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LE DEUXIEME CONSEIL DE L’ANNEE - Conseil municipal du 24 mai 2013

LE DEUXIEME CONSEIL DE L’ANNEE Conseil municipal du 24 mai 2013 18 Heures : IL…

LE DEUXIEME CONSEIL DE L’ANNEE

Conseil municipal du 24 mai 2013

18 Heures :

IL Y A URGENCE ET URGENCES

Le premier projet à l’ordre du jour consiste à adopter une motion réclamant l’instauration d’un service d’urgence sur la commune d’Agde et faire en sorte que le SMUR, passé récemment de 5 à 12 mois par an « ne soit pas un lot de consolation ». La motion est adoptée à l’unanimité.

Juste avant, Gilles d’Ettore a demandé aux élus « d’être prompts au boitiers », c’est-à-dire de voter le plus rapidement possible : ils y ont intérêt car le programme est chargé.

CONTES ADMINISTRATIFS ET AUTRES

Et voilà que Monsieur Millat bombarde la salle d’un certain nombre de chiffres qui auraient pu être rendus digestes si les tableaux sensés soutenir son propos avaient été visibles de la salle ;

Au hasard de son énumération, on retiendra que les dépenses de fonctionnement se sont élevées en 2012 à 58,1 millions d’Euros pour des recettes de 68,6 Euros et une épargne brute de 10,5 millions d’Euros, « en constante évolution depuis 2008 » ( ????!!!!10,6 millions d’Euros en 2011)

Les dépenses d’investissement représentent 24 millions d’Euros et l’annuité de la dette est passée de 5,358 à 5,483 millions d’Euros.

Gilles d’Ettore se félicite de résultats « meilleurs que prévus qui permettent de baisser la prévision de dette pour cette année ».

L’opposition se manifeste dans un premier temps par la voix de Pascal Troisi « un lourd passif, incohérence des choix budgétaires… une dette record de près de 69 millions d’Euros… des projets non chiffrés, des travaux sous évalués… » puis par la voix d’Henri Couquet qui dénonce « une dégradation de l’équilibre financier communal, une politique financière illogique… Nous continuons à dépenser plus que ce que nous gagnons : 8 millions d’emprunts contre 5,5 millions de capital remboursé… la dette continue de croître malgré 3 millions de cessions d’actifs immobiliers… l’épargne brute indiquée est fausse : les dépenses des budgets supplémentaires auraient du être réglées en 2012… »

ON VOUS AIME, MOI NON PLUS

Ironique, le maire rétorque au 1ier contradicteur : « vous avez bien lu mais sans beaucoup de conviction…. Celui qui matraque d’impôts les Français, ce n’est pas moi, ne pas me confondre avec François Hollande… Des investissements chers ? Chers, cela ne veut rien dire… »

Et à Henri Couquet qui revenait sur une dette « passée de 57 millions d’Euros en 2007 à 65 millions d’Euros en 212 » après que Sébastien Frey ait à son habitude évoqué « quelques éléments de réponse » pour ceux qui n’auraient pas compris « la réalité des chiffres », il tient un discours totalement surréaliste : « soyez un petit peu honnête…parlons le même langage. Arrêtons Henri, arrêtons avec ça Henri, arrêtez de me parler, Tu le sais très bien, point barre, on s’en fout…De toutes façons on ne va pas te convaincre…Henri, est-ce que ça vous dérange ?

Et le Henri qui s’était habitué au tutoiement « vous ? »… Le maire « Henri, les deux »… Et voilà Henri Grimal, qui ne demandait rien, embarqué dans l’affaire…

DES BUDGETS ANNEXES TRES ANNEXES

Les rapporteurs qui succèdent à Monsieur Millat n’ont pas la possibilité de s’étendre sur leur sujet, houspillés qu’ils sont par le maire : « le résultat… donnez nous le résultat… ».

On en retiendra donc que le budget annexe de l’eau présente un résultat net de 356 000 Euros, celui de l’assainissement un déficit de 111 000 Euros, le PAE des Cayrets et le centre aquatique, je n’en sais rien, le golf 275 000 Euros de résultat brut d’exploitation, la ZAC de Rochelongue un déficit de 545 000 Euros et l’Iles des Loisirs un déficit de 256 000 Euros avec un emprunt de 700 000 Euros.

