Faits divers

Le professeur HUBERT MONTAGNER répond à un aficionado biterrois !

Suite à la mise en cause du professeur Hubert MONTAGNER, membre du Comité d'honneur…

Suite à la mise en cause du professeur Hubert MONTAGNER, membre du Comité d'honneur de la FLAC, par Hugues BOUSQUET, figure de l'aficion biterroise, l'ancien directeur de l'INSERM lui adresse une lettre ouverte.  Voir le lien ci-dessous ou la pièce jointe.

http://www.flac-anticorrida.org/wordpress/wp-content/uploads/2013/11/lettre_montagner_bousquet.pdf

Vous découvrirez ci-dessous, dans un échange de mails, l'extrait qui a fait réagir le professeur Hubert MONTAGNER:

“Le 07/11/2013 11:50, Bousquet Hugues a écrit :

  Pour que ce débat soit honnête il faudrait la présence de Philippe Courtet et (ou) Marcel Rufo…

j'espère que depuis son adhésion à la flac H. Montagner a réalisé une étude clinique sur des enfants (et adultes) ayant assisté à une Corrida, et qu'il a rencontré des élèves d'Ecoles Tauromachiques… Et puis ce qui peut traumatiser un enfant peut ne pas en traumatiser un autre…”

Tout cela dans le cadre d'une conférence que donnera le professeur Hubert MONTAGNER le 22 novembre prochain à DAX. Voir le lien ci-dessous et l'annonce de cet événement dans le journal Sud Ouest.

http://www.flac-anticorrida.org/conference-inedite-a-dax-avec-le-professeur-hubert-montagner/


Pi%C3%A8ce jointe(1)

Thierry Hély Porte-parole de la FLAC

www.flac-anticorrida.org

06 23 94 84 83
 


LETTRE OUVERTE A MONSIEUR HUGUES BOUSQUET

Vous m’avez interpellé nominalement dans le courriel que vous avez adressé le 7 novembre 2013 à Monsieur Thierry HELY, Président de la Fédération des Luttes pour l’Abolition des Corridas (FLAC).

J’ai donc un droit de réponse aux termes que vous avez utilisés à mon égard et donc à votre courriel lui-même, puisqu’il est essentiellement consacré à ma personne.

Je ne vous connais pas. Mais, j’ai appris que vous êtes un aficionado, c’est à dire un amateur du spectacle sanglant de la corrida, avec sa triple composante de banderilles fichées dans l’échine du taureau, d’une mise à mort de l’animal et du tractage de la dépouille sanguinolente. En outre, vous défendez les écoles de tauromachie où “on” apprend aux enfants (certains ont moins de huit ans), à porter l’estocade à des “vrais” veaux (non virtuels), donc à tuer (la vidéo que j’ai visionnée il y a quelque temps est très explicite). Par là même, vous faites implicitement l’apologie de la scénarisation de la mise à mort alors que toutes les personnes soucieuses de protéger l’intégrité physique, physiologique et/ou psychique des enfants combattent toutes les formes de violence, y compris l’orchestration des spectacles sanglants.

De toute évidence, vous ignorez ce que signifie “une étude clinique”. On peut faire l’hypothèse que vos conseillers (! ?) ignorent la rigueur des analyses et de la pensée qu’il faut mobiliser pour réaliser une vraie étude clinique, c’est à dire une investigation fondée sur des hypothèses, des concepts, une démarche, une méthodologie, un ou des protocoles, des analyses, des traitements de données, des conclusions… qui permettent de publier les résultats sous la forme d’un ou de plusieurs articles dans un ou des périodiques internationaux dès lors qu’ils ont été discutés, jugés et validés par un comité de lecture indépendant et constitué de (vrais) pairs ? Autrement dit, c’est tout le contraire d’une observation superficielle et anecdotique. Pour votre culture, vous seriez avisé de lire les publications des pédopsychiatres de haut rang, par exemple mon ami le très regretté Serge LEBOVICI, ancien Président de l’Association Mondiale de Pédopsychiatrie (WAIPAD), ou l’un de mes amis actuels, Pierre DELION, Professeur à l’Université de LILLE, pédopsychiatre très respecté et (justement) renommé en FRANCE… et à l’étranger. Quant à moi, je ne prétends pas, et je n’ai jamais prétendu, être psychologue clinicien, pédopsychiatre ou psychiatre, et je n’ai donc jamais réalisé d’étude clinique, même si j’ai souvent été l’un des co-auteurs. Je suis “banalement” un scientifique qui a fondé ses recherches sur le raisonnement hypothético-déductif et la méthode expérimentale dans le vaste domaine des Neurosciences, plus précisément la Psychophysiologie et l’Ethologie (faut-il rappeler que Sigmund FREUD, le “père” et le “théoricien” de la psychanalyse souhaitait que la recherche scientifique conforte ses concepts et sa théorie remarquable ?). Il est possible de trouver facilement la liste de mes publications scientifiques et de mes livres, en particulier sur internet. Tout peut être vérifié… contrairement à d’aucuns qui affirment tout et son contraire, en d’autres termes n’importe quoi alors que rien n’est reproductible, vérifié et vérifiable.

