Lettre ouverte de Jean-Louis Roumégas à Michaël Delafosse 

Monsieur le Maire, 

En tant que député, j’ai été interpelé sur la situation préoccupante que vivent les riverains des boulevards Orient, Rabelais, Vieussens et Berthelot. À l’occasion d’une nouvelle action organisée par ces citoyens, je tenais à vous faire part de mon avis. 

Les décisions du plan de circulation prises en 2002 ont créé une situation insoutenable pour les quatre boulevards. La fermeture du boulevard Clémenceau, la fermeture du tunnel de la comédie, la fermeture de la rue Fabrèges, le changement de sens de circulation du boulevard de Strasbourg, la fermeture de l’avenue Albert Dubout et la mise à double sens des boulevards d’Orient et Rabelais ont à chaque fois produit un report de circulation. En se cumulant, ces décisions ont multiplié par trois le trafic. 

Les Boulevards subissent aujourd’hui le passage de plus de 15000 véhicules par jour dans une voie étroite de seulement 15 m. Les nuisances en termes de bruit, de pollution de l’air et de sécurité deviennent insupportables. 

Je précise que le collectif des riverains (et moi non plus !) ne remet pas en cause le choix structurant de la fermeture du tunnel de la Comédie ou les réaménagements du boulevard Clémenceau. 

À juste titre, les habitants font valoir que la ville apaisée doit être pour tous et qu’en ce qui les concerne le nouveau plan de circulation est plutôt synonyme de sinistre. Ils en appellent à l’équité. 

Force est de constater que la situation des quatre boulevards est en contradiction avec les principes avancés par la Ville d’une circulation en pétales. Modèle qui permet d’entrer en ville pour la desserte locale, mais qui interdit les circulations de transit. 

Il est clair que le modèle du pétale n’est pas appliqué pour les quatre boulevards et qu’au contraire on y a créé des trafics de transit nouveaux et particulièrement concentrés, alors qu’on se trouve au cœur de la ville. 

C’est pourquoi Monsieur le Maire, je me permets de vous suggérer de reprendre le dialogue avec les habitants et à organiser la concertation qui aurait dû précéder vos décisions. Les riverains ont proposé des solutions constructives et équilibrées qui méritent de retenir votre attention. 

Les habitants des quatre boulevards ont droit à l’apaisement, et à la protection de leur santé au même titre que ceux des quartiers voisins. 

Je vous prie d’agréer Monsieur le Maire, l’expression de ma haute considération. 

Jean-Louis Roumegas Député de l’Hérault