Montpellier / jeux d'artistes dans les écoles : Gisèle Cazilhac s’amuse de la terre jusqu’au ciel

La Ville de Montpellier a initié il y a déjà quelque temps les jeux d’artistes, qui consistent à faire réaliser, par des artistes montpelliérains, des jeux peints à même le sol dans les cours des écoles. On se souvient que Jean-Paul Bocaj, Marc Na et François Bouët, aux côtés de 6 autres artistes, avaient déjà été invités à entrer dans le jeu en 2015 et 2016. En cette rentrée, 6 nouveaux artistes peintres se sont prêtés au jeu, dont Gisèle Cazilhac, qui a créé une marelle intitulée "L’île magicazilhac" à l’école maternelle Geneviève-Anthonioz-de-Gaulle. Retour en enfance avec « la magique Cazilhac », comme certains de ses amis l’appellent désormais…

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Le jour de l’inauguration de son “Ile Magicazilhac”, Gisèle Cazilhac en plein jeu de marelle.

Que pensez-vous de cette initiative municipale de faire entrer l’art dans les écoles ?

« C’est une idée excellente, et originale puisqu’il n’existe pas une telle initiative dans d’autres villes : des jeux de cours qui sont aussi des œuvres d’artistes, des œuvres d’art ! Et les enfants sont si réceptifs ! Ils méritent tellement que l’on colore leur cour d’école… Je les ai vus s’asseoir sur mon île, discuter avec mes personnages sur la plage ! Ils ont pris possession de cette île qui est devenue leur territoire. »

Vous avez choisi de réaliser une marelle. Ce thème vous est cher, puisqu’on le retrouve depuis des années dans vos tableaux…

« Oui. J’ai réalisé une marelle cachée dans une île. Elle se fond dans le décor et n’est pas visible à première vue. J’ai remplacé les cases par des éléments de mon univers pictural, tout en « aménageant » mon île. J’ai souvent peint des marelles, fluorescentes sur fond anthracite ou gris de Payne. C’est un thème fort que d’aller de la terre au ciel, et graphiquement aussi ! »

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Comment avez-vous structuré votre marelle ?

« On saute d’abord de la plage dans une bouée (1), puis on saute dans un bateau en papier (2), puis sur la tête d’une « parajupiste » (3), dans un avion et sa banderole (4-5), puis dans un nuage (6), dans une fusée et son cosmonaute (7-8), et dans un soleil en plein ciel ! Si on part du bout de l’île, les pieds dans le poulailler flottant, on peut aussi jouer à 1-2-3 Soleil jusqu’à l’autre bout. »

Chacun des détails est très signé Cazilhac : la bouée, les nageuses, les « parajupistes », les avions, le cosmonaute… Voulez-vous bien les évoquer un par un ?

« La bouée avec quelqu’un dedans, c’est moi. Il s’agit d’une sorte d’autoportrait, car je ne sais pas nager ! Le bateau en papier, c’est l’enfance ; et ça fait du bien, du blanc, de temps en temps, dans les couleurs… La parajupiste, c’est une fille de l’air qui tombe du ciel en se servant de sa jupe comme d’un parachute ! L’avion, rose bonbon, avec sa banderole, c’est une signature que je pose souvent dans un coin de ciel de mes tableaux. Les nuages, j’aime en peupler mes fonds de toiles, et puis ça fait encore un peu de blanc ! La fusée et le cosmonaute, c’est parce que j’aime l’espace…et aussi la science-fiction. D’ailleurs, j’ai un frère astronome amateur… »

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Que souhaitez-vous à cette marelle ?

« Que des générations d’enfants viennent s’asseoir sur ma plage, qu’ils s’y sentent bien protégés et qu’ils s’y inventent des tonnes d’histoires à se raconter pendant la récré. Qu’elle devienne leur île à eux, et leur donne envie de créer et de jouer avec toutes les couleurs de la vie… et à la marelle aussi ! »

Propos recueillis par Virginie MOREAU
vm.culture@gmail.com

Informations pratiques

Atelier Cazilhac
29 bis, rue de l’Ecole de Droit
34000 Montpellier.
Visites sur rendez-vous sur simple demande adressée par courriel à gisele.cazilhac@orange.fr ou par téléphone au 06 87 64 45 88.
Ouverture d’atelier les 11 et 12 novembre de 14h à 18h dans le cadre des Parcours d’ateliers Briscarts.

Six nouveaux jeux d’artistes dans les cours d’écoles montpelliéraines. En cette rentrée, 6 nouveaux artistes peintres se sont prêtés au jeu. Camille Adra évoque la Méditerranée à l’école élémentaire Charles-Dickens, Linette Cajou patauge dans les flaques à l’école maternelle Jeanne-Deroin, Jenfi Guschu met un pied dans les nuages à l’école maternelle Pablo-Neruda, Jimmy Richer se prend pour Jack et le haricot magique à l’école maternelle Marguerite-Yourcenar, Borja Sanchez revisite le jeu de l’oie à l’école maternelle Jacques-Prévert, et Gisèle Cazilhac a créé une marelle intitulée L’île magicazilhac à l’école maternelle Geneviève-Anthonioz-de-Gaulle.

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