Faits divers

Le littoral sous les eaux ... Par Henry Gleizes

 LE LITTORAL SOUS LES EAUX ( scénario catastrophe de Vendée, publié dans Midi Libre du 8 mars 2010 ) Si l’on en croit…

 LE LITTORAL SOUS LES EAUX ( scénario catastrophe de Vendée, publié dans Midi Libre du 8 mars 2010 )

Si l’on en croit les médias, la rupture d’une digue est au départ à l’origine de la catastrophe.

Mais avant toute chose : Est-il sérieux d’autoriser sur un terrain inondable et au-dessous du niveau de la mer,  des  constructions d’habitation ?

N’y a-t-il pas tout simplement  un manque de bon sens  de la part des autorités responsables ?

Ensuite, parlant de ce drame qui a touché la Vendée, notre maire met en comparaison les spécificités de notre côte d’ Agde à Sète avec celle de la Faute sur Mer. 
Il souligne que lors des tempêtes,  la mer à Agde n’a jamais franchi le cordon dunaire?

De quel  cordon dunaire s’agit-il ? :

On ne peut comparer que ce qui est comparable, tenant compte qu’il y a eu en Vendée la conjonction de deux phénomènes océaniques, la marée et l’action de la tempête sur l’état de la mer :

Eu Vendée, ce jour-là la marée avait un coefficient maximum, ce qui devait donner plus de 10 m. de hauteur au-dessus du niveau habituel.

En Méditerranée les coefficients de marée varient de 30 à 50 cm.

Ensuite la mer subit l’effet du vent de façon maximale et emmagasine de l’énergie lorsque le vent souffle de très loin toujours dans la même direction, ce que l’on appelle  en océanographie le (fetch).

Pour l’exemple durant l’inondation de 1997, le fetch à Agde a atteint le maximum de 300 miles, il peut être de plus de 500 miles sur la côte Atlantique.

On voit tout de suite l’incompatibilité des deux évènements, mais faut-il effacer cette occasion et passer sous silence le problème qui s’est retrouvé encore à la Une ?

Bien sûr autoriser la construction d’habitations sur des terrains en bordure de mer ou d’étangs, montre un manque total de bon sens.

Chez nous la cause d’inondation importante est connue, et Agathé en a donné à plusieurs reprises les raisons.
Nous nous faisons donc un devoir de rappeler des lettres restées sans réponse, ou promesses non tenues.  

Pour revenir à la ville d’Agde, ce qui doit nous intéresser, est l’utilisation du retour d’expérience des débordements passés du fleuve et le constat sur le terrain du risque d’inondation, ce qui permet : une prévision du risque d’inondation et l’intervention en conséquence.

(-  En effet, le lit du fleuve  n’a pas été nettoyé depuis trois siècles . Il faut savoir que le volume d’expansion  de son lit,  servant à résorber les variations de la crue (les pointes )  est un volume d’expansion qui supprime les pointes d’inondations,  car évidemment, l’eau qui sort du lit du fleuve n’y revient pas facilement.

L’Hérault a perdu de sa largeur dans la traversée de la ville lors de la suppression de la drague en 1879 (voir livre d’Histoire d’Agde p.221du CD Vidal)

La criée a été construite dans le lit du fleuve alors que des terrains étaient disponibles ailleurs, sa dalle avance jusqu’à 35m dans le lit de la rivière et réduit le débit, lors d’inondations, de 200 à 300 m3/s.

Les exemples d’inondations dues uniquement à cause d’un manque d’entretien des rivages sont multiples.

(. Par ailleurs :

(- Le canal du Midi, perpendiculaire à l’évacuation des crues  était déjà reconnu comme une digue par Paul Riquet, qui l’avait équipé de déversoirs  .Ces déversoirs ont été, d’abord par certains riverains  intentionnellement bouchés, par d’autres intentionnellement détériorés ?

(. Les ponceaux de toutes les liaisons, routières et surtout  ferroviaires sont insuffisants et obstrués par la végétation  (étude d’impact du BCEOM)

Le BCEOM signale d’autre part : des apports d’eau supplémentaires venant de l’Ouest (Libron, Ardaillon Ouest, et et même de l’ Orb), transitant latéralement par le Canal du Midi, qui joue le rôle de vecteur de crue ). Ce bureau d’études  affirme également que tous ces apports d’eau excédentaires extérieurs au bassin versant  aggravent  la situation hydraulique de cette basse plaine tant sur le plan qualitatif, que sur le plan quantitatif.  

On peut  rajouter  que le Clôt de Vias a toujours été  l’exutoire naturel de l’Ardaillon Est. C’est une zone d’expansion en communication avec la mer, et pratiquement au même niveau. Des étangs, tout au long de l’année occupent une partie de la surface du clôt,( obligatoire pour une zone  ZNIEFF ).

Enfin, la canalisation de l’Ardaillon a réduit  la zone d’expansion du clôt de Vias, et son rôle, en isolant le clôt de Malhet.

  Gleizes Henry 

 A. SUIVRE……..

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