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LA VIDEO - LES INTERVIEWS de la Rétrospective André BOUL- René PARAIRE

André BOUL  - René PARAIRE Rétrospective en terre agathoise Du 13 décembre au 14…

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André BOUL  – René PARAIRE Rétrospective en terre agathoise

Du 13 décembre au 14 janvier prochain au Moulin des Evêques  


Immense succès pour le vernissage de la Rétrospective en terre agathoise  d'André BOUL et René PARAIRE  ! 
 
Il y a longtemps que l'on avait vu la salle du moulin aussi remplie d' amateurs éclairés. Ces deux artistes ont marqué  AGDE par leur témoignage à travers leurs œuvres  et  pour  toujours.  
Chantal la fille de René PARAIRE était présente et  nous avons pu évoquer avec elle quelques anecdotes  de l'époque ou je travaillais au bar de la Galiote Q G de son père René Paraire.
 
Gilles D'ETTORE a remercié les nombreux collectionneurs qui ont prêté leurs toiles pour cette exposition, Mesdames KELLER, ANTOINE étaient présentes ainsi que de nombreux candidats à la prochaine élections municipales.
Un verre de l'amitié et un buffet  clôtura cette sympathique soirée . 
 

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Originaire du Pas-de-Calais, André BOUL parcourt très jeune la France, s’attardant principalement sur l’axe Paris – Côte d’Azur. Il s’installe sur le littoral languedocien au début des années 50. Dandy extravagant, il sait aussi bien charmer que provoquer, attirer que rebuter, se faire prince que se déclarer voyou. De même est sa peinture : à la fois lumineuse et sombre, sage et exubérante.

A sa mort en 1979, il laisse plus de 2 000 toiles et fresques, dispersées au hasard de ses voyages, ayant toujours refusé de s’inscrire dans le circuit traditionnel des marchands d’art. Boul s’attache particulièrement à travailler paysages et portraits. Fortement influencé par Vlaminck, Derain, Braque et Van Gogh, pour leurs jeux de couleurs, d’ombres et de lumières, il possède toutefois une technique très ancrée dans l’exacte restitution des éléments. Maîtrisant parfaitement le dessin, Boul conçoit un univers équilibré entre mouvement et espace, parfaitement orchestré par les couleurs et les teintes vives de la Méditerranée.
 
Natif de Gafsa, en Tunisie, René PARAIRE s’inscrit très jeune à l’école des Beaux-arts de Tunis où il obtient une bourse d’études, puis une bourse de voyage qui lui permet de visiter Rome, Florence, Amsterdam. Il s’installe dans l’atelier de Gauguin à Montmartre avant de retourner à Tunis. Il s’enrôle en 1942, mais est gravement blessé en 1944, en entrant dans Paris.

C’est au début des années 50, lui aussi, qu’il décide de s’installer à Agde, où il peint de nombreuses aquarelles, essentiellement des marines. Il se marie, trouve un emploi mais sa passion est ailleurs, et rapidement, il renoue avec la vie de bohème. René Paraire affectionne les natures mortes, les paysages, les portraits sur différents supports, murs, toiles, tissu. Autant ses dessins sont puissants et incisifs, autant ses aquarelles sont tendres et légères. Influencé par Cézanne, les touches de couleurs vives de ses toiles restituent à merveille les lumières de la Méditerranée.

Regards croisés de deux peintres de talent, depuis les quais jusqu’aux terres vigneronnes agathoises, cette rétrospective colorée et gaie, toute en douceur et nostalgie, est à voir absolument !
Exposition au Moulin des Evêques à Agde, du 13 décembre au 14 janvier, tous les jours sauf les dimanches et jours fériés, de 10 h à 12 h et de 15 h à 19 h. 

Entrée gratuite.

Vernissage : jeudi 12 décembre à 18 h 30.

