il file vers le Roussillon.
D’en haut les parcs de coquillages,
Forment un immense quadrillage.
Je me laisse porter par le vent,
Au loin apparaît Marseillan.
Le château d’eau et le clocher,
Le petit port ensoleillé.
C’est mon village d’adoption,
C’est là que j’y ai ma maison.
Je reconnais bien les chemins
Et l’odeur du vent marin.
Il me pousse presque inconsciemment
Vers le village de Bessan.
Tiens voilà encore un endroit,
Où je me sens vraiment chez moi.
Sous les arcades de la mairie,
Il y a déjà des papys.
Et les étals du marché
Commencent à se colorer.
Un peu plus haut, « monsieur Soleil »,
Sur toute la nature veille.
Un viticulteur dans sa vigne
Très gentiment me fait un signe.
Je veux lui répondre mais soudain,
Quelqu’un me tire par la main.
Le réveil se met à sonner,
Et voilà l’odeur du café,
Qui me fait frissonner le nez,
Tout cela, je ne l’ai pas rêvé
Non, j’en suis sûre, je sais voler !!!
Annie Roy
La fin d’un rêve…
Je sens que soudain je m’élève,
Comme si je sortais de mon rêve.
Je suis un peu mélancolique,
Juste au dessus de l’Atlantique,
Pourtant je me sens vraiment bien,
En voyant l’océan Indien.
Je me trouve juste entre les deux
Enfin est exhaussé mon vœu.
Car en bas, mon dieu quelle chance
C’est le Cap de Bonne Espérance.
Je suis tout au bout de l’Afrique,
Et cette vue panoramique,
Me semble complètement irréelle,
J’avais tellement rêvé d’elle.
Ces deux océans en furie,
Qui sont à jamais réunis,
Je les survole fièrement,
Et je savoure chaque instant.
Plus loin se dresse la grande ville,
Alors pulsée vers elle, je file,
Le béton me surprend un peu,
Et le ciel est tout nuageux.
En planant lentement, je descends,
De là je peux bien voir les gens,
C’est drôle, il n’y a pas de noirs,
J’ai vraiment du mal à y croire.
Vers le centre, je me dirige,
Entre les avenues, je voltige.
L’homme blanc est passé par là,
Je ne m’attendais pas à ça.
Je remonte et je continue,
Et là, ho stupeur ! Qu’elle vue !
Me voilà sortie de la ville,
Juste au dessus des bidons ville.
Il me semble avoir des visions,
En bas c’est la désolation.
Ces groupes de petits Africains
Qui tous vers moi tendent leurs mains
Et moi, je suis désespérée,
Vers eux je n’ose plus regarder,
Alors pourquoi fermer les yeux,
Quand il y a tant de malheureux ?
Plus haut je veux encore monter,
Rien ne me fera oublier.
Comment croire encore au bonheur,
Quand dans leurs yeux, je vois l’horreur !!!
Annie Roy