LE CAP D'AGDE - Comment évaluer la baisse de fréquentation ?

C'est un triste constat. La plus grande station balnéaire de France est la première impactée en terme de manque de fréquentation. Confinement oblige, l'afflux touristique qui commence à partir des vacances de printemps n'a pas eu lieu et les professionnels du tourisme font grise mine.

Grande roue, parc d'attractions, petit train, loueur de bateaux ou de 2 roues, toutes les activités touristiques sont à l'arrêt au Cap d'Agde.

Statistiquement, cette chute de fréquentation arrive à s'évaluer avec des indicateurs qui ne trompent pas  : le nombre de téléphones portables actifs sur un secteur, la consommation d'eau potable ou encore le tonnage des ordures ménagères.

Sur la commune d'Agde, ces indicateurs parlent d'eux mêmes : 

Au niveau téléphonie, il y a par exemple – 26 % de téléphones portables présent sur la ville en mars/avril 2020 par rapport à la même période en 2019.

Les volumes de consommation d'eau potable restent fixés entre 8 000 et 9 000 m3/jour, soit une consommation « hivernale », quand habituellement ils dépassent déjà les 12 000 m3/jour à cette période (pour atteindre des pointes à 30 000 m3/jour au plus fort de l’été). L’écart entre 2020 et 2019 atteint -30% sur les 2 dernières semaines. Par ailleurs, le gestionnaire de l'eau sur la ville d'Agde indique que l'activité des compteurs montre que le confinement n’a pas attiré de résidents temporaires sur la commune, au contraire : “le nombre de compteurs actifs est passé d’environ 8 000 sur les 3 semaines qui ont précédé le confinement, à environ 7 800 sur les 3 premières semaines du confinement, soit une baisse de 2,5%” précise le professionnel.

Au niveau du ramassage des ordures ménagères, le tonnage ramassé mensuellement sur la ville est passé de 880 tonnes en mars 2019 à 786 en mars 2020.

Les mêmes proportions de baisses sont observées dans les autres communes du littoral heraultais.