Société — Montpellier Méditerranée Métropole

Montpellier : 37°C dans une classe de primaire, les parents s’insurgent, la mairie répond

La canicule qui s’abat sur le département révèle l’inadaptation des conditions d’accueil des enfants dans certaines écoles. L’association de parents d’élèves du primaire à Montpellier "Une école un avenir" a manifesté ce vendredi 17 juin devant l’Hôtel de ville.

© Twitter Une école un avenir

L’association Une école un avenir a adressé une lettre ouverte au préfet Hugues Moutouh, à la rectrice de Montpellier Sophie Béjean, au maire Michaël Delafosse et à Fanny Dombre-Coste, son adjointe à l’Éducation, en charge de la rénovation et l’entretien des bâtiments scolaires du premier degré. Elle informait les pouvoirs publics de la mobilisation vendredi 17 juin à 9h30 devant la mairie, espérant obtenir un dialogue.

Des efforts “insuffisants”

“Notre ton est volontairement vindicatif”, concède la lettre ouverte après un paragraphe à charge contre la Ville de Montpellier. L’association déplore l’attitude des élus qui ne trouveraient “rien d’autre à produire que des recommandations d’une banalité affligeante.” Or, Une école un avenir accuse les responsables politiques de “produire du vent ou pire [de se] défausser de [leurs] responsabilités”. Car les efforts consentis par la municipalité dans les 126 écoles primaires de la Ville seraient “insuffisants”, selon l’association qui recense “4 cours végétalisées par an (…) quelques ventilateurs et climatiseurs disséminés dans les établissements les plus mal isolés”.

A l’appui d’un verdict sans appel, “le compte n’y est pas”, l’association de parents d’élèves du primaire de Montpellier énumère une liste de relevés de températures qu’elle déclare avoir effectués mardi 14 juin : “33°C à l’école élémentaire Roosevelt, 36°C à l’école élémentaire Bouloche, 35°C à l’école élémentaire Freud, entre 35°C et 37°C à l’école élémentaire Mermoz et maternelle Vasco de Gama”.

Un climatiseur mobile…

Si les représentants de l’association n’ont pas été reçus “si possible bien au frais dans vos bureaux”, comme leur courrier l’implorait, l’adjointe à l’Éducation, en charge de la rénovation et l’entretien des bâtiments scolaires du premier degré Fanny Dombre-Coste a répondu aux revendications… sur Twitter. L’élue a rappelé : “des mesures spécifiques sont en place pour faire face à la montée des températures. Climatiseur mobile dans chaque école, rafraîchissement conseillé par le biais de jeux d’eau et d’arrosage des cours, soutien de toute initiative de classe en extérieur dans les parcs ombragés de la ville, rotation des enfants dans les pièces les plus fraîches de l’école.” Voilà pour les mesures ponctuelles.

En parallèle, Fanny Dombre-Coste est revenue sur la planification engagée par la municipalité sur ce sujet avec un budget de 6 millions d’euros par an destiné à “la rénovation thermique des écoles, l’isolation, les brises soleil, la végétalisation des cours. Quant aux futures écoles, ajoute l’élue, la priorité est mise sur des bâtiments bioclimatiques à ventilation naturelle conformes à la réglementation en vigueur”. Message bien reçu par l’association Une école un avenir : “Ce sont de bonnes initiatives mais il semble que cela soit encore insuffisant pour faire face convenablement.”

Enfin, l’association de parents d’élèves a rappelé le droit : “l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS) fixe les seuils au-delà desquels l’activité professionnelle peut constituer un danger pour les salariés : 30°C pour un salarié sédentaire, 28°C pour un travail nécessitant une activité physique, au-delà de 33°C le travail présente de réels dangers.” En dernier recours, rappelle Une école un avenir, le préfet peut décider de fermer un établissement.

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