La rentrée des expos à Montpellier et dans les villes voisines
Nombreuses sont les expositions de qualité qui ont débuté cet été et qui continuent en cette rentrée. Voici la sélection de "l'Hérault Juridique & Economique"… Bonus : la minividéo de "La Grande vague" d'Othoniel au CRAC de Sète !
Virginie Moreau
Publié le
29 août 2017 à 14:06
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EXPOSITIONS INSTITUTIONNELLES MONTPELLIERAINES
• « Conversations » entre des œuvres de Francis Bacon et de Bruce Nauman au Musée Fabre (Montpellier)
En organisant jusqu’au 5 novembre 2017 un « face-à-face » faisant résonner entre elles des œuvres du peintre Francis Bacon (1909-1992) – monstre sacré de la peinture anglaise – et de l’immense performeur, vidéaste et sculpteur Bruce Nauman (1941-) – décoré de deux Lions d’Or aux Biennales de Venise de 1999 et 2009 – Michel Hilaire, directeur du musée Fabre, et Cécile Debray, conservateur en chef du patrimoine au Centre Pompidou, convient le public à une exposition inattendue qui devrait faire date…
• William Gedney, la sensualité à l’œuvre au Pavillon Populaire (Montpellier)
Eminent spécialiste de la photographie américaine, le directeur artistique du Pavillon Populaire propose, jusqu’au 17 septembre 2017, une exposition présentée comme la première vraie rétrospective européenne de l’œuvre photographique de William Gedney, né en 1932 et disparu en 1989. Le talent de ce photographe assez peu connu aux Etats-Unis et quasiment inconnu en France, même dans le milieu de la photographie, s’exprime dans ses clichés empreints d’empathie pour ses sujets, et de sensualité.
• Les ruines, vanités des vanités, en majesté au musée Fabre
Cet été, la direction du musée Fabre a programmé un nouvel accrochage de sa collection permanente centré autour du thème des ruines, dans les salles trois, quatre et cinq. Hautement romantique et classique, cette thématique fait l’objet de nombreuses œuvres. Plusieurs d’entre elles, issues des collections du musée Fabre, ont été rassemblées pour l’occasion. Elles sont agrémentées de vestiges archéologiques de Lattara (musée Henri-Prades) et d’ouvrages anciens et précieux, extraits de la médiathèque Emile-Zola.
Musée Fabre de Montpellier Méditerranée Métropole 39, boulevard Bonne Nouvelle 34000 Montpellier. www.museefabre.fr
• L’éclatante histoire d’amour de Jean-Michel Othoniel avec le verre, à Montpellier et Sète
Superbe et enchanteresse, l’exposition présentée au Carré Sainte-Anne jusqu’au 24 septembre 2017 propose une rétrospective lumineuse du plasticien Jean-Michel Othoniel. Ses « joyeuses installations de verre », telles qu’il les définit lui-même, toutes en rondeurs, sont un merveilleux chatoiement de couleurs. Les visiteurs sont enveloppés par son univers féerique digne des contes de notre enfance. L’art contemporain dans toute sa beauté… L’exposition répond à celle, plus sombre, mais fascinante, proposant en parallèle des pièces actuelles de l’artiste, au CRAC de Sète.
> Lire ICI l’article sur l’expo du Carré Ste Anne.
• Le XIXe siècle, l’âge d’or de la peinture montpelliéraine à l’Espace Bagouet / ATTENTION : DERNIERS JOURS
Aux cimaises de l’Espace Bagouet sont exposés, jusqu’au 3 septembre 2017, une trentaine de tableaux réalisés au XIXe siècle par une quinzaine de petits maîtres et de grands artistes montpelliérains aujourd’hui quelque peu oubliés, et qui pourtant ne sont pas dénués de qualités. Le commissaire de l’exposition, Numa Hambursin, relève un paradoxe : « Nombre d’entre eux ne sont pas passés à la postérité. Pourtant, leurs œuvres méritent d’être connues, ne serait-ce que parce qu’ils ont enseigné la peinture à des peintres devenus renommés. Comme Eugène Castelnau, professeur de Frédéric Bazille ! ». On y voit des portraits de la bourgeoisie et des religieux de l’époque, des paysages (bords de mer, garrigue…) et des scènes de genre (dont les Vendanges en Languedoc de Max Leenhardt, peint en 1901).
