MONTPELLIER - La jeunesse, mobilisée depuis plusieurs semaines, est la cible de groupes extrémistes.
En tant que députée de l’Hérault, j’ai interrogé aujourd’hui, lors de la séance des…
En tant que députée de l’Hérault, j’ai interrogé aujourd’hui, lors de la séance des questions au gouvernement, Monsieur le Premier Ministre, Edouard Philippe, sur les violences extrêmes que subissent les étudiants qui sont mobilisés contre la loi sur la réussite et l’orientation des étudiants.
A Montpellier dans la nuit du 22 mars au sein de la faculté de droit, lieu du