Droit

La tiédeur pour principe

Compte rendu de conseil communautaire du 27 Octobre 2008 par Olivier Goudou -La tiédeur…

Compte rendu de conseil communautaire du 27 Octobre 2008 par Olivier Goudou –

La tiédeur pour principe

Sans surprises, la Communauté d’agglomération «Hérault-Méditerranée»  entérine le choix de Gilles d’Ettore. Voici la torche à plasma consacrée, au moins pour le principe.

L’unanimité souhaitée n’est certes pas atteinte. Les délégués de Nizas et Vias ont voté contre.
Le plus étonnant est venu du vote de Portiragnes qui opte pour le oui.
La menace de l’Ecopôle de la Vallasse aux portes de Portiragnes a semble-t-il fortement contribué à l’option de ses délégués. En l’absence du Maire de ce lieu, l’élu qui le représentait motivait le ralliement à l’option majoritaire au motif d’une «prise de responsabilité».

Ce sens des responsabilités ne semblait toutefois pas partagé par l’élu de Cazouls d’Hérault qui, avec courage, se plaignait de ne connaitre le dossier que «depuis quatre jours» ce qui déclenchait une mise au point par Gilles d’Ettore. Il est certes vrai que la torche à plasma suscite le débat local depuis plusieurs années. Toutefois, la remarque de l’élu de Cazouls démontre combien un réel débat à l’échelon municipal aurait été utile et pertinent sous condition qu’il ait été réalisé avant l’adoption de principe et non après.

Or, à présent, les dirigeants de la Communauté d’agglomération projettent le débat.
Il est pourtant déjà bien tard puisque la décision est prise.
Débattre après la prise de décision n’a ni le même sens ni la même portée que débattre avant.
En effet, alors que le premier cas procède de la préparation de la décision, le second cas, lui, peut révéler une possible propagande sous des aspects trompeurs d’information, voire même d’une concertation pipée d’avance. 

La position de Bessan a consisté à signer un chèque en blanc. «Retenu par une autre réunion» Robert Raluy était absent (chacun est excusable naturellement).
C’est par la voix de Stéphane Pépin que Bessan annonce son feu vert pour la torche.
L’adjoint bessanais présentait son vote sur la base de deux critères :

•    parce que selon lui ce serait la première fois que nous traiterions chez nous nos propres déchets
•    et parce qu’il ne s’agit que d’une position de principe

Les objections faciles à trouver et simples à comprendre s’entendaient dans les rangs d’un public nombreux et attentif. Gilles d’Ettore prétendait même «lire dans les pensées» tellement l’évidence se lisait sur les visages.
Aux propos de Stéphane Pépin, il peut être objecté que le nécessaire traitement à proximité du lieu de production peut s’effectuer autrement, de bien diverses façons (compostage, recyclage, méthanisation …)    et qu’en l’espèce, la «première fois» quant au traitement de nos déchet ici est l’expression d’un choix par défaut; et même d’un alibi.

Pour une «première fois», nous pourrions traiter autrement, surtout lorsque le Préfet énonce lui-même que l’expérimentation en cours à Ottawa n’est pas transposable en l’état à l’échelle industrielle. Cela aussi relève du principe.

En outre, sur le second moyen, c’est à tort que Stéphane Pépin minimise («il ne s’agit que»)
en rapport à la position au seul motif qu’elle est «de principe».
Pourquoi parce que même de principe une position marque une volonté et le sens d’une direction.
Pour Bessan, en plus d’une représentation partielle de ses délégués (seulement deux sur trois) on peut déplorer une attitude de suiveur et non de meneur. Dommage…
                                                                                                                

Olivier Goudou
                                                     Auditeur

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