Faits divers

MARSEILLAN - Première partie : Chambre régionale des comptes : le rapport qui étrille la gestion d’Yves Michel !

Dette qui s’affole, mauvaise gestion du personnel, recours au privé non justifié, marchés douteux…

Dette qui s’affole, mauvaise gestion du personnel, recours au privé non justifié, marchés douteux quant à leur légalité, aucun suivi des dépenses, aucune anticipation ni prévision …. Voici quel est le rapport de la Chambre régionale des comptes, organisme composé de magistrats indépendants et qui a contrôlé les comptes de la commune de Marseillan. Et il est sans appel.

Ce rapport, notre maire Yves Michel a eu l’obligation de le présenter au Conseil municipal du mercredi 29 juin.

Ce document étant devenu public, nous allons vous le détailler dès maintenant. Il confirme tout ce que nous avons écrit depuis maintenant 8 ans et que vous pouvez retrouver sur notre blog http://marseillanjp.canalblog.com/, et que certains, que leur soutien inconditionnel à Yves Michel rendaient sourds et aveugles, continuaient malgré l’évidence des chiffres officiels, à contester.

Oui Yves Michel a été réélu dès le premier tour des élections municipales en 2014.

Indéniablement, les Marseillanais ont été séduits par le personnage, disponible, affable avec toutes et tous, dispensant ses largesses (ou plutôt celles des finances communales) aux associations, aux demandes des administrés, organisant des fêtes somptuaires et faisant tirer des feux d’artifices pour un oui ou pour un non …..

Alors que sous les mandats précédents le montant des dépenses d’investissement se chiffrait bon an mal an entre 1 et 3 millions d’euros, d’un seul coup est venu Yves, notre oncle d’Amérique : les robinets se sont mis à couler à flots continus, et ce ne sont pas moins de 5 millions d’euros annuels qui ont été dépensés, dont le symbole est la réfection d’une rue à Marseillan Plage pour 3 millions.

« Ah qu’il est bien notre maire ! » ont pu entonner en chœur bon nombre de Marseillanais …. Sauf qu’Yves Michel n’est pas arrivé cousu de pesos et de lingots, comme le tonton Cristobal de Pierre Péret.

Tout cet argent, il l’a simplement emprunté. Et oui, depuis son élection en 2008, la ville vit à crédit. Et le maire a tellement emprunté qu’il est maintenant rattrapé par ses créanciers et menacé de faillite. Oui, le mot est lâché, de faillite. La dette est désormais si importante qu’elle en devient irremboursable et le maire se retrouve parfois dans l’obligation de ne pas payer les fournisseurs, parce qu’il est momentanément dans la gêne.

Ainsi nous payons les errements de gestion à tous les étages de notre maire et nous les paieront encore dans 20 ans vu l’énormité de la dette.

Dans les jours qui suivent, nous allons détailler l'ensemble des remarques et critiques de la Chambre régionale des comptes, résumées ici. Nous les accompagnons de dessins parus sur nos blogs au cours des 9 années précédentes.

Bonne lecture !

Le rapport est consultable gratuitement et à télécharger sur le site de la Chambre régionale des comptes : https://www.ccomptes.fr/Publications/Publications/Commune-de-Marseillan-Herault-Rapport-d-observations-definitives

Première partie – Les services municipaux : Le maire ne sait pas gérer le personnel

Alors que Yves Michel se gargarise de gérer la ville comme un chef d’entreprise, nous apprenons tout d’abord que le maire ne sait même pas combien d’employés travaillent sous ses ordres !!!!! Ainsi, le rapport de la cour des comptes indique que « les effectifs ne sont pas toujours certains ….. L’analyse de l’évolution des effectifs budgétaires entre 2010 et 2014 met en évidence une fluctuation des données, sans que l’ordonnateur [le maire] soit à même d’en expliquer les causes » (page 21). Incroyable !!!

Et le reste est à l’avenant et témoigne de la désorganisation des services depuis l’élection du maire en 2008.

– « Il n’existe pas de politique de lutte contre l’absentéisme …. Aucun contrôle n’est réalisé ».

– « Les conditions d’attribution [des primes] sans qu’une méthode d’évaluation ou un barème de modulation ne soit déterminé » (p 27).