… ET DES BUDGETS SUPPLEMENTAIRES ENCORE PLUS

Pêché au hasard des présentations :

  • Au budget principal, 811 000 Euros de crédits supplémentaires pour le front de mer du Grau « traduction d’engager dès 2013 une tranche prévue pour 2014 » et 694 000 Euros de cessions en recette.
  • Au budget du golf, 522 000 Euros d’investissements supplémentaires équilibrés par l’excédent de fonctionnement  de 275 000 Euros et un emprunt complémentaire (c’est sûr, cela ne coute rien à la commune).
  • Le budget supplémentaire de l’Ile des Loisirs est équilibré par un emprunt de 332 000 Euros.

RAS – RAB

Aucune réaction de la part de l’opposition, si ce n’est une demande d’explications d’Henri Grimal concernant la rallonge du Front de mer (elle concernerait les rues d’accès entre le Front de mer et rue Cers, soit deux fois vingt mètres… pour 800 000 Euros ???).

Pas de réaction non plus sur la présentation du compte administratif de l’Office Municipal du Tourisme dont « les comptes sont parfaits depuis qu’on a apuré cette fameuse patinoire » (dixit le maire en référence à un passé, pas si lointain, où l’on pratiquait des sports de glisse place Racine).

NDLR : mais lorsqu’on annonce le produit de la taxe de séjour pour 2012 à 1 376 000 Euros et qu’on se targue de la présence de 250 000 touristes en période de pointe et de plusieurs millions de nuitées à l’année, à raison de 1,05 Euros par adulte et par jour, aujourd’hui c’est sur les calculettes que l’on doit sérieusement patiner…

CIRCULEZ, IL N’Y A (PRESQUE PLUS) RIEN A VOIR

  • On vote la décharge de responsabilité du régisseur de recette de la régie des droits de place : « on lui a volé la caisse… »
  • On recrute un chargé de missions agence de l’eau (37 000 Euros pour 2013)… On l’enverra à Tata.
  • Au hasard d’acquisitions de parcelles, on apprend que notre maire s’inquiète de la hauteur des murs de clôture et qu’il « fait la chasse aux murs sans enduits »… Si vous constatez des infractions, il vous invite à les dénoncer.
  • L’aire de jeux des Nautiles sera « refaite à l’identique » si elle est déplacée. C’est, nous dit Gilles d’Etorre « juste pour un hôtel 4 étoiles qui va créer des emplois… J’ai toujours fait du social, le social c’est mon quotidien » (comme, par ailleurs, il affirme que les logements sociaux sont des nids à délinquants…).
  • On adhère à « Ville, Citoyenneté et Tranquillité Publique » (loi du 05.03.2007) pour permettre au maire de pouvoir appliquer de petites sanctions financières ou des travaux d’intérêt général « si la justice ne fait rien… ».
  • On apprend que la composition du conseil d’agglomération a été modifiée : « ce n’est pas une mince affaire » nous dit le Président « Agde passe de 10 à 17 conseillers communautaires »

« Combien de vice-présidents ? » demande Henri Grimal.

« Il y en aura, cela vaut mieux » répond le Président.

On est satisfait de la réponse et on vote à l’unanimité (ce qui n’a aucune raison d’être puisque le conseil communautaire a déjà pris se décision).

  • Dans le cadre de la « protection fonctionnelle » du maire, on va le rembourser des 1291 Euros qu’il a déboursés en frais d’avocat dans une affaire l’opposant, à titre personnel, pour ne entrave l’activité syndicale à un ancien cadre municipal (procédure soldée par un non lieu). 24 votent « pour que je puisse payer », 8 s’abstiennent.

20h20 :

CONTRAT REMPLI

Les 73 questions à l’ordre du jour ont été bouclées en 2h20. Les 18 premières traitant des comptes administratifs et comptes de gestion 2012 et des budgets supplémentaires, du budget principal et de l’ensemble des budgets annexes ont été bâclées en 3,5 minutes de moyenne…

A ne plus savoir où sont les véritables urgences…

Antoine ALLEMAND

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