Pour votre information, s’agissant d’animaux martyrisés, par exemple les taureaux de “vos” corridas, et pour la “petite histoire”, j’ai eu le plaisir, l’honneur et le privilège de recevoir en 1966 la plus haute distinction (un “bucrane d’or” : une tête de taureau en or bien ciselée et stylisée) du Festival International du Film Scientifique de PADOUE (ITALIE), l’équivalent pour la Science du Festival de CANNES.

De toute évidence, vous n’avez pas la moindre idée de ce que pourrait être “une étude clinique sur des enfants (et adultes) ayant assisté à une corrida…”. Il est en effet impossible de comparer sans biais des enfants à eux-mêmes et à des “’enfants témoins” (n’ayant pas assisté à une corrida) parce qu’on ne sait pas ce qu’on mesure, qu’il s’agisse d’une étude expérimentale ou d’une étude clinique. En effet, tout change au fil du temps (les facteurs et particularités du développement individuel, les comportements et conduites, la pensée, les rythmes… des enfants, mais aussi la composition, les choix, la philosophie… de leurs parents, de leur fratrie…, et encore leurs lieux de vie, leur parcours scolaire, leurs partenaires…). J’ai vu des cliniciens “à l’oeuvre” dans leurs interprétations du comportement et/ ou du psychisme d’enfants vus et revus en consultation plusieurs fois au cours d’une année, souvent d’une année à l’autre, avec ou sans leur mère, leur père ou leurs parents. On ne pouvait rien conclure faute de données étayées (j’ai même des vidéo-cassettes et des films qui montrent le contraire de ce qui était affirmé par des cliniciens). Je serais donc très intéressé qu’une étude clinique soit réalisée, forcément par des cliniciens, sur “des enfants (et adultes) ayant assisté à
une Corrida…” puisque je ne suis pas clinicien.

Quant aux Ecoles Tauromachiques”, il serait très instructif que vous rendiez publiques les séances d’apprentissage de la pratique tauromachique avec des enfants, et que vous demandiez aux médias de les diffuser… évidemment sans trucage ou censure. Les téléspectateurs, les auditeurs, les lecteurs… de la FRANCE et d’ailleurs ont en effet le droit de savoir comment on apprend aux enfants à tuer, alors qu’ils sont “enfumés” et “embobinés” par des mascarades et impostures, par exemple le “reportage” de Madame Claire CHAZAL pour TF1 sur “l’école” tauromachique de BEZIERS (elle n’a pas répondu à ma lettre ouverte).

Quant à votre commentaire de “café du commerce” “Et puis ce qui peut traumatiser un enfant peut ne pas en traumatiser un autre”, c’est apparemment une évidence, mais elle ne justifie pas pour autant votre engouement pour la pratique de la corrida. En premier lieu, quels sont les critères ou indicateurs comportementaux, psychiques, cliniques… qui vous permettent d’affirmer qu’un enfant a été ou est traumatisé… ou non. En outre, il y a aussi des enfants qui sont apparemment (ou semble t’il) traumatisés par les coups portés à leur mère par leur père… ou inversement, ou non (là encore, quels sont vos critères ou indicateurs d’un traumatisme ?) D’autres enfants sont apparemment et fortement traumatisés par le décès de leur mère, de leur père, de leur grand-père, de leur grand-mère… ou ne paraissent pas l’être… alors que, parfois, ils sont en réalité plus affectés que les premiers… si on se fonde sur d’autres critères ou indicateurs.

