Faits divers

Lettre ouverte à M. le Préfet de Région Languedoc-Roussillon Préfet de l’Hérault.

Adressée par : Mairie de BESSAN, Mairie de VIAS, Association Bessan Environnement, Association CIVIC,…

Adressée par : Mairie de BESSAN, Mairie de VIAS, Association Bessan Environnement, Association CIVIC, Le Comité Intercommunal Anti Décharge, Les trois groupes du Conseil Municipal de Bessan , l’Association Montblanc Avenir ,Le Mouvement associatif Bessanais, La Coordination Associations / Elus / Citoyens. L’Association AGATHE, l’Association Previrisques, L’Association ODAM, L’Association APPEL(Lunel)

Destinataire : M. le Préfet de l’Hérault, Préfet de Région Languedoc-Roussillon
Copie : Mme la Ministre Kosciusko-Moriset.


Monsieur Claude Baland
Préfet de Région Languedoc –Roussillon

Depuis au moins dix ans, tous les projets de traitement des déchets ménagers de la zone ouest de l’Hérault ont été approuvés par l’autorité administrative, mais ensuite abandonnés ou refusés par l’autorité judiciaire.
Le projet dit « Ecopole de la Valasse » présenté par la Société « Villers Services »sur le Domaine de Coussergues est analogue aux projets précédents.
Il n’a reçu aucune approbation favorable lors de l’enquête publique.
Serait-il voué au même sort pour les mêmes motifs ?
Vos prédécesseurs ont estimé que l’on ne pouvait implanter une zone industrielle qui stériliserait de façon irréversible pour 50 ans supplémentaires, un emplacement où déjà a existé pendant 30 ans une décharge de déchets ménagers, heureusement en cours de réhabilitation.
Il créerait une zone industrielle à un endroit d’où la visibilité s’étend de la Méditerranée jusqu’à la chaine des Pyrénées comme vous avez pu le constater vous-même lors d’une visite sur place.
Le développement touristique auquel est destinée l’économie de notre région, nécessite la préservation de zones en vue d’installations d’urbanisme qui ne pourront plus trouver de place en bordure de mer.
Le projet d’Ecopole de la Valasse n’est en fait motivé que par le but de respecter les limites administratives de notre département. Définies il y a plus de deux siècles, celles-ci ne peuvent plus être considérées comme des périmètres pertinents pour le traitement des déchets ménagers.
 
Ils nécessitent par contre des installations décentralisées au plus près de leurs lieux de production pour éviter des transports coûteux.
Le projet d’ « Ecopole de la Valasse » est basé sur la méthanisation de déchets non triés à la collecte. Ils produisent un produit dangereux le « Biogaz » difficile à maitriser et qu’il vaut mieux éviter de produire.
Il ne peut être considéré comme d’ « Intérêt Général » puisqu’il est plus dangereux encore que celui auquel vous vous proposez de remédier.
Il utiliserait une technique, qualifiée « innovante »par son promoteur, mais dont il n’a pu être présenté aucune réalisation dans les conditions d’exploitation envisagées.
Il serait implanté dans une zone « sensible » qui ne peut servir de champ d’expériences.
En l’absence de toute possibilité d’utilisation de la chaleur produite pour chauffage urbain, ce procédé ne peut être qualifié de « valorisation énergétique ».Cette notion n’a d’ailleurs pas de sens technique précis. Il consommerait en effet, autant d’énergie électrique qu’il en produirait dans des conditions de rendement énergétiques lamentables.
Pourrait-on-on parler d’un développement « durable » ?
La gestion d’une telle unité consiste en effet à produire à grand frais un produit complexe dangereux le « Bio-gaz » difficile, coûteux et d’épuration aléatoire pour fabriquer également à grand frais un compost inutilisable voué à l’enfouissement.
Est-ce raisonnable ?
Les expériences catastrophiques de gestion des quelques tentatives de méthanisation des six installations bien connues recensées en France, sont suffisamment dissuasives pour ne pas refaire les mêmes erreurs comme celles du projet « Améthyste » à Montpellier.
Tous les avis des organismes officiels concordent sur ce sujet.
Pourtant des solutions alternatives existent : Vous les connaissez bien et vous les subventionnez.
Les unités de compostage permettent de respecter le plan Départemental Déchets de l’Hérault, adopté en 2002, pour la zone ouest de l’Hérault.
Ce sont les seules susceptibles de produire le plus économiquement possible un compost correspondant aux futures normes d’épandage agricole qui s’annoncent plus sévères encore que celles actuellement en cours.
Ces installations de compostage sont économiques en investissements, de gestions faciles, plus souples et supportables pour l’environnement.
 
Décentralisées elles limitent les frais de transport de déchets putrescibles comme vous le souhaitez et ne nécessitent pour leurs rebuts que des décharges de produits inertes.
Vous conviendrez, M. le Préfet de Région, que l’engagement, dans les circonstances actuelles, d’un investissement d’au moins 80 millions d’Euro supporté en définitive par les contribuables, justifie notre certitude que ce projet est une erreur stratégique grave, lourde de conséquences techniques et financières irréversibles.
Nous demandons que son application soit suspendue.
Nous demandons qu’une large concertation soit organisée à son sujet à laquelle seraient associée nos élus et les représentants des associations concernées.
Nous vous demandons de nous recevoir à ce sujet à une date à fixer.
Dans l’attente d’une réponse de votre part, nous vous prions d’agréer, Monsieur le Préfet de Région, nos respectueuses salutations


Jean-Claude Aubanel
Domaine de Mariane
34550 Bessan

Copie adressée à :
M.M. les Députés de l’Hérault, M. le Président du Conseil Général de l’Hérault,
M. le Président du SICTOM de Pézenas – Agde, M. le Président de la communauté d’agglomération Hérault Méditerranée, MM. les 19 maires de la communauté d’agglomération Hérault Méditerranée. Les Médias – la presse.


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