Santé

L'autisme, parlons-en

Alors que la journée mondiale de sensibilisation à l'autisme a lieu ce vendredi, la rédaction a souhaité faire un point sur ce trouble…

Définition sommaire

Dans le monde, un enfant sur cinquante naît autiste, et 132 millions de personnes seraient autistes, selon Vaincre l’Autisme. Il y aurait actuellement 700.000 personnes ayant des troubles du spectre de l’autisme en France. Après un diagnostic premier établi en 1943 et de nombreuses études – sans compter les errements – de la médecine, il est désormais reconnu que l’autisme est souvent manifesté par un développement altéré avant les 3 ans de l’enfant. L’autisme serait un trouble du développement du cerveau pendant sa période de maturation, selon l’OMS. L’enfant ne parvient pas à établir des interactions sociales, à communiquer et est sujet à des comportements restreints, répétitifs et stéréotypés (répétition de mouvements, de routines ou focalisation exclusive sur certains objets, etc.)”.

Les troubles du spectre autistique (TSA) recouvrent de nombreux comportements qui peuvent alerter les parents, comme des troubles dans l’apprentissage du langage, des mouvements répétitifs du corps (balancement…), des problèmes de sommeil, des crises d’angoisse spectaculaires et un rapport aux sens altéré (lumières, sons, toucher…). La plupart du temps, l’enfant reste dans sa coquille et se coupe du monde qui l’entoure.

Inutile de culpabiliser, il est désormais établi que l’éducation parentale n’est en rien responsable de l’état de l’enfant. L’autisme n’est pas une maladie psychique mais un trouble du développement. Il serait lié notamment à des prédispositions génétiques familiales, et à des facteurs biochimiques, immunologiques et traumatiques.

La prise en charge, un parcours du combattant

Une fois le diagnostic établi par un ou des professionnel(s) de santé, ce qui prend parfois des années, puisqu’il n’existe pas de réels psychiatres spécialistes de l’autisme, les parents sont confrontés à un véritable parcours du combattant pour trouver des méthodes d’accompagnement de leur enfant, afin qu’il puisse progresser à son rythme en étant correctement stimulé sans être brusqué. Il y a autant de troubles du spectre autistique que de personnes autistes, ce qui rend cet accompagnement compliqué. On ne peut accompagner de la même manière neurodiversité, autisme léger et autisme sévère, par exemple.

D’autant que les structures spécialisées sont en nombre insuffisant, comme l’a relevé Elisabeth Tchoungui (ex-journaliste des Maternelles, sur France 5) en premier lieu dans son livre Le Jour où tu es né une deuxième fois paru en 2018, puis dans son documentaire coréalisé avec Marie-Christine Gambart Autisme, mon enfant, ma bataille, diffusé le mardi 30 mars 2021 sur France 5 et encore disponible en replay. Souvent, l’un des parents arrête de travailler pour s’occuper de son enfant autiste, faute d’avoir trouvé une structure adéquate pour l’accueillir. Certaines familles ont recours à des structures implantées dans des pays frontaliers comme la Belgique, d’autres à des méthodes de soins alternatives souvent coûteuses, voire dangereuses, comme le souligne Vaincre l’Autisme.

Pour en savoir plus sur l’autisme : https://www.autismeinfoservice.fr/

Qu'en pensez-vous ?

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Commentaires

  1. Merci ma chère Virginie pour cet article, l’autisme est une différence avec de multiples facettes comme chaque individu de ce monde et le réel progrès de ce combat,car c’est un combat ,
    C’est que notre société accepte ces différences avec la bienveillance et l’accompagnement nécessaire , pour que chaque être humain trouve sa place dans le quotidien de tous les jours et participe à la société d’aujourd’hui et demain avec ces différences et ces spécificités.
    Car être autiste ne doit pas être synonyme de citoyen de deuxième zone ou pire être invisible et ne pas exister. Il n’existe presque rien en France pour les autistes qui grandissent et deviennent des adultes et c’est sûrement notre société qui doit changer pour que tous ces êtres humains puissent enfin être comme chacun d’entre nous des individus a part entière avec nos différences propres à chacun.

    1. Merci Michèle pour cet avis. Ces problèmes de manque de structures adaptées, de manque de formation des médecins et de manque d’inclusion des enfants comme des adultes autistes seront abordés dans un prochain article ces jours-ci. C’est en effet crucial de pointer les efforts à faire au niveau de l’Etat.

Depuis 1973, d’abord sous format magazine, puis via son site, Hérault Tribune informe le public des événements qui se produisent dans le grand Agathois, le Biterrois et le bassin de Thau.

Depuis 1895, l’Hérault Juridique & Economique traite l’économie, le droit et la culture dans son hebdomadaire papier, puis via son site Internet. Il contribue au développement sécurisé de l’économie locale en publiant les annonces légales.