Les deux artistes : 
 
René PARAIRE ( portrait par Laurent FELIX )
Toutes les couleurs de la Méditerrannée
C’est le 22 novembre 1919, à Gafsa, que René Paraire voit le jour. Il a deux frères, Marcel, l’aîné de la fratrie, et Pierre, le petit dernier, fruits de l’union de Victor Paraire, Receveur principal
des Monopoles de la Ville, avec Henriette Vidal.
Dès son plus jeune âge, René semble peu enclin pour les études et préfère le maniement des crayons au travail scolaire. En 1932, il part étudier à Tunis, mais là encore, il délaisse les cours au profit de la peinture, et organise, à l’insu de sa famille, sa première exposition. Ses parents, convaincus par la passion et l’aptitude de l’adolescent pour les arts, l’inscrivent à la nouvelle École des Beaux-Arts de Tunis où il reçoit la formation académique indispensable à tout jeune artiste. René obtient plusieurs bourses d’étude qui lui permettent d’effectuer son “Grand Tour” entre 1934 et 1936, en Italie et aux Pays-Bas. En 1937, il part vivre à Paris où il y reste deux ans avant de retourner à Tunis. C’est apparemment à cette période qu’il effectue ses multiples recherches sur la lumière méditerranéenne. Il les met à profit dans de nombreuses peintures et dessins qu’il présente au public lors d’expositions collectives.
Bien que réformé, René Paraire prendra, à partir de 1942, une part active dans la campagne de Tunis qui oppose les troupes alliées aux Allemands et aux Italiens. Intégrant les Forces Françaises Libres, il rejoint l’Angleterre en 1944 avec l’ensemble des troupes pour préparer le débar- quement en Normandie. Après la guerre, il tourne définitivement le dos à une vie passionnée et exaltante. Il sort de cette période, certainement très riche en émotions, affaibli et, peut- être, quelque peu déprimé, un état dont il semble ne s’être jamais départi tout au long de sa vie.
 
