Législatives, 8e circonscription : Thomas Garnier veut représenter les travailleurs

C’est donc avec l’investiture de Lutte Ouvrière qu’ils partent à l’assaut du mandat de député pour « donner la parole aux travailleurs ». Thomas Garnier constate notamment dans le cadre de son travail « que le chômage s’allonge, que la date de départ à la retraite se retarde, que la précarité gagne du terrain. Je suis révolté par l’organisation de la société qui est concentrée dans les mains de peu de monde. Ce sont les travailleurs et les travailleuses qui la font fonctionner, ils n’en tirent pas les bénéfices ». Le candidat rappelle le message de Lutte ouvrière : « le travailleur n’est pas seul, il doit prendre part à la gestion de la société. Nous voulons imposer notre volonté, nos intérêts de classe face à la poignée de ceux qui ont le pouvoir. »

Les grandes revendications de LO concernent « la répartition du travail entre tous, sans perte de revenu. Travailler moins pour travailler tous et travailler mieux. La mise en place des échelles mobiles des salaires, pensions et allocations, indexées sur le coût réel de la vie, ou sur une inflation dont les critères seraient définis par les consommateurs. Nous sommes pour la levée du secret bancaire et le contrôle des comptes des entreprises par les salariés : il faut arrêter de faire pression sur les salariés pour accepter des plans économiques alors que l’entreprise réalise de profits records. »

Thomas Garnier poursuit : « nous sommes certains que sans la mobilisation du monde du travail, cela ne marchera pas. L’histoire nous a appris que les grèves ont construit les avancées sociales. L’exemple du mouvement des gilets, les nouveaux travailleurs de 2018 : les modes de travail ont changé, c’est une précarisation forcée. Ils étaient pris à la gorge et ne pouvaient pas se mettre en grève. Pas de ligne politique, le mouvement était spontané sur le domaine public. Ils ont gagné des aménagements politiques, mais il n’y a pas eu de grandes avancées : comment faire pour leur en donner plus ? »

Le candidat précise « constater la réalité du Bassin de Thau : un hôpital avec de grosses difficultés au niveau du personnel, qui risque d’ailleurs de fermer les urgences le soir. Les politiques publiques devraient mieux gérer cela. Pas derrière un tableau Excel, car ce sont des problématiques humaines. C’est la même chose dans l’éducation nationale, dans les grandes entreprises. Le problème c’est que les secteurs du service, de l’hôtellerie restauration, par exemple, traitent l’humain avec une finalité financière. » Thomas Garnier rajoute « il faut augmenter les SMIC et les salaires. Les autoentrepreneurs sont aussi exploités, car ils ont un lien de subordination, alors qu’on leur fait croire qu’ils sont des patrons. L’argent, en France, on l’a, mais il ne va pas dans les bonnes poches. Les travailleurs se serrent la ceinture. La fin du mois est passée du 15 au 10 du mois. Le coût de la vie augmente d’un mois sur l’autre. Il faut remettre les salariés au centre et arrêter cette démocratie des minorités (les actionnaires) ».

Le candidat constate les difficultés pour les pêcheurs : « les métiers sont difficiles. Les pêcheurs nous font manger, ne l’oublions pas. Les campagnes de pêches sont de plus en plus courtes et ils n’ont aucune certitude sur l’avenir environnemental. Les travailleurs cherchent des compléments d’activités entre deux campagnes pour joindre les deux bouts. »

Thomas Garnier est présent sur les marchés de Sète, Frontignan et Montpellier. Il milite également dans les quartiers de Montpellier et les entreprises.