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Loi Macron : l’épargne salariale se développe dans les PME

Un an après la mise en oeuvre de la loi Macron favorisant l’épargne salariale…

Un an après la mise en oeuvre de la loi Macron favorisant l’épargne salariale dans les PME, cette pratique se diffuse. Les salariés et les dirigeants de ces entreprises portent un regard positif sur ce dispositif, utilisé en priorité pour préparer sa retraite, révèle le baromètre établi pour le Club de l’épargne salariale par Harris Interactive.

 

L’épargne salariale est bien perçue dans les PME et, dans les faits, elle a progressé. Le 8 novembre, à Paris, le Club de l’épargne salariale – club d’échanges qui regroupe des entreprises – organisait une conférence intitulée « L’épargne salariale dans les PME : la loi Macron, un an après ». A cette occasion ont été rappelés les chiffres de l’évolution de l’épargne salariale émanant de l’Association française de gestion financière, l’AFG, qui représente l’industrie française de la gestion d’actifs financiers. Le 6e baromètre annuel du Club de l’épargne salariale / Harris Interactive a également été présenté. Celui-ci fait le point sur la perception des dispositifs concernant l’épargne salariale dans les PME. Ces derniers découlent de la loi pour la Croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques, dite « loi Macron », promulguée en août 2015.

D’après l’étude, plus des trois quarts des salariés de PME disent avoir entendu parler de ces dispositifs. Et 43 % affirment même les connaître très bien ou assez bien. Dans la pratique, ils sont 22 % en moyenne à déclarer en bénéficier, un score qui augmente dans le secteur de l’industrie et dans les entreprises comptant entre 30 et 49 salariés. Parmi les personnes qui bénéficient de ces dispositifs, 88 % s’en déclarent satisfaites. Et parmi les autres, 67 % aimeraient disposer de cette possibilité.

Quant aux dirigeants, si 93 % d’entre eux ont entendu parler des dispositifs, ils sont un peu moins d’un sur trois à en proposer. Pourtant, le score de satisfaction est élevé (91 %) chez les chefs d’entreprise qui ont franchi le pas. Et près du quart des entrepreneurs restants envisagent de mettre en place l’épargne salariale à court terme. Du reste, les dirigeants reconnaissent en majorité les avantages de cette politique et son impact positif pour l’image de l’entreprise. Pour autant, sept chefs d’entreprise sur dix souhaitent que la généralisation de l’épargne salariale ne devienne pas une obligation.

Un outil pour préparer sa retraite

Côté salariés, le sondage met en lumière le fait que l’épargne salariale « est avant tout un placement pour la retraite », explique Isabelle Jaillard, directrice-conseil au département des études qualitatives de Harris Interactive. A la base, l’immobilier puis l’assurance vie constituent les outils les plus efficaces pour financer sa retraite, selon les trois quarts des salariés pris dans leur ensemble. Mais chez ceux qui bénéficient d’un dispositif d’épargne salariale, cette dernière prend la tête du classement des placements considérés comme les plus efficaces pour préparer sa retraite. Celle-ci figure aussi en tête dans les destinations choisies en matière d’épargne salariale (58 % des réponses), suivie de la constitution d’une réserve d’argent pour faire face à une grosse dépense (37 %), à des dépenses imprévues (20 %), de la possibilité de se prémunir des dépenses liées à la dépendance (13 %) et de l’acquisition d’une résidence principale (11 %).

Autant de déclarations qui se concrétisent dans l’évolution de l’épargne salariale : au premier semestre 2016, l’encours des Perco (Plans d’épargne pour la retraite collectifs) a augmenté de 10 % par rapport à la même période de l’année précédente (13 milliards d’euros). Désormais, 212 000 entreprises en sont dotées (+ 8 % sur un an) pour un total de 2,2 millions d’adhérents (+ 10 %), d’après le bilan dressé par l’AFG dans un communiqué du 17 octobre. Toujours d’après l’AFG, sur cette même période, les versements nets sur les dispositifs d’épargne salariale (PEE, Perco) ont doublé pour atteindre 3,1 milliards d’euros. Par ailleurs, les salariés ont davantage épargné leur intéressement (+ 30 %) et ont moins puisé dans leur épargne salariale disponible : le volume des retraits a diminué de 8 % (6,7 milliards d’euros). « Avec ce bilan du premier semestre 2016, on mesure l’impact de la loi Macron dans l’évolution de l’épargne salariale », analyse Frédéric Lenoir, directeur du marketing, de la communication et de l’innovation de Natixis Interepargne, lors de la conférence. La loi comportait plusieurs mesures destinées à favoriser l’épargne salariale dans les entreprises de moins de 50 salariés, parmi lesquelles celle consistant, en cas d’absence de volonté exprimée du salarié, à flécher automatiquement les primes d’intéressement vers un PEE (Plan d’épargne d’entreprise) ou un PEI (Plan d’épargne inter- entreprises) existant dans l’entreprise.

Anne DAUBREE

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