Faits divers

L’AMI LOUIS : AFFAIRE DE FAMILLE : Un grand portrait signé Paul Eric LAURES

Chaque année Le Magazine du Cap d'Agde édite sous la plume dun talentueux journaliste, Paul Eric LAURES les…

Chaque année Le Magazine du Cap d'Agde édite sous la plume dun talentueux journaliste, Paul Eric LAURES les grands portraits des personnalités marquantes de la cité.

Georges RENAULT nous a autorisé à publier ceux de l'année 2013. Vous pouvez bien entendu consulter ceux des années précédentes dans notre rubrique ” Trombinoscope “ qui vous présente désormais prés de 1200 personnalités du Sud Ouest Héraultais. 
N'hésitez pas à  nous faire parvenir quleques lignes sur votre parcours afin d'intégrer cet annuaire figuratif et convivial de ceux qui comme vous, font le quotidien du Pays Agathois.

Chaque semaine dans cette rubrique et tout au long de cet été, nous vous présenterons les Grands portaits du Magazine du Cap d'Agde 2013 en poursuivant cette semaine par :


L’AMI LOUIS : AFFAIRE DE FAMILLE


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AMI LOUIS

 

L’AMI LOUIS : AFFAIRE DE FAMILLE

Dès sa naissance, Jeannine vivra avec l’Ami Louis, presque de jour comme de nuit. 
Jean-Louis et Jérôme aussi.
CALECHEL’Ami Louis est né à Courbevoie, au pied du Centre National des Industries Techniques avant de déménager rue de Brest, aux portes de Paris. Le CNIT laissait dès lors sa place de haut lieu d’expositions au parc de la Porte de Versailles.
Joseph Abadie avait rencontré l’Ami Louis quand il était pompiste à la station Esso d’en face. 

CNIT

C’était un bar hôtel restaurant tenu par les parents de Jeannine qui n’était pas encore sa femme. 
20 ans plus tard, l’Ami Louis arrivait sur les quais du Cap en famille.

LA BELLE VIE A PARIS

Jeannine grandissait entre l’école et le restaurant qui porte le prénom de son père à Courbevoie, alors que Joseph gambadait avec le sien dans les vignes de Boujan sur Libron avant d’apprendre à les tailler en attendant l’armée.
Elle avait beau avoir des grands parents à Bouzols en Aveyron, Jeannine ne connaissait pas l’Hérault. Pas plus que Joseph ne connaissait Paris.

Il est parti à la capitale via la Côte d’Azur, où des copains de régiment lui avaient affirmé pouvoir y trouver du travail intéressant. Après les cuirassés à Orange, le voilà hébergé rue de Passy à Neuilly. Sur le terrain d’aviation de Saint Cyr L’Ecole aussi. C’est d’ailleurs là qu’il s’essaiera à la restauration.

ABADIE 4

Ensuite, le métier de pompiste s’offre à lui, via une formation « ESSO ».

Une profession grâce à laquelle il peut allègrement discuter, parler, échanger, se satisfaire au contact des gens et nouer des relations, des amitiés. Comme avec Gérard Philippe qui faisait le plein d’essence chaque samedi pour le week end et le dimanche pour la semaine !

Ou encore cet homme pas comme les autres, héritier de la banque Worms et écrivain, le journaliste Roger Stéphane. Pour écrire un roman, il avait rejoint Joseph et ses collègues anonymement, travaillant quelques semaines au rythme de la station.

En face de la station service, l’Ami Louis était pratique pour se rafraîchir ou se restaurer. Le CNIT était en activité permanente, du salon de l’auto à celui des arts ménagers en passant par des foires et séminaires en tous genres. C’est dans un contexte économique euphorique que Jeannine et Joseph allaient se marier, en diligence s’il vous plait !

JOSE JEANNINE

EXIT LE CNIT

Quatre ans plus tard, Joseph laisse tomber la station au profit de ses premières amours, avec Jeannine dans la restauration, toujours au contact des gens.
Pendant plus d’une décennie, l’Ami Louis a vécu au rythme effréné du CNIT et des bureaux alentours qui poussaient plus vite que des champignons.