René Paraire n’organisera aucune exposition d’envergure, ne participera à aucun salon régional ou national et ne sera attaché à aucune galerie. Il choisit au contraire d’aller vivre et travailler loin des centres artistiques qu’il avait fréquentés et part s’installer dans l’Hérault au Grau d’Agde. Un choix qui n’est pas anodin puisque son père en est originaire et que René y a passé une partie de ses vacances d’été depuis 1932. Il représente en pein- ture, à l’aquarelle ou au crayon, le paysage qui l’envi- ronne, comme les étendues de plages, la longue jetée ou les petites barques de pêcheurs. La ville d’Agde attire aussi son attention, notamment la majestueuse cathédrale Saint-Etienne, les rues de la vieille ville, les rives de l’Hérault, l’embouchure dans la mer Méditerranée, les bateaux du chantier naval de la famille Palumbo ou encore les bords ombragés du Canal du Midi, qui représentent ses sujets de prédilection.
Au début des années 50, l’artiste commence à fréquenter assidûment les cafés, pratique qu’il conservera jusqu’à la fin sa vie. Dans ces lieux de sociabilité, il côtoie bien sûr les gens de mer, dont il réalise des portraits saisissants, et rencontre Robert Finck, un artiste tchécoslovaque installé à Agde depuis la dernière guerre. Peintre et publiciste, ce dernier l’oriente vers une représentation plus théâtrale de la nature. C’est à cette période que la vision plus sombre et dramatique du paysage maritime apparaît dans l’œuvre de René Paraire. En 1953, les contingences matérielles l’incitent à prendre un emploi stable en tant que peintre- décorateur dans l’entreprise agathoise Poujoul.
En 1957, il épouse Paulette Taillefer qui donne naissance à Chantal, leur fille unique, qu’il représentera dans de très nombreux dessins. Mais le tempérament artistique de René s’accorde mal avec un travail régulier et moins encore avec les contraintes de la décoration de commande. Renvoyé de l’entreprise, il retrouve le goût de la liberté et la peinture. Mais ses responsabilités familiales le poussent à créer son commerce de décoration peinte. C’est sûrement dans ce cadre qu'il reçoit de l’hôpital d’Agde la commande, en 1960, de deux grands tableaux destinés à décorer la cage d’escalier de la maternité. Déposés dans les années 70, les tableaux ont été restaurés au début de la décennie suivante par Suzette Béquet et reposés à leur emplace- ment d’origine. Ils ont rejoint depuis cinq ans le hall du nouvel établissement hospitalier.
En 1960, René décide d’exposer, au Grau d’Agde puis à Agde. Vers 1962, à l’occasion de la création du “passage” commercial reliant le quai du Grau d’Agde à la place Jean Jaurès, René Paraire expose dans l’une des boutiques une grande quantité de peintures.
Tout bascule en 1965, au décès de sa mère. La maison familiale dans laquelle il logeait est vendue par ses frères et il se retrouve sans domicile. Hébergé çà et là par quelques connaissances, au Grau d’Agde, à Agde et à Béziers, il donne ses peintures et dessins en signe de gratitude. Monsieur Jougla, l'ancien propriétaire du “Rancho”, au Grau d'Agde, fut de ceux qui l'accueillirent. Les années qui suivent sont marquées par une vie d’errance. C’est à cette époque là qu’il peint avec passion des marines, des portraits et des bou- quets de fleurs, sans oublier une série de Roulottes de Gitans.
En 1979, René Paraire subit une opération qui le prive définitivement de l’un de ses yeux. Affaibli, désargenté et sans logement, il est hébergé dans une caravane au Grau d’Agde au début de la nouvelle décennie. A cette précarité, il répond comme toujours par la peinture et le dessin, captant la lumière du paysage maritime qu’il aime tant. Les plages de sable, le quai et son phare, les ondulations de la mer, les barques colorées continuent à le fasciner. Mais sa santé déclinante s’accommode mal de ce logement sans confort. Ayant des difficultés à se déplacer, il entre à la maison de retraite Victor Lachaud d’Agde en 1984. Jusqu’à la fin, il continue à travailler sur les bords de l’Hérault et représente la quiétude du parc ombragé de cette ultime demeure. René Paraire y meurt le 24 novembre 1987. Il venait d'avoir 68 ans.
 


Abdré BOUL ( portrait par Georges CLEOPHAS )


André BOUL, né André Bourbiaux, naquit en 1909 a Peuplingues, petit village du Pas-de-Calais. Issu d'une famille bourgeoise, ce dandy extravagant qui fut un_temps marié a une femme de la haute société qu'il appelait “la comtesse” ou “la marquise vitrée” ne délaissa sa vie choyée d'artiste que le temps de la guerre. Abandonnant alors palettes et pinceaux, il s'investit a corps perdu dans la cause nationale. Choisissant son camp. il fut résistant et maquisard dans I'arrière-pays héraultais, au-dessus de Lodève. Mais il ne s'en vantait guère. glissant au beau milieu d'une conversation entre amis proches. ces informations précieuses sur lesquelles il évitait soigneusement de s'attarder.*

