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Le projet de fusion des agglomérations Agde Pézenas Frontignan Mèze Sète abandonné, le bilan du Député Maire d’Agde se réduit à peu de chose.

Le projet de fusion des agglomérations Agde Pézenas Frontignan Mèze Sète abandonné, le bilan…

Le projet de fusion des agglomérations Agde Pézenas Frontignan Mèze Sète abandonné, le bilan du Député Maire d’Agde se réduit à peu de chose.

Le député Maire d’Agde en avait fait son cheval de bataille à quelques mois des présidentielles et des législatives. Cette agglo circonscription avait l’intérêt d’être une rampe de lancement pour une campagne législative dont le bilan du député reste vide de contenu (absences répétées à l’assemblée nationale, peu de questions au gouvernement, peu de participations aux commissions de l’assemblée nationale..).

Même s’il est difficile de ne pas comprendre l’intérêt de l’homme politique à souhaiter sa propre réélection es-qualité de député, ce qui est plusdiscutable c’est le parcours, l’historique et la motivation à chercher à utiliser sa ville et ses habitants dans une démarche plus personnelle. En effet, même si le député maire s’en défend, le calcul politique a prévalu.

Nombreux dans son entourage défendent une « certaine vision de la politique » celle du « il n’y a pas de mémoire en politique », tout un programme…

Effectivement après s’être présenté comme l’homme « apolitique » au service d’un seul mandat en 2001, le Maire apolitique associé à un premier adjoint membre du comité départemental du PS (Sébastien Frey) demande à intégrer l’UMP en 2002 suite à l’invalidation de son élection face au Maire sortant PS Régis Passerieux.

A cette époque, bien entendu, il ne prend aucune position officielle dans la campagne présidentielle.

Philippe Douste-Blazy secrétaire adjoint de l’UMP et Raymond Couderc (sur sa demande) se déplacent alors à Agde pour introniser l’homme « apolitique » d’un seul mandat sous la bannière UMP. L’objectif : être réélu.

L’homme d’un seul mandat brigue alors la présidence de l’agglomération d’Agde puis la députation Agde-Sète qui lui réussit plutôt bien puisque suite à la vague électorale de Nicolas Sarkozy, il est élu Député.

Le cumul de ces trois mandats (malgré les dires de l’intéressé) s’avère alors difficile à assumer ce qui vaut au député d’être épinglé sur ses absences à l’Assemblée Nationale au point d’être sanctionné  et de subir une retenue de son indemnité de député courant Juillet 2011 décidée par la direction de l’Assemblée Nationale.

Si sur le fond la question d’une logique Sète, Frontignan et Mèze reste totalement ouverte sur le projet de regroupement, il est clair que la volonté de raccrocher Agde Pézenas à cet ensemble est apparu plus difficile à justifier voire même a constitué un obstacle au rapprochement des villes qui bordent l’étang de Thau…

Agde et Pézenas n’avaient rien à aller faire dans cette union. N’en déplaise aux quelques représentants élus qui ont défendu cette ligne.

Le Préfet ayant initialement rejeté ce rapprochement, le député maire fit pression auprès du Ministre de l’Intérieur pour forcer la main du Préfet, ce qui permit d’obtenir la présentation de ce projet sur la demande insistante du Ministère.
Après la visite du Président de la République à Agde fin Juillet, il s’agissait alors pour le Député Maire (comme l’avait par ailleurs indiqué la presse régionale) d’enfoncer le clou et d’avoir la certitude d’obtenir ce projet de fusion (que le Préfet aurait pu imposer sur injonction de l’Elysée).

Et pourtant il y a quelques jours le Préfet a définitivement retiré ce projet.

Ce dossier totalement incohérent et trop politisé n’a donc pas été suivi. Cette décision aurait été catastrophique dans la durée pour Agde et ses habitants.

Ce qui est regrettable dans cette affaire c’est la capacité de notre Député Maire d’utiliser nos concitoyens sur des projets de territoires potentiellement « politiquement payant » sans évaluer les conséquences autres que l’intérêt politique personnel à un instant T.

De la même manière, Monsieur le député-maire ne rend pas beaucoup service au Président de la République quand on peut lire sur son site de Député la promesse du Président (réitérée à Agde en Juillet) à conserver la TVA dans l’Hôtellerie et la restauration à 5,5% alors quelle est passée à 7% comme tout le monde le sait (http://www.gillesdettore.fr/wp-content/uploads/2011/10/ml-20110727-sarkozy-tourisme.pdf).