• La Conquête Spatiale et les fusils d’André Robillard au Musée d’Art brut de Montpellier
Comme de nombreux artistes relevant de l’art brut, André Robillard a passé de nombreuses années en hôpital psychiatrique. Il y vit d’ailleurs encore, dans une annexe, totalisant plus de 70 années passées dans ce lieu. Créer des fusils à partir de matériaux et d’objets récupérés ici ou là a été pour lui une thérapie plus efficace que les médicaments. Et lui a assuré une notoriété internationale à compter de la fin des années 60, lorsque son psychiatre a montré ses « fusils » à Jean Dubuffet, fondateur du mouvement de l’art brut, et que les expositions de ses œuvres se sont enchaînées. Le musée d’art brut Fernand-Michel de Montpellier expose, outre ses fusils, les premiers vaisseaux et satellites, bombardiers et autres spoutnik réalisés par André Robillard, rassemblés, pour la première fois en Europe, dans une installation appelée La Conquête Spatiale. Figurent aussi des dessins sur toile et ses plus récents pistolets. On y découvre l’univers attachant d’un homme-enfant hors du commun. > L’exposition s’achèvera le 30 septembre 2017.
> Lire ICI l’article plus détaillé sur cette exposition.
Musée d’Art Brut 1, rue Beauséjour 34090 Montpellier
Ouvert du mercredi au dimanche de 10h00 à 13h00 et de 14h00 à 18h00.
Plein tarif : 8 € par personne – Tarif réduit : 6 € par personne (étudiants…) – Gratuit pour les enfants jusqu’à 10 ans.
• Formes savantes : la créatrice Constance Guisset fait dialoguer design et mobilier des XVIIIe et XIXe siècles à l’hôtel Sabatier d’Espeyran, à Montpellier
Jusqu’au 17 septembre 2017, dans le cadre du programme #PasSansDesign 2017, le département des arts décoratifs du musée Fabre prend un sérieux coup de jeune en accueillant les créations design de Constance Guisset. Cette dernière, qui est également scénographe, a créé au fil du temps de nombreux objets pour La Redoute, Monoprix et bien d’autres, et a reçu plusieurs prix. Elle a notamment été élue Designer de l’année 2010 au Salon Maison & Objets, qui fait autorité en la matière. Pour l’hôtel Sabatier d’Espeyran, elle a conçu un parcours dans lequel s’enchaînent des dialogues entre du mobilier de diverses époques : celui qui est habituellement présenté dans ce lieu, et celui qu’elle a créé. Le parcours est à la fois visuel et sonore. Les dialogues dits par des comédiens oscillent entre humour, curiosité et irritation, selon que les meubles blaguent entre eux, se questionnent mutuellement ou s’offusquent d’être remplacés par d’autres plus récents. Une balade récréative et pédagogique à recommander.
Hôtel de Cabrières-Sabatier d’Espeyran 6 bis, rue Montpelliéret 34000 Montpellier
Ouvert du mardi au dimanche, de 14h à 19h.
EXPOSITIONS AUX ALENTOURS DE MONTPELLIER
• « Une Scène Sétoise », onze artistes à l’honneur à la Chapelle du Quartier Haut, à Sète
A la Chapelle du Quartier-Haut, à Sète, se tient jusqu’au 17 septembre 2017 une exposition collective intitulée “Une Scène Sétoise”, sous l’égide du Cercle des Arts et de son dynamique fondateur, Christian Jurand.
A cette occasion, des œuvres de 11 artistes sétois – ou très proches par le cœur de l’Ile Singulière – sont accrochées aux cimaises : dessins, peintures, sculptures et photographies… L’occasion pour le public de découvrir ou redécouvrir la diversité des artistes qui composent la scène artistique sétoise : Aldo Biascamano, Ketty Brindell, Julia Collaro, Claude Combas, Christophe Cosentino, Marc Duran, Fred Hoyer, Lucas Mancione, Frédéric Périmon, Jean-Marie Picard, Topolino (Marc Combas).
Chapelle du Quartier-Haut
A l’angle de la rue Borne et de la Grande Rue Haute
34200 Sète.
Renseignements : 04 99 04 76 00. Entrée libre de 12h00 à 19h00. Visites guidées en présence des artistes les 16 et 17 septembre à 17h30, dans le cadre des Journées du Patrimoine.
