Lunel : Bio-UV Group acquiert une entité de Suez Water Technologies
Une opération de croissance externe qui permet un bond de 50 % du chiffre…
Une opération de croissance externe qui permet un bond de 50 % du chiffre d’affaires, et marque un virage technologique.
Bio-UV Group, spécialiste des systèmes de désinfection de l’eau par ultraviolets (Lunel), annonce ce jeudi 19 septembre l’acquisition de Triogen Holdings Limited, entité de Suez Water Technologies&Solutions. Cette société est le spécialiste mondial des systèmes de traitement de l’eau par l’ozone, les UV et l’oxydation avancée, pour des applications dans les loisirs, les aquariums et l’aquaculture. En 2018, Triogen a réalisé un chiffre d’affaires de 8 M€ (30 % en UV et 70 % en ozone) et enregistré un Ebitda représentant 10 % de son chiffre d’affaires. Basée en Ecosse, Triogen emploie 5 salariés.
Synergies et potentiel de croissance
Les activités présentent des synergies avec Bio-UV Group …/…
…/… : renforcement croisé des ventes avec l’accès à de nouvelles zones géographiques, notamment en Asie et en Europe ; complémentarité de gammes de produits et de certifications permettant de « démultiplier le potentiel de croissance de Bio-UV sur ses activités historique », indique le groupe dans un communiqué qu’HJE s’est procuré en exclusivité. « L’intégration dans notre portefeuille des technologies de Triogen dans l’ozone et l’oxydation avancée va nous apporter un avantage concurrentiel majeur », souligne Benoît Gillmann (notre photo), PDG de Bio-UV Group. Pour financer en partie cette acquisition, Bio-UV Group annonce l’émission d’un emprunt obligataire convertible de 3 M€ dans le cadre d’un contrat conclu le 6 septembre avec cinq fonds gérés par deux sociétés de gestion, Eiffel Investment Group et Vatel Capital. Le solde de l’acquisition est financé sur fonds propres, par financement bancaire et auprès de Bpifrance Financement.
Bio-UV Group, labellisée Entreprise Innovante par Bpifrance et coté sur Euronext Growth Paris depuis 2018, est éligible au dispositif PEA-PME. La PME (71 salariés) vise un chiffre d’affaires de 40 M€ à l’horizon 2022, au lieu de 12,4 M€ en 2018 (prévisionnel global d’environ 17 M€ cette année).
Hubert VIALATTE
Le business des eaux de ballast
La législation sur les ballasts est entrée en vigueur le 8 septembre pour les bateaux existants (elle est entrée en vigueur en septembre 2017 pour les bateaux neufs). Bio-UV Group a investi, sur 11 ans, 11 M€ en R&D et en processus de certifications : tests à terre et à bord par des laboratoires indépendants, analyses bactériologiques… « Bio UV Group est le seul acteur en France à être doublement certifié (OMI et US Coast Guard), explique Benoît Gillmann. Notre bureau d’études compte 11 salariés : automaticiens, dessinateurs industriels, électroniciens, docteur en dynamique des fluides… » Avec 50 000 bateaux devant s’équiper d’un traitement des eaux de ballast, le marché mondial est énorme (15 Md€). Il pèse déjà 60 % du CA. « Nous prévoyons une croissance de 80 % sur le segment des eaux de ballast », conclut le dirigeant. (Hubert VIALATTE)