C’est vrai également que lors de la dernière élection régionale, il se montre plus proche du Président Georges Frêche (calcul personnel ?) que de Raymond Couderc (Sénateur Maire de Béziers) candidat (choisi par les militants) de la majorité Présidentielle. Le résultat : le FN est la première force politique de notre circonscription. Le FN l’a bien compris, qui y présente désormais sa tête de liste régionale.

Cette stratégie a été de nature à troubler nos sympathisants qui n’ont pas besoin de beaucoup actuellement pour se tourner vers le bleu marine.

Pour revenir au projet de fusion des agglos Agde Pézenas, frontignan, Mèze, Sète, il est clair que je me suis mobilisé contre ce projet de fusion en intervenant auprès de tous les décideurs.

De son côté, le Préfet a pris une décision courageuse contraire aux  objectifs politiciens du Député Maire d’Agde, en défendant l’intérêt général des populations du territoire et également les règles d’urbanismes définies par le SCOT Biterrois.

Maintenant il convient de regarder l’avenir car Agde ne peut rester une commune isolée et l’agglomération Agde Pézenas doit se tourner vers Béziers.

Les territoires de l’Agathois et du Biterrois sont complémentaires.

Le développement se fait toujours autour des infrastructures et nous avons la chance  pour le développement du tourisme et de l’économie qu’elles existent sur le Biterrois :

– l’A75, le Canal du Midi, l’aéroport de Béziers-Cap d’Agde autant d’infrastructures

A moyen terme, le dossier du TGV est un projet majeur et il faut travailler avec le biterrois pour obtenir une gare TGV la plus proche et accessible de la station du Cap d’Agde et cela au plus vite plutôt que de perdre du temps et se tourner vers le port de Sète géré par la Région et tourné vers Montpellier.

Le pôle universitaire de Béziers présente également une complémentarité avec Agde, tout comme le pôle industriel qui commence à voir le jour au nord de Béziers.

Voilà un dossier sur lequel le Député Maire d’Agde peut trouver des alliés, mais cela va-t-il dans le sens de la vision qu’il peut avoir de ses intérêts politiques personnels ?

Sur un projet de regroupement des agglos Agde et Béziers, il pourrait compter sur de nombreux soutiens dont le mien.

Concernant le projet Agde 2020 présenté actuellement, je crains qu’il ne s’agisse que d’un projet Agatho-Agathois sans ouverture, sans envergure. En fait un énième catalogue de mesures de bonnes intentions de l’équipe municipale en place depuis dix ans alors que la situation de la crise actuelle implique de s’occuper de la ville, de sa dette et de ses habitants.

A chaque moment important de la vie Agathoise, j’ai mobilisé mon énergie, mes convictions dans l’intérêt des Agathois ; déjà en 1991 je me suis mobilisé avec les étudiants Agathois pour la reconstruction du collège et du Lycée d’Agde, Lycée d’Agde que le recteur envisageait de supprimer.

A cette époque, j’avais défendu notre cause auprès du Président de Région et du Maire de l’époque qui pourtant d’un bord différent avaient travaillé ensemble dans l’intérêt des Agathois au-delà des polémiques politiques.

Un jeune élu socialiste de l’époque, Maire Adjoint à la jeunesse était aux abonnés absents et insensible à nos sollicitations ; c’était Sébastien Frey.

Nos représentants ont parfois l’impression que tout leur est permis, que les concitoyens n’ont pas de mémoires, ne savent pas ; « qu’ignorants » ils n’ont qu’à se soumettre.

Le triptyque « liberté, égalité fraternité » n’a pas pour vocation de permettre à ceux qui s’en réfèrent de s’aliéner les concitoyens et de se procurer des passes droits.

Ils doivent en premier lieu se l’appliquer à eux même pour permettre le bon fonctionnement de notre République et de notre démocratie.

Respecter son semblable, assumer correctement son mandat en faisant acte de présence, ne sont que des évidences fondamentales qui semblent échapper à nos représentants.

Dans ce contexte, profondément attaché à notre territoire, cette situation ne peut me satisfaire. C’est pourquoi, je peux vous confirmer que je reste mobilisé pour notre ville et ses habitants.

Brice BLAZY

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