LODEVE - Le Musée de Lodève dévoile en avant-première deux des premières oeuvres de la résidence d'artiste de MAnuela MARQUES
Le Musée de Lodève dévoile en avant-première deux des premières œuvres de la résidence…
Le Musée de Lodève dévoile en avant-première deux des premières œuvres de la résidence d'artiste de Manuela Marques
Manuela Marques, photographe et vidéaste, a réalisél'été dernier une résidence d'artiste avec le Musée de Lodève. Intimement liée au projet scientifique et culturel du musée, cette résidence se poursuivra en 2016 et donnera lieu à deux rencontres en avril 2016, l'une avec le public et l'autre avec les professionnels de l'art contemporain.
Le Musée de Lodève dévoile en avant-première deux des œuvres créées cet été.
Une résidence au cœur du projet scientifique et culturel du Musée de Lodève
La résidence de Manuela Marques est intimement liée au Projet scientifique et culturel du Musée de Lodève. Dans ce musée, ce sont avant tout trois collections très différentes, les Sciences de la Terre, l'Archéologie et un important Fonds d'atelier d'un sculpteur natif de Lodève, Paul Dardé (1888-1963), qui ont induit une réflexion destinée à créer un lien entre elles. Riche de témoins de plus de 520 millions d'années de transformation des paysages, la collection des Sciences de la Terre compte parmi les collections de référence internationale en terme de fossiles et d'empreintes. Les collections d'archéologie témoignent de leur côté des traces d'occupation des hommes, notamment au Néolithique. Enfin, Paul Dardé, après un début de carrière parisienne fulgurant, décide de revenir sur sa terre natale pour y créer une œuvre puissante avec des matériaux souvent collectés sur place.
Le Projet scientifique et culturel insiste par conséquent sur l'effet miroir existant entre des collections, essentiellement prélevées sur le sol du territoire lodévois et Larzac, et le territoire lui-même. Un fil rouge thématique a ainsi été introduit, centré autour des notions de traces et d'empreintes et destiné à relier ces trois collections.
La création contemporaine a été inscrite volontairement dans ce projet, dans l'objectif de ne pas figer la question des transformations opérées par des phénomènes naturels ou par l'homme dans une histoire passée, mais au contraire, avec la volonté d'inviter régulièrement des artistes à interroger ces questions. La résidence de Manuela Marques est la première proposée par le Musée dans le cadre de son projet scientifique et culturel.
Le projet artistique
La résidence pendant l'été 2015 s'est déroulée sur le site de Cantercel (commune de La Vacquerie), un lieu qui a particulièrement touché Manuela Marques : « C’est un paysage de causses, d’une très grande aridité en été, composé d’épineux et de minéraux remarquables. Un site visuellement radical, avec une très belle qualité de ciel et de lumière. Ce paysage si particulier a constitué l’axe central de ma recherche artistique au sein de cette résidence. »
La démarche de Manuela Marques, comprend deux axes :
1- Observation/prélèvements et mise en scène
La photographie dévoilée en page 1 de ce communiqué a été réalisée grâce à « une sorte de studio photographique en plein air, une construction constituée par un cyclorama1 et par une grande structure sur roulette. Sur cette structure, sont installés des plexis-miroirs noirs, à partir desquels je photographie et je filme, jouant sur prise de vue directe et reflets des choses. »
Manuel Marques y met en scène végétaux et minéraux collectés au fur et à mesure de son séjour. Ces compositions sont appréhendées dans une perspective d’illusion optique. « Ainsi dans cette approche du paysage, il s’agit d’abord, de “faire avec” ce qui m’entoure et d’en interroger les multiples possibilités visuelles, interrogeant par ce biais là mon propre regard mais aussi ma relation avec ce territoire. »
2- Rendre compte
En contrepoint du premier axe, Manuela Marques a aussi travaillé à partir du paysage et de ce qui le dessine, ce qui le forme : terre, pierres, végétaux.
« C’est en pensant aux pièces découvertes dans le département de géologie du Musée de Lodève que ce deuxième aspect du travail a pris forme dans une approche photographique plus directe.
Ces grands paysages naturels m’apportent un contrepoint nécessaire aux compositions récrées à partir des éléments le constituant. »