Faits divers

Les voeux du Préfet de l'Hérault

  Discours des Vœux, 15 janvier 2010 Mesdames et Messieurs Je salue chacun d’entre…

 

Discours des Vœux,

15 janvier 2010

Mesdames et Messieurs

Je salue chacun d’entre vous et, à travers vous, tous vos collaborateurs avec qui nous travaillons au quotidien.

Si je n’ai pas été vous accueillir sur le parvis, selon la tradition, ce n’est pas, bien sûr, par indifférence ou par discourtoisie mais pour vous éviter une trop longue attente.

ŸAu nom de tous les fonctionnaires de l’Etat, nous vous souhaitons la bienvenue.

Eux, comme moi, sommes très sincèrement heureux de vous recevoir dans la grande maison de la République.

Votre présence ici est en effet une preuve de considération réciproque:

– la République vous considère en vous invitant ; elle reconnaît vos actions, vos responsabilités, votre rôle et vos mérites.

– Et nous, nous sommes honorés de votre présence.

Nous vous souhaitons de partager ce soir un bon moment de convivialité. Nous avons tellement besoin, les uns les autres, de convivialité authentique.

Je remercie devant vous toutes celles et tous ceux qui ont préparé l’organisation de ce rassemblement de sympathie :

– la responsable du protocole,

– les secrétaires qui actualisent les listes des invités et adressent les invitations,

–  les huissiers qui vous accueillent,

– les personnels de l’hôtel et tous les « extras » qui nous prêtent main-forte pour cette grande réception,

– les agents d’entretiens qui aménagent les salons.

Leur travail est rarement cité et quand tout se passe bien, on ne s’en aperçoit pas.

– Et pourtant, c’est évident, leur travail intense, leur souci de bien faire sont essentiels pour votre bon accueil.

Je tiens à remercier également pour son concours gracieux, l’orchestre « Harmonie de Jacou-Montpellier » qui agrémente notre ambiance.

La cordialité de ce rassemblement annuel des vœux ne nous fait pas oublier le malheur extrême qui frappe nos cousins Haïtiens puisque une partie de l’île d’Haïti a été une possession française pendant un siècle et demi.

Tous ensembles, nous adressons à la communauté haïtienne des pensées de profonde sympathie et nous lui souhaitons tout le courage voulu pour surmonter tant de détresse.

Nous souhaitons ardemment que les habitants de la Région Languedoc-Roussillon seront parmi les plus généreux pour leur porter secours et pour leur adresser leurs dons.

En leur nom, je vous remercie à l’avance de votre sens de la solidarité et de votre générosité.

La cérémonie des vœux ne doit être détournée de son objectif fondamentalement humain : s’échanger les vœux, se donner fraternellement l’accolade, se souhaiter bonne chance pour s’encourager réciproquement à s’engager dans 2010 d’un pas résolu et confiant, échapper à la maladie, échapper à la solitude et être collectivement porteurs des progrès humains.

Avant de vous préciser les vœux que je vous destine, je tiens néanmoins à profiter de ces sympathiques retrouvailles pour vous adresser des remerciements.

Ÿ Si vous êtes ici aujourd’hui, c’est qu’à un titre ou à un autre, vous participez pleinement à la vie de la collectivité. Soyez en remerciés ! Oui ! Mon message aujourd’hui c’est encore une fois de vous remercier pour votre aide, pour le service public que vous rendez aux citoyens, aux habitants du Languedoc-Roussillon, aux Héraultais. Ce service est notre raison d’être. C’est, pour beaucoup, notre identité professionnelle et pour tous, sans doute, une part de notre identité, tout court.

Ÿ En cette période de vœux, je voudrais aussi que tombent les frontières qui pourraient encore nous séparer. Non ! Il ne doit pas y avoir d’un côté l’Etat, et de l’autre, les collectivités locales, les chambres consulaires, les associations ou le secteur privé … Tous, nous coopérons pour le bien commun. C’est, en définitive, le même service que nous rendons.