Puis vint l’heure de l’expropriation, quand la porte de Versailles se pavanait de son nouveau Parc des Expositions. Après le Grand Palais et le CNIT, c’était désormais là -bas que ça se passait.

Qu’à cela ne tienne, l’Ami Louis II renaissait à Courbevoie rue de Brest.
Et chaque été, le périple se faisait en 4 cv, Traction ou 403.
JOSEDirection la famille paternelle qui avait quitté Boujan pour Portiragnes.
Avec un arrêt à Bozouls chez les parents de Jeannine, au moins pour récupérer les enfants.

La plage à Portiragnes, nature et vie de la ferme entre Rodez et Espalion, de quoi se ressourcer pour enchaîner les heures le reste de l’année.
Car en marge du restaurant, Joseph gérait ses mandats d’adjoint à l’urbanisme et au 3ème age à la mairie de Courbevoie, aux côtés d’André Santini qui était flanqué du sport.

CAP SUR LE CAP

Un été, des cousins investissent dans une crêperie au Cap d’Agde. Une visite suffira a motiver Jeannine et Joseph pour acheter un appartement  à Port St Martin.
Dans l’élan, c’est l’année  d’après en 1978 qu’ils ouvrent l’Ami Louis au Cap d’Agde. 130 couverts et un bar sur le port, au passage de la rue de la Hune, la plus commerçante de l’époque.
JEAN LOUIS HELENELeur fils aîné Jean-Louis avait ses diplômes de comptabilité, faisant sa première saison ici à la BNP rue Jean Roger avant de s’occuper du bar de l’Ami Louis.
Les années 80, le Cap  bat son plein; le restaurant sert  jusqu’à 300 couverts par jour avec 130 places assises pour motiver à travailler 15 heures quotidiennes 7  jours sur 7 pendant 6 mois.
Après des études de droit, leur plus jeune fils Jérôme s’occupera du bar alors que Jean-Louis apprendra le travail en salle. Pendant une dizaine d’années, Jeannine veille au grain en cuisine et Joseph remplit le restaurant !

Pour Jean-Louis c’était resto disco dodo.
Liberty’s, Number One, Cotton Club, piano bar l’Agora, les virées nocturnes s’enchaînaient, ici l’été, à Courchevel l’hiver.

PLACE A LA JEUNESSE

Jeannine et Joseph sont grands parents quand ils laissent leurs deux fils à la barre de l’Ami Louis. Une semi retraite dont l’essentiel a consisté à ramener du poisson frais pour l’un et continuer à veiller au grain pour l’autre.
Leur petit fils Vincent a été au collège d’Agde avant une école de commerce, et il est bien parti pour une vie avec l’Ami Louis. Il avait 5 ans quand son père et son oncle ont rajeuni l’Ami Louis. La cuisine s’agrandit, on change de  décennie et la France de vie.
José est toujours vaillant, va à la pèche en bateau et Jeannine œuvre en experte blanchisseuse, au-delà du coup de main essentiel de tous les instants.

Aujourd’hui l’Ami Louis entame sa 35ème saison consécutive, et alors que José y amenait du poisson péché du jour, voilà son fils Jérôme qui  a ouvert en novembre 2012 une BIOCOOP à Agde, 350m2 de supermarché Bio ; il devient le conseiller bio et un nouveau fournisseur ” maison ” en participant à l'élaboration de la carte. Pas un détail quand on sait que l’Ami Louis a mis le raffinement culinaire au programme de sa longue vie.

  • 19 Nov. 1929 : Naissance de Joseph Abadie à Boujan surLibron
  • 1954 : La cuisine à Saint Cyr l’Ecole
  • 1954 : Pompiste à La Défense de Courbevoie
  • 1955 : Mariage avec Jeannine Turlan en diligence
  • 1958 : La restauration après la station
  • 1er juin 1959 : Naissance de Jean-Louis
  • 6 oct. 1965 : Naissance de Jérôme
  • 1969 : Ouverture de l’ami Louis II à Courbevoie

     

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