Droit

Les inondations : Que font les candidats ?

Natif de Bessan, et Agathois depuis  1977 (date de  ma  retraite),  je me suis…

Natif de Bessan, et Agathois depuis  1977 (date de  ma  retraite),  je me suis vite reconnu conne enfant du  pays, et surtout j’ai retrouvé la Mer  que je n’avais vraiment jamais quittée.
Le 8 novembre 1942, (débarquement  Américain en Afrique du Nord), j’étais à  Casablanca, j’avais 19 ans et je commençais une vie professionnelle en embarquant comme radiotélégraphiste sur un escorteur  de notre Marine Nationale, (la Boudeuse) pour accomplir avec les alliés, les missions de protection de convois, d’abord en Atlantique, ensuite en Méditerranée.

Ma carrière militaire terminée, je débarquais dans le civil avec un métier, c’était en 1946, et il ne me restait plus, qu’à obtenir mes brevets civils  pour commencer une carrière dans l’aviation commerciale en pleine restructuration à cette époque. Pendant 30 ans, effectuant  24 000 heures de vol, j’ai maintenu le cap en acquérant successivement : brevets et qualifications, transformation  de radio en pilote, puis  accès  à la qualification de commandant de bord et instructeur.

Pendant  mes courriers, visitant de nombreuses escales, ma nature, mes goûts, ma curiosité ont  activé mon besoin de connaître l’environnement et les  réactions des habitants des pays que je fréquentais face aux caprices de leur météo locale, quelque fois extrême. C’est donc d’environnement que je veux parler, et particulièrement d’un environnement récurant l’inondation. 

Victime moi-même de l’inondation de 1997, et de son arrêté préfectoral  inique, j’ai décidé de savoir pourquoi le SAGE (schéma de gestion et d’aménagement de l’eau) déclare que dans le versant Hérault, Agde est la ville qui souffre le plus des inondations. . Après 4 ans d’investigation personnelle et aidé par quelques camarades, j’en conclue que le bilan est désolant. Mais que faire ? La porte de notre premier magistrat étant restée fermée et verrouillée pendant tout ce temps.
Les candidats aux élections à venir ont fait connaître leur programme.:
Seuls Fabrice MUR,(élections communales) et  Didier DENESTEBE (élections cantonales) déclarent vouloir  s’investir dans des études pour améliorer l’écoulement des crues dans notre basse plaine de Florensac à la mer.
Aidons les.
Merci pour le millier d’Agathois et plus, victimes des inondations.

Voici un inventaire  non exhaustif  de points ou d’aléas à étudier :
*La pente moyenne de la  basse plaine, de Florensac à la mer (5000 ha) est de 40cm par Km soit 4mm pour   10 m de parcours. La vitesse d’écoulement est donc très faible et le moindre obstacle ralentira l’écoulement de l’eau
Cela fait 2 siècles que le fleuve n’a pas été curé ! La largeur  du fleuve a été rétrécie en plusieurs endroits entre la ville et la mer et l’entretien des berges est inexistant.
*L’obstruction des déversoirs du canal du Midi, entre l’écluse ronde et le chenal écrêteur transforme ce canal en digue, avec en amont une surcôte de plus de 1m
Cette eau ne peut que s’évacuer en grande partie aux extrémités de cette digue, donc pour une grande part par la ville d’Agde.
*Les ruisseaux des Verdisses, créés au temps du phylloxéra, sont à reconditionner complètement  pour aider  l’écoulement des crues vers l’exutoire de l’ancien Ardaillon (le clôt de Vias).
*Lors d’une prévision de crue, après la fermeture des écluses du Bassin Rond  et de Portiragnes le bief du canal du Midi reçoit par débordement les eaux du Libron  et  même de l’Orb (étude d’impact du BCEOM de 1988).
Des apports d’eau excédentaires viennent donc aggraver la situation hydraulique des Verdisses et du clôt de Vias.

*En ce qui concerne  le clôt de Vias la situation est pire.  Un grau est une zone naturelle d’expansion reliant le fleuve à la mer. L’homme ne doit intervenir que pour aider l’écoulement de l’eau. Il est normal que des étangs temporaires se formentt  en toute saison,  puisque   ce terrain est à  moins d’un mètre d’altitude.  
Or la levée de rive de la  canalisation, qui est sensé faciliter l’écoulement des eaux de l’Ardaillon, du Grand Rudel et du Montmorency ,isole le clôt de Malhet qui ne fait donc plus partie de l’exutoire de l’Ardaillon. Cette canalisation doit être réaménagée, d’autant plus que ce clôt de Vias est une zone ZNIEFF. (Remarquons que l’ADENA a déjà obtenu l’ouverture d’un déversoir)  
*Avant 1879, un important chenal naturel, le trou de Maussac, permettait lors des tempêtes de Sud  Est, de compenser l’effet néfaste de la houle à l’embouchure du fleuve. Ce passage communiquait avec la mer. La loi du 28 juillet 1897 avait prévu d’en faire un refuge.  Aprés  la  construction de la route côtière, ce passage se fragmenta, formant deux étangs, et un cordon dunaire se forma.
    Les crues qui traversaient  les Verdisses, s’évacuaient par ces étangs.
 Sans reconstituer le schéma ancien, il faut que toute l’eau des crues traversant les Verdisses, s’évacue  par le chenal écrêteur complètement ensablé, et par la plage de la Tamarissière.

*La jetée Est du fleuve,  protège  peu  des tempêtes de Sud Est.  Déjà Richelieu voulant  construire un grand port entre Marseille et la frontière espagnole choisit le Cap d’Agde.
Ce projet  consistait à protéger l’entrée de l’Hérault de l’ensablement, et des tempêtes de Sud Est.
 Pour se protéger des effets dévastateurs d’une houle emmagasinant de l’énergie pendant un parcours de 300 à 400 milles (la remontée de la Méditerranée), la solution est celle employée pour protéger l’entrée de tous les grands ports. Ce serait pour la jetée Est, de la prolonger  un peu  après l’avoir renforcée pour faciliter l’embouquement du fleuve, et ensuite, l’orienter perpendiculairement à la direction de la houle, c’est-à-dire le Sud Ouest. De la longueur de cette digue dépendra également la protection de la plage de la Tamarissière  et   l’écoulement de  l’exutoire de l’Ardaillon.

Remarques et conclusion   :   Pour sauvegarder cet espace encore vierge, l’aménagement  des Verdisses et les travaux d’écoulement des crues ne doivent être qu’un  même sujet, car l’idée d’un grand parc public destiné aux loisirs, à  la promenade, au repos,  susceptible de présenter un intérêt sur le plan botanique et prolongé par une zone ZNIEFF  (clôt de Vias), peut se concevoir.

   
                                                                                                         GLEIZES  HENRY
 

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