– Ces souhaits de plus grande cohésion, ne sont pas que des vœux de la nouvelle année, vite oubliés et irréalistes.

– J’appuie cette espérance sur deux démonstrations collectives déjà prouvées, tous ensemble, en 2009.

– D’abord, la mise en place réussie des 13 centres de vaccinations contre la grippe A H1N1 dans l’Hérault.

– Oui, ça me fait plaisir de vous redire, qu’au-delà des polémiques que le sujet peut susciter, vous avez tous, et sans rechigner, participé : les services de l’Etat, les collectivités (mairies, agglomération, intercommunalités, Conseil général), le SDIS et la sécurité civile, les services déconcentrés de l’Etat (y compris ceux qui ne sont pas sous mon autorité directe, comme l’Inspection d’Académie ou la Direction des Finances publiques) l’Armée, les associations de protection civile, les associations de médaillés ou d’anciens combattants, les grands opérateurs publics (SNCF, La Poste), les médecins, les infirmiers, les retraités, les bénévoles …) J’ai essayé de vous citer tous parce que personne ne m’a manqué dans cette opération inédite de santé publique. Certains jours, ce sont plus de 300 personnes qui, dans le département, ont travaillé dans les centres avec les moyens mis à disposition par chacun d’entre vous. J’ai conscience que cela n’a pas été le cas partout en France et je vous en remercie chaleureusement.

– Le second exemple, c’est la coalition des bonnes volontés que nous avons constitué pour garantir le bon financement de l’économie, aider les entreprises à ne pas licencier et injecter un maximum de crédits dans l’économie.

Ainsi les services de l’Etat, les banques, OSEO, les chambres consulaires, les tiers de confiance, les organisations professionnelles, les collectivités locales ont, par une articulation de leurs efforts, atténué les effets sociaux de la crise économique. Grâce au plan de relance et à tous les efforts conjoints, ce sont ainsi entre 88000 et 89000 emplois qui ont été préservés, sauvés, voire créés en Languedoc-Roussillon.

– Dans le sillage de cette solidarité d’action, mon vœu le plus ardent c’est que notre coopération et que notre cohésion se raffermissent pour le bien-être de nos concitoyens en 2010.

– Les fonctionnaires de l’Etat doivent bien sûr montrer l’exemple. Non pas donner des leçons aux autres mais montrer l’exemple, réellement, sans artifice, ni assurance déplacée.

– Quels exemples ?

– D’abord, celui de la réforme de notre fonctionnement pour être plus efficace, plus abordable, plus simple d’accès pour nos concitoyens et à un coût moindre pour le contribuable.

– Les services de l’Etat sont en train de réussir une révolution tranquille. « Une révolution » car c’est la réforme la plus ambitieuse depuis la décentralisation de 1982. Les administrations de l’Etat au niveau régional se sont regroupées et sont passées de 24 à 8 structures. « Tranquille » car cette recomposition d’envergure s’est faite quasiment sans que vous vous en aperceviez, sans que vous ayez eu à en pâtir.

– Cette réussite bien entendu, est collective. C’est pourquoi, je tiens à remercier et à féliciter  tous ceux qui y ont concouru. Les préfigurateurs de ces nouvelles directions, les anciens directeurs qui les ont aidé loyalement, malgré leur déception de ne pas avoir été choisis, les cadres, les représentants des personnels et l’ensemble des fonctionnaires concernés.

Ils ont fait preuve de leur capacité de concertation et de leur capacité d’adaptation.

C’est bien !

– C’est sûr que grâce à cette mutualisation des moyens supports (chaque service avait son bureau du personnel, de la logistique, du courrier, etc…) et grâce à la suppression des doublons, nous allons faire faire des économies à la Nation.

Ce qui devient indispensable. La France, en effet, arrive désormais en tête des 27 pays européens pour le pourcentage de son produit intérieur brut consacré à la dépense publique : 53%. Nous venons de dépasser la Suède.

