Le coût des parkings payants... par Henri Couquet
Je me suis déjà exprimé dans ces mêmes colonnes sur la « fausse…
Je me suis déjà exprimé dans ces mêmes colonnes sur la « fausse bonne idée » qui consisterait à rendre les parkings du Cap payants. En effet, je pense qu’il serait très léger de supprimer, d’un simple arrêté, un atout majeur qui nous a été légué par les concepteurs de notre station balnéaire, il y a de cela quarante ans. Ils avaient prévu de très nombreux emplacements de stationnement gratuit, bien disposés pour irriguer la station. Ce concept est unique, et il n’a pas été étranger à son succès.
A la recherche d’une nouvelle recette « facile» pour abonder le budget municipal, notre maire s’est laissé convaincre de mettre fin à cette gratuité. Pourtant, de nombreux arguments fonctionnels ont été avancés par beaucoup d’usagers, de professionnels et de commerçants, pour contester le bien fondé de ce projet. L’argument d’un nouveau prélèvement perçu sur les touristes ne tient pas non plus.
En effet, la recette annuelle prévisionnelle d’un million d’euros, qui reste très hypothétique, nécessiterait par ailleurs pour sa mise œuvre, de nouvelles dépenses de fonctionnement, en termes d’entretien, de surveillance, de « navettes gratuites »… En outre, nous avons découvert dans une ligne du Budget Prévisionnel 2009, que les dépenses d’investissement nécessaires à l’équipement de ces parkings pour les rendre payants, s’élèveraient à 1,8 millions d’euros en 2009. Où se trouverait donc le bénéfice net dans cette opération ? L’impact positif de cette mesure sur le budget municipal resterait donc plus que limité, même sur le moyen terme.
C’est bien dommage, parce qu’avec 1,8 millions d’euros, on peut faire plein de choses. A titre de comparaison, c’est la somme qui a été nécessaire pour réaliser la Maison des Savoirs, il y a quelques années. Est-ce raisonnable d’utiliser une telle somme pour rendre quelques parkings payants ? Où est la logique dans cette affaire ?
Par ailleurs, cette opération ne figurait pas dans nos engagements électoraux. Raison de plus pour mettre un terme à cette fausse bonne idée.
Henri COUQUET,
Conseiller municipal.