• Commissaire d’exposition : Sabine Van Tornhout
• Conseiller artistique : Philippe Saulle.
• Exposition Mirabilia à la Maison des Consuls, aux Matelles / ATTENTION, DERNIERS JOURS
Jusqu’au 3 septembre 2017, la Maison des Consuls devient un cabinet de curiosités contemporain. « Les pièces d’artistes contemporains réunies par la commissaire d’exposition Marie-Caroline Allaire-Matte invitent le visiteur à plonger dans un univers d’étrangeté, d’illusion, de fantasme, de métamorphose, en un mot dans le merveilleux dans toutes ses dimensions.Il peut sembler difficile de s’émerveiller, aujourd’hui, au regard des multiples technologies et moyens de communication disponibles. Pourtant, l’art a encore le pouvoir magique de nous étonner et de nous transporter dans des mondes oniriques. Telle est l’expérience que donne à vivre « Mirabilia », exposition temporaire proposée par la Maison des Consuls (musée d’Arts et d’Archéologie en Grand Pic Saint-Loup) aux Matelles, dans l’Hérault », indiquent les organisateurs.
Maison des Consuls, musée d’Arts et d’Archéologie en Grand Pic Saint-Loup Rue des Consuls 34270 Les Matelles Tél. 04 99 63 25 46 www.museedesmatelles.fr
• Exposition Merveilles à la Halle du Verre de Claret
Jusqu’au 30 novembre 2017, la Halle du Verre, à Claret, est transformée en cabinet des merveilles éphémère, à l’occasion de l’exposition temporaire Merveilles, qui croise arts du verre et usages du verre dans l’art, sans distinctions entre les pratiques. Cette exposition rassemble une cinquantaine d’installations et sculptures créées par quinze artistes contemporains français issus de diverses disciplines : art du verre, sculpture, design, arts plastiques.
Halle du Verre 50, avenue du Nouveau Monde 34270 Claret Tel. : 04 67 59 06 39 www.halleduverre.fr
Septembre, octobre, novembre : du mercredi au dimanche et jours fériés, de 14h à 18h.
Août : tous les jours de 10h à 12h30 et de 14h à 19h
• Expo A different way to move – Minimalismes, New York, 1960-1980 au Carré d’Art de Nîmes
Jusqu’au 17 septembre 2017, le Carré d’Art de Nîmes célèbre le quarantième anniversaire du Centre Pompidou en exposant plusieurs de ses œuvres majeures en lien avec le minimalisme. Selon le directeur du Carré d’Art, « A different way to move » envisage une histoire collective, mettant sur un pied d’égalité ces gestes concis, directs et sans artifice qui ont conjointement bouleversé les arts visuels et les arts de la performance. Yvonne Rainer en résume la portée : «il était nécessaire de trouver une manière différente de bouger». « L’exposition propose ainsi d’approcher les formes du minimalisme dans une perspective élargie, attentive à la manière dont les arts du temps : la musique et la danse mais aussi le texte, le film et la vidéo qui forment dès le milieu des années 1960 le cœur des pratiques conceptuelles et dites « post-minimales », mettent la polarité entre langage et perception au premier plan de la recherche artistique.Des figures essentielles, telles celles de Bruce Nauman et de Vito Acconci, participent de cette conversation », selon la commissaire de l’exposition, Marcella Lista.
Carré d’Art–Musée d’art contemporain Place de la Maison Carrée 30000 Nîmes Tél : 04 66 76 35 70 Site web : www.carreartmusee.com
Ouvert du mardi au dimanche inclus de 10h à 18h.
• Les influences artistiques d’Hervé Di Rosa et les héritiers de l’art modeste au MIAM de Sète
Jusqu’au 17 septembre 2017, le Musée International des Arts Modestes (MIAM) de Sète passe en revue les influences et les héritiers du peintre Hervé Di Rosa. Outre une poignée d’œuvres du peintre voyageur, cofondateur de la figuration libre, la commissaire d’exposition Julie Crenn a choisi de faire figurer aux cimaises des œuvres d’artistes majeurs, comme Bernard Buffet, Dubuffet, David Hockney ou Orlan, et d’autres de jeunes artistes, qu’elle considère dans la lignée des arts modestes, et dont ils seraient les héritiers, selon elle.
Musée International des Arts Modestes 23, quai Maréchal de Lattre de Tassigny 34200 Sète Tel. : 04 99 04 76 44.