Nous sommes tous responsable de ce déficit. Nous sommes tous trop « accros » à la dépense publique.

Le déficit du budget de l’Etat s’est creusé spectaculairement car il fallait bien injecter un maximum d’argent dans l’économie pour sauver les entreprises et leurs salariés.

– Mais structurellement, nous devons avoir l’honnêteté intellectuelle de reconnaître que nous sommes presque tous responsables de cet inquiétant déficit : tout le monde sollicite l’Etat, de tous les coins de France, pour des subventions, pour cofinancer des routes, pour accroître ces dotations de fonctionnement, etc…

C’est pourquoi, nous gagnerons en efficacité et nous ferons les économies nécessaires si les missions communes à chaque entité sont conduites sans redondance.

L’articulation et la mutualisation des moyens des services publics au sens large constituent le creuset de notre unité et de notre efficacité.

– Le deuxième exemple que les fonctionnaires de l’Etat doivent montrer, c’est l’attention sincère aux citoyens pour leur apporter un

service de qualité et de proximité.

– Se réformer, çà ne veut surtout pas dire s’éloigner du terrain. 80% des fonctionnaires de l’Etat restent affectés au niveau départemental. La création dans le cadre du Plan Espoir banlieues des délégués du préfet – en fait les délégués de tous les services de l’Etat – est également un bon exemple de proximité. Installés à temps plein dans les quartiers mêmes, ils contribuent par leur présence et leur énergie à nouer ou renouer des liens avec tous les acteurs locaux. Je veux leur rendre hommage aujourd’hui. Ils sont 5 dans le département de l’Hérault accompagnés chacun ce soir des représentants du monde associatif ou des partenaires de terrain dont l’aide est si précieuse. Ils les ont invités de ma part. Je les salue et nous sommes d’autant plus contents de les avoir avec nous qu’ils ne sont pas des habitués des salons de la République.

– le troisième exemple que les fonctionnaires de l’Etat doivent montrer dans leur comportement quotidien, c’est la bienveillance.

Oui, en règle générale, nous Français, nous ne sommes pas assez bienveillants.

Alors, souhaitons-nous d’être moins critiques, moins négatifs, moins sévères, plus indulgents, plus solidaires.

Nous avons tous besoin du regard bienveillant des autres.

Le rêve est que nous ressemblions tous à un personnage d’un roman d’André MAUROIS : « Il avait besoin pour être heureux d’incarner dans un beau visage les forces mystérieuses et bienveillantes qu’il croyait éparse dans l’univers ».

C’est le premier vœu que je vous souhaite.

Maintenant, quels sont les vœux que j’exprime pour vous ?

J’aimerais qu’il me soit possible de vous souhaiter à vous, à chacun d’entre vous, la réalisation de vos désirs, aspirations et de vos espérances individuelles.

J’aimerais que mes vœux personnalisés soient efficaces.

A défaut, je souhaite à chacun d’entre vous, ce qui est essentiel à ses yeux.

– Et que souhaiter, pour finir, à la communauté humaine que nous constituons ?

Nous avons tous ensemble beaucoup de problèmes à régler, de détresses humaines et de discriminations à faire reculer, d’égalité des chances et de confiance en soi à conforter, des défis à relever et des projets a réaliser pour l’intérêt de notre région et de ses habitants.

L’ampleur de la tâche pourrait nous décourager en ce début d’année.

C’est pourquoi, avec une véritable passion du bien commun et du progrès humain, je vous souhaite à tous du « cœur à l’ouvrage ».

Cette expression renferme tout ce que je vous souhaite :

– le cœur : l’attention aux autres

– le courage : puisque ce mot vient de cœur

– la belle ouvrage : l’ouvrage soigné, bien fait accompli par des ouvriers de de bonne volonté pour les autres.

Oui, mesdames et messieurs, c’est avec force que je souhaite que nous soyons tous galvanisés, dans un grand élan collectif, par le courage Républicain.

 

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