Les ruines, vanités des vanités, en majesté au musée Fabre
Cet été, la direction du musée Fabre a programmé un nouvel accrochage de sa collection permanente centré autour du thème des ruines, dans les salles trois, quatre et cinq. Hautement romantique et classique, cette thématique fait l’objet de nombreuses œuvres. Plusieurs d’entre elles, issues des collections du musée Fabre, ont été rassemblées pour l’occasion. Elles sont agrémentées de vestiges archéologiques de Lattara (musée Henri-Prades) et d’ouvrages anciens et précieux, extraits de la médiathèque Emile-Zola.
Symbolisant à la fois ce qui a disparu et ce qui reste, les ruines cristallisent les ravages du temps et frappent l’imaginaire. En cinquante-cinq œuvres dont une vingtaine de dessins, l’exposition s’étend, chronologiquement, de la Renaissance jusqu’à l’art contemporain.
Signées de grands de la peinture comme Sébastien Bourdon ou Gustave Courbet, elles rendent compte du haut degré d’inspiration qu’on revêtu les ruines pour les artistes, à toutes les époques. L’exposition s’achève sur la Sculpture d’ombre de Claudio Parmiggiani, réalisée en 2002, et mettant en scène les restes de l’incendie de l’ancienne bibliothèque (visuel ci-dessous).
Arts visuels et littérature
Propices à la méditation, à la nostalgie ou à l’irruption du surnaturel, les ruines ont également inspiré de nombreux auteurs, comme Joachim Du Bellay, Denis Diderot, Michel de Montaigne ou encore François-René de Chateaubriand. Un livret de visite incluant plusieurs de leurs textes ajoute une dimension littéraire à l’exposition. Les arts sont ainsi entremêlés, restituant des ambiances entières. Des visites guidées accompagnent cette présentation, pour laquelle plusieurs restaurations d’œuvres ont été réalisées.
Virginie MOREAU
vm.culture@gmail.com
Informations pratiques
Musée Fabre de Montpellier Méditerranée Métropole
39, boulevard Bonne Nouvelle
34000 Montpellier.
www.museefabre.fr