– « Il n’a pas été toujours possible de comparer les fonctions indiquées dans les arrêtés avec les fonctions réellement exercées par les agents » (p 28).

– « La Chambre constate que la commune ne dispose pas de contrôle automatisé » (p 29) sur les heures supplémentaires …. Etc… etc.

Cette désorganisation est-elle le fruit d’une baisse des effectifs ?

Non, au contraire selon la Chambre régionale des comptes : Malgré le transfert de compétence et la mutualisation des services avec l’agglomération de Thau « les charges de personnel ont progressé au rythme moyen annuel de 3,6%, soit +19% en 6 ans » et 17 titulaires supplémentaires ont été embauchés.

Donc plus d’employés, mais un résultat toujours plus décevant. D’où vient le problème alors ?

Le rapport pointe du doigt la raison : il n’y a pas de personnel d’encadrement, donc de personnels suffisamment formés pour diriger des équipes et pour faire fonctionner efficacement la machine. Ce sont les cadres B et A, à la différence des catégories C, qui sont des emplois d’exécution : « L’ordonnateur indique qu’en 2016 la collectivité ne comptera plus que 3 cadres A. La structure hiérarchique de la commune est aplatie avec un encadrement de cadres B qui ne représente que 5,26% des effectifs et signifie que des agents de catégorie C sont affectés à des postes d’encadrement » (p 22).

Une armée de soldats …. Sans chefs

Yves Michel a fait tout le contraire de ce qui était attendu en tant que chef du personnel municipal: il n’a pas renouvelé les cadres A en fonction avant lui et les a remplacés par des cadres C, moins chers. Imaginez-vous un régiment sans sergent, sans capitaine, sans commandant ou colonel ? C’est l’état de la ville sous Yves Michel !

Un cadre est payé plus cher, mais il permet par sa technicité de soumettre la bonne solution aux élus de la ville et donc de faire des économies, c’est ce que remarque la Chambre des comptes : « La combinaison du manque de compétences dans la phase de définition du besoin et d’une vision annuelle de la commande ne permet pas toujours de répondre de manière adéquate et pertinente » (p 41).

On ne pourra pas dire que le maire n’était pas au courant. Il y a quelques années il avait commandé « Un audit visant à l’amélioration du fonctionnement du service technique [qui] avait mis en exergue les difficultés liées à la structuration ainsi qu’à l’organisation des services techniques …. L’absence de cadre intermédiaire de catégorie B était notamment relevée. L’étude relevant aussi le cas d’agents à faible potentiel ou au contraire aux compétences non exploitées (électriciens, menuisiers, maçons, personnel des espaces verts …. Ainsi la commune recourt presque systématiquement à des compétences extérieures » (p 41).

Donc on résume : du personnel de plus en plus nombreux, mal employé, pas encadré du tout et incapable de répondre à des besoins autrefois simples à traiter : il en ressort qu’ « ainsi la commune recourt presque systématiquement à des compétences externes » (p 40). Bref le maire doit faire appel aux entreprises privées pour prendre le relais … Il en résulte que pour faire le boulot, il faut payer l’employé ET l’entreprise privée !!!!

Avec des conséquences catastrophiques pour les finances de la ville avec sur le PPP sur l’éclairage public, on le verra plus tard, où le contrat a été conclu, selon le maire, à cause « d’une insuffisance de moyens techniques » (p 48) dans les services de la ville ….

Des cadres A, oui mais pas chez moi !

Et c’est voulu ! Voici d’ailleurs quel était le « point de vue » de Yves Michel lorsqu’il était dans l’opposition de Williams Méric, maire de 2001 à 2008, lorsque ce dernier avait recruté des cadres A à l'extérieur de la ville, puisqu'aucun Marseillanais titulaire du concours n'était à l'époque disponible (son journal de 2001) :

« Nous avons suffisamment de demandeurs d’emploi sur notre commune … la politique sociale du maire consiste à embaucher du personnel étranger…Le maintien de l’augmentation des taxes locales par la municipalité est rendue obligatoire pour financer les embauches de personnel extérieur à la commune ».

Pas d’étrangers chez moi ! Par étranger, il ne parle pas des Togolais ou des Chinois …. Il parle des habitants des communes aux alentours … Ainsi un Florensacois est un étranger selon Yves Michel …

A suivre ….

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