Faits divers

Le Parlement des enfants à Sète !

Le Parlement des enfants à Sète ! Le « Parlement des enfants » est un moment essentiel…

Le Parlement des enfants à Sète !

Le « Parlement des enfants » est un moment essentiel de l’éducation à la citoyenneté.

Organisée par l’Assemblée Nationale avec le ministère de l’Éducation nationale, cette opération vise à offrir aux écoliers scolarisés en cours moyen deuxième année (CM2) une leçon d’éducation civique en leur proposant de découvrir la fonction de législateur.

Dans chaque circonscription législative, une classe est donc sélectionnée et les élèves sont invités à rédiger, sous la conduite de leurs enseignants qui les accompagnent dans cette réflexion, une proposition de loi, au terme d’une discussion qui doit leur apprendre ce qu’est le débat démocratique.

Un jury national, composé de députés, de membres de l'Éducation nationale, de l'AEFE (Agence pour l'enseignement français à l'étranger) et la MLF (Mission laïque française), sélectionne ensuite quatre propositions de loi (parmi celles retenues par les jurys académiques) qui seront mises en ligne sur le site afin que les classes puissent en débattre et choisir la proposition de loi qui leur semble être la meilleure. La classe dont la proposition de loi aura recueilli le plus grand nombre de suffrages sera invitée à l'Assemblée Nationale avec son enseignant au cours de la dernière semaine du mois de juin 2014 pour la remise de son prix.

Au cours de leurs travaux, certaines classes peuvent recevoir la visite de leur député. C’est avant tout l’occasion de lui poser, directement, des questions sur son rôle et ses missions.

J'ai donc répondu favorablement à l'invitation de Mme Fort, professeure des écoles à l’école élémentaire Lakanal de Sète, où j'avais été élève en classe de CP, et je suis intervenu vendredi 27 février dans sa classe de CM2(F) retenue pour participer à la 19ème édition du « Parlement des enfants ». J'y fus notamment accueilli par le directeur de l'école M. Ragognetti et l'inspecteur de l'éducation nationale M. Cazanave.

Après avoir rappelé brièvement l'histoire du Parlement puis expliqué la répartition des pouvoirs dans notre pays ainsi que le mode de scrutin propre aux élections législatives, j’ai souhaité ensuite rendre compte de la réalité quotidienne de mon mandat à l’Assemblée Nationale et en circonscription, en illustrant le plus précisément possible mon propos. Un cours d’instruction civique en somme suivi d'un échange avec les élèves qui avaient préparé des questions sur l'origine du terme « député », le sens de ce mandat, les conditions de son exercice ainsi que mon rapport subjectif à cette fonction.

Parmi les thèmes proposés cette année, les élèves de Mme Fort ont retenu celui de la « santé ». A ce titre, ils ont choisi d'élaborer une proposition de loi relative à la vente des médicaments à l'unité visant ainsi à réduire les dépenses en matière de santé et les risques de pollution et d’interactions médicamenteuses.

Choix des plus judicieux et déjà en partie mis en œuvre.

En effet, chaque Français conserverait chez lui en moyenne 1,5 kg de médicaments non utilisés ! Estimant que ce phénomène est à la fois un gâchis et un danger, l'article 46 du projet de loi de financement de la sécurité sociale 2014 prévoit qu'« à titre expérimental, à compter du 1er avril 2014 et pour une période de trois ans, la délivrance dans des officines de pharmacie des médicaments à usage humain appartenant à la classe des antibiotiques se [fera] à l'unité, lorsque leur forme pharmaceutique le permet ».

En fonction des résultats de cette expérimentation et suite au rapport que le Gouvernement devra présenter au Parlement, au plus tard le 31 juillet 2017, cette mesure sera étendue ou non à l'ensemble du territoire. Une bonne pratique que des pays comme le Canada ou la Nouvelle Zélande ont déjà adoptée.

L’objectif est double. Cela permettra à la fois de réduire les dépenses de la Sécurité Sociale, mais aussi de mieux protéger la santé des Français, car les médicaments stockés dans les foyers favorisent l’automédication à mauvais escient. Autre avantage, celui de la protection de l’environnement : entre 30 à 70% des médicaments vendus en France ne sont pas utilisés, soit parce que le patient a interrompu son traitement (notamment en raison d’effets indésirables), soit parce que la date de péremption est dépassée, soit encore parce que le conditionnement du médicament était inadapté. Après avoir séjourné un moment dans les armoires à pharmacie, le plus souvent, ces médicaments sont jetés dans les ordures ménagères (66%), dans les égouts ou les toilettes (12%). Ils se retrouvent ensuite soit directement dans la nature, soit dans les stations d’épuration, qui ne sont pas capables de les éliminer totalement, et une partie rejoint nos rivières.

Il ne me reste plus qu'à souhaiter une bonne réussite à ce projet ambitieux en espérant qu'il soit couronné de succès et qu'il nous permette de nous retrouver à l'Assemblée Nationale.

Quoi qu'il advienne, je prends d'ores et déjà l'engagement de recevoir cette classe à l'Assemblée Nationale de façon à prolonger ce formidable élan de citoyenneté !


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