Culture & Loisirs

Le MRAC de Sérignan s’agrandit !

Dix ans après l’inauguration de son bâtiment initial habillé par Daniel Buren et Erro,…

Dix ans après l’inauguration de son bâtiment initial habillé par Daniel Buren et Erro, le musée de Sérignan, fondé par l’ancien maire André Gélis, régionalisé en 2010 et devenu MRAC dans la foulée, vient de connaître de nouvelles transformations par l’adjonction du premier étage du bâtiment attenant (La Poste restant au rez-de-chaussée). Pour habiller les façades de l’extension, l’artiste Bruno Peinado, originaire de Montpellier, a choisi de mettre en place des enseignes et des panneaux trivision faisant écho à la collection permanente du musée.

 

Un habillage des façades signé Bruno Peinado

 

Connu notamment pour son œuvre située sur le toit-terrasse de la Friche de la Belle de Mai à Marseille, Bruno Peinado a intitulé son projet d’intervention artistique sur les façades de l’extension du MRAC « Il faut reconstruire l’Hacienda ». « Le projet s’inspire de l’imaginaire de l’Hacienda, texte manifeste situationniste écrit dans les années 50, qui donnera son nom dans les années 80 à une boîte de nuit mythique de Manchester », indique Sandra Patron, la directrice du MRAC. Pour le mener à bien, Bruno Peinado a dû tenir compte de l’existant – de « l’étant-donné », comme il l’appelle – à savoir un bâtiment porteur de la signalétique de La Poste. Une signalétique allégée pour la circonstance, puisque le groupe a accepté après négociations la suppression de l’arche en carrelage bleu et jaune qui marquait l’entrée des lieux. Faire coexister un musée avec une poste n’était pas chose facile. Le défi est relevé. La façade de l’extension est revêtue de gris pour prolonger visuellement le gris des plaques de granit formant la façade initiale du MRAC. Elle est ornée d’une nouvelle signalétique composée de 30 panneaux rappelant les enseignes de magasins mais dépourvus de message. Les panneaux simples, caissons lumineux rétro-éclairés, panneaux trivision changeant de couleur et autres panneaux luminescents rappellent tour à tour le mouvement Supports-Surfaces, côtoyé par Peinado dans son enfance, les monochromes d’Olivier Mosset ou encore la Porte-fenêtre à Collioure de Matisse, créant un effet de « musée à ciel ouvert qui permettra de débuter les visites à l’extérieur et non plus à l’intérieur du MRAC », explique Sandra Patron.

 

Une exposition temporaire également confiée à Bruno Peinado

 

De l’exposition temporaire inaugurale de Bruno Peinado, on retiendra l’œuvre principale, Good Stuff, The Pleasure Principle, installée pour l’occasion dans la nouvelle salle de 430 m2 créée par l’extension. Il s’agit en quelque sorte d’un château de cartes composé d’un assemblage de constructions tridimensionnelles, inspiré du jeu House of Cards de Ray et Charles Eames, datant de 1952.

 

Virginie MOREAU
vm.culture@gmail.com

Photo : HJE 2016 / Daniel CROCI

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