Baroudeur invétéré, André Boul vécut aux quatre coins de France (en Bretagne, sur la Côte d'Azun a Marseille dans un petit village du Tarn appelé Cordes-sur-Ciel où il rencontra le peintre provençal Yves Brayen avec lequel, dit-on, il créa “L'Académie des milles Cordes”. ainsi qu'a Paris) mais également quelques mois a Venise.
Il est agé d'une quarantaine d'années lorsqu'il débarque à Valras. sur l'ínvitation de Camille, qu'il avait rencontré a Pigalle et qui avait su entrevoir toute la potentialité artistique de Boul. La, dans ce village de pêcheurs, où Camille vient d 'acquérir un café qu'il avait baptisé de son nom. le peintre pose ses valises. La proposition aura d'ailleurs une suite puisque l'une des premières expositions de Boul dans l'Hérault sera d'aílleurs “Chez Camille”. Ce choix n'était pas aussi hasardeux qu'iI en avait l'ain car Boul connaissait la région pour l'avoír déja traversée, et même s' il était loin de penser qu'il allait y vivre (et méme y resterjusqu'a la fin de sesjours). ce départ pour le sud représenta pour lui une sorte de retour en terre connue. Il vivra ainsi entre Valras, Béziers. où il exposa et plusieurs reprises, Sète et Agde. C'est la qu'fl fera, a la fin des années 50, la connaissance de Jules Baudou, homme d'affaires, amateur d'art et artiste a ses heures perdues, mécène et excellent chanteur de surcroît dont le Musée Agathois porte aujourd'hui le nom.
Propriétaire de “La Galiote”, I'homme prendra Boul sous son aile. Il aimait sa peinture. son caractère insoumis, son originalité et ses débordements. Boul quittera Agde à plusieurs reprises mais il y reviendra toujours et y finira même sa vie. En effet, entre Agde et Béziers, l'artiste avait fini par se créer une famille de cœur. Le solitaire s'était trouvé de nouvelles racines. Tout le monde ou presque le connaissait.
Bien sûr. il y avait “La Galiote”. le “Bar de la Marine” et “Chez Bébert”  une autre figure locale pour qui il s'était pris d'amitié et avec lequel il festoyait jusqu'a l'aube. Mais il y avait aussi des lieux plus anodins, moins pittoresques qui, a ce moment-la de sa vie, revétaient pour lui un sens singulier.
André Pierre, Constant Bourbiaux s'est éteint le 11 juillet 1979 dans un hôpital de Montpellier. ll repose au cimetière
d'Agde.
 
En faisant connaissance avec le personnage qu'il a été,on ne peut s'empécher d 'établir une similitude flagrante
entre I'artiste et son œuvre. Une peinture parfois surprenante par les différentes voies exploitées, tantôt sombre, tantôt lumineuse, tantôt sage, tantôt exubérante, mais démontrant toujours une quête d'authenticité.
Peintre de I'ombre et de la lumiere, Boul se nourrissait
de tout ce qu'il voyait. Sa mémoire avide emmagasinait les images, les impressions, les contrastes. L'œil devenait chaque fois plus acéré, plus prompt a saisir l'essentiel. En recherche perpétuelle, la peinture était  son véritable langage. ll faisait croître son exigence a mesure que son art s'épanouissait et contrairement a son attitude dans la vie, face a la toile, il ne jouait aucun rôle.
Artiste prolixe, Boul peignait  vite et beaucoup. On estime son œuvre a plus de 2 000 toiles, aquarelles, tentures et , , , ,
autres fresques disséminées au hasard de ses étapes. De nombreuses toiles ont en effet servi a payer les dettes occasionnées par son train de vie.
Un système de troc s'était même mis en place, permettant la circulation de ses œuvres qui échouaient en grande partie entre les mains de personnes qui I'appréciaient, le côtoyaient de près et propageaient, aux alentours, sa
réputation de peintre local.
Parmi ses thèmes de prédilection, on trouve les paysages, l`eau. les portraits, les tavernes ainsi que les “tapisseríes” de grandes toiles représentant des allégories médiévales.
Les rues noires d'Agde l'ont beaucoup inspiré, les asymétries, les perspectives distordues, les motifs ornementaux, les
carrés de couleurjetés au beau milieu des ombres, les arches sombres. ll ajoutait parfois des personnages, imaginaires, dont la présence était purement anecdotique.
Il peignait aussi Agde, Venise et Béziers en pleine lumière usant de tonalités beaucoup plus chaudes, de transparences et faisant ondoyer ces bouts de villes dans des lumieres aqueuses.

Sa peinture a beaucoup influencé les artistes de la région.




 

 

 

 

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