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MIN de Montpellier Métropole : plus bio et plus healthy

Le conseil d’administration du MIN de Montpellier vient de valider un plan d’actions. Il prévoit notamment, l’implantation d’un « box fermier », l’organisation d’un « carreau bio », la création d’un pôle de transformation pour une alimentation saine et locale, et des innovations en faveur de la transparence et la traçabilité des productions agricoles régionales.

Les orientations de la Métropole en matière d’agroécologie sont destinées à mettre en place un système alimentaire plus durable. En proposant aux habitants une alimentation saine issue des productions locales. L’idée est de participer au maintien et à la création d’emplois agricoles productifs sur le territoire. Le marché d’intérêt national (MIN) montpelliérain regroupe déjà une centaine d’agriculteurs présents sur le « carreau des producteurs ». Ils garantissent la provenance, la fraîcheur, la diversité et la qualité gustative à près de 450 acheteurs professionnels.

Toutes filières confondues, le MIN sert 3000 acheteurs professionnels. Primeurs, bouchers, restaurants traditionnels et restauration collective s’approvisionnent à partir de Mercadis. L’activité totale est estimée à 120 M€ (35% pour les fruits et légumes, 20% pour l’activité viande). Toutes filières confondues, 50% des produits qui sont commercialisés au MIN sont issus de productions du sud de la France (40% pour les seuls fruits et légumes). Pour la production locale en fruits et légumes, le marché annuel potentiel est estimé à 17 M€.

Un box “fermier”

Le conseil d’administration du MIN de Montpellier a validé un plan d’actions qui doit permettre de réaliser de nouveaux aménagements renforçant également les préoccupations agroécologiques de la Métropole. Mercadis souhaite ainsi implanter un « box fermier » qui sera entièrement dédié aux productions régionales. Ce « box » constituera à la fois un show-room permanent et une plate-forme d’expédition. Cette offre régionale complétera celle déjà présente sur le « carreau » actuel. Les producteurs et transformateurs locaux pourront ainsi contrôler directement leurs débouchés. L’attractivité créée par ce « box fermier » serait comparable à celle enregistrée l’an dernier avec l’implantation de plusieurs coopératives fromagères régionales sous l’enseigne Sud Fromage.

L’agriculture bio

Autre avancée, dans les semaines à venir, un « carreau bio » dédié à l’agriculture biologique se tiendra tous les mercredis matins. Il sera organisé en même temps que le carreau conventionnel, pour concentrer l’activité. Ce nouveau service doit permettre aux producteurs bio d’accéder à une clientèle professionnelle diversifiée en un minimum de temps. Il s’adresse ainsi aux primeurs et aux halles et marchés conventionnels développant une gamme bio, aux grossistes/commissionnaires livrant les magasins bio (réseaux ou indépendants), et à la restauration traditionnelle ou collective. Les grossistes bio indiqueront sur leurs factures la provenance et le prix d’achat. Mercadis proposera également d’autres débouchés, comme l’expédition vers d’autres MIN partenaires, dont Rungis. Ou encore, la transformation assurée par 3 entreprises certifiées bio du pôle de transformation du MIN (Agriviva, Il était un fruit, Label d’Oc).

Alimentation saine locale et transparence

Le pôle de transformation pour une alimentation saine et locale, présenté comme unique en France et inauguré en février 2017, répond à une carence en ateliers de transformation sur le territoire. Les 6 entreprises implantées y transforment les productions locales (fruits, légumes, viandes, produits de la mer). Pour optimiser la compétitivité des entreprises du pôle, le MIN joue le rôle d’incubateur. Il partage les risques liés aux investissements et propose des services et du foncier mutualisés (maintenance, surveillance, groupement d’employeurs, vestiaires et stockage communs…). Aujourd’hui, le pôle emploie près de 50 personnes (dont 15 en insertion). Enfin, Mercadis innove également en proposant un service de traçabilité en partenariat avec l’INRA, et en lançant prochainement une « plate-forme virtuelle ». Certains des grossistes indiqueront sur leurs factures la provenance, le prix d’achat au producteur et le coût du service logistique rendu.

(DC/Source M3M)

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