Il faut ajouter qu’un traumatisme peut ne pas être décelé ou décelable au moment d’un événement, mais quelques jours, semaines ou mois plus tard (je pourrais vous transmettre des indicateurs ou critères). Par conséquent, comment pouvez-vous affirmer que certains enfants ne sont pas traumatisés par tel ou tel événement ou spectacle ?

Cependant, si on se fonde à la fois sur la recherche fondamentale et la clinique, on observe que certains événements, comportements ou conduites, modes relationnels, environnements, rythmes de vie, discours… ont une plus forte probabilité que d’autres “d’installer” un enfant dans l’insécurité affective. Les spectacles de violence en font partie, qu’ils aient pour cibles des humains ou des animaux. Nous savons les conséquences négatives qui en découlent… même si certains enfants sont moins vulnérables ou affectés que d’autres.

Dites surtout à Monsieur Marcel RUFO et à Monsieur Philippe COURTET qu’ils peuvent évidemment participer au débat qui aura lieu à DAX… même si leur contribution à la connaissance de l’enfant (ou des enfants), et/ou des animaux, n’est pas aveuglante (où sont leurs publications dans des périodiques internationaux à comité de lecture, c’est à dire jugées et validées par des pairs indépendants ?). Il ne suffit pas de parler et de parler encore de tout et de rien. Je note que Monsieur Marcel RUFO fait l’objet d’une plainte judiciaire à la suite de ses propos (“L’immense majorité des enfants abusés vont bien”), niant ainsi les constats quasi-unanimes des communautés nationales et internationales de cliniciens, qu’il s’agisse de psychologues cliniciens, de pédopsychiatres, de psychiatres ou d’autres spécialistes, en tout cas de professionnels reconnus.

Enfin, votre accusation d’une “nouvelle opération liberticide” à propos de notre colloque de DAX est l’exemple même d’une tentative liberticide puisque, implicitement, vous voudriez nous empêcher d’exprimer publiquement nos analyses et convictions... mais aussi d’expliquer les réalités enfantines que vous ignorez ou niez. Vous ne supportez pas la moindre opposition aux pratiques dégradantes de la corrida (torturer pour torturer, tuer pour tuer).

Je vous prie d’agréer, Monsieur, l’expression de mes sentiments distingués.

Hubert MONTAGNER
Professeur des Universités en retraite,
ancien Directeur de Recherche à l’INSERM
ancien Directeur de l’unité “Enfance inadaptée” de l’INSERM


DROIT DE REPONSE de Hugues  BOUSQUET – Inséré le Jeudi 14 Novembre 2013 

“J'ignorais que le droit de réponse qu'invoque H. Montagner touchait un message @ privé, mais nous pouvons nous attendre à tout de la part des manipulateurs comme T. Hély…

Lorsqu'on a peu d'arguments pour étayer sa démonstration on n'en met plusieurs couches… c'est d'ailleurs ce que font les mauvais avocats qui n'ont pas d'arguments…

Et aller mettre sur le même pied l'élève d'une école taurine et le traumatisme qu'il aurait décelé avec celui d'un enfant violenté par ses parents ou face au décès d'un proche relève davantage du café du commerce que ce professeur à l'air de bien connaitre en y faisant référence plutôt que d'une connaissance exacte du milieu tauromachique… Cependant l’intérêt de sa réponse réside dans son paragraphe débutant par « De toute évidence… » dont je laisse juge les lecteurs…

Combien d'élèves d’Écoles Taurines Hubert Montagnera-t-il écouté ou regardé de visu ? Aucun ! Cela lui aurait permis d'entendre des jeunes calmes, polis tout a fait équilibrés qui n'ont aucune haine envers les toros (ou les vaches)… En plus de leurs études, ils apprennent à se contrôler, à analyser une situation. Courage et détermination dans une ambiance de camaraderie ne peut aboutir à en faire des “tueurs” !

Il n'y a pour Hubert Montagner que véritables pédopsychiatres, psychiatres… que ceux qui pensent comme lui.”

Hugues  BOUSQUET
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