Les agents immobiliers notent une reprise de l’activité depuis mai
Un nombre de transactions immobilières important. C’est le message délivré le 15 octobre à Béziers par Bertrand Malquier, président de la Fnaim Languedoc-Roussillon*.
Par Hubert VIALATTE
« Les volumes de ventes progressent de 8 % entre mai et septembre, par rapport à la même période l’an dernier. L’immobilier est plus que jamais un refuge en cette période d’incertitudes », souligne-t-il. Trois tendances s’imposent : la recherche de biens davantage axés sur les extérieurs (jardin, piscine…), une demande plus forte sur les couronnes périphériques et un gel des prix, tant à la location qu’à la vente, qui s’accompagne d’un coût du crédit stable.
À Montpellier, Norbert Bachevalier, président de la Fnaim Hérault, s’inquiète d’une rentabilité devenue « très faible, entre 3 et 3,75 % pour des achats en Pinel, avec des prix dans le neuf qui atteignent 5.300 € / m2 ».
La pénurie d’offre tend les prix dans le neuf, avec un manque de 2.200 logements, « et un maire qui ne veut plus de mitage urbain. Il reste 1.000 lots dans 5 Zac, ce qui peut permettre de tenir jusqu’à mars. Mais après ? », interroge Norbert Bachevalier.
Des investisseurs parisiens à Béziers
Tendance observée à Béziers, des investisseurs parisiens, chassés de la City londonienne par le Brexit, mettent la main sur des immeubles haussmanniens. « Ces acquisitions leur garantissent une rentabilité de 10 %, et elles ne font pas augmenter les prix », glisse un agent immobilier biterrois.
Mais le marché du neuf est déserté par les promoteurs à Béziers, désormais non éligible au dispositif Pinel. « On essaie de négocier auprès du gouvernement un quota annuel de logements en Pinel. Il est aberrant que Sérignan soit en zone B1, et pas Béziers », conclut Norbert Bachevalier.
* 567 agences, employant 3 000 collaborateurs dans les 5 départements de l’ex-Languedoc-Roussillon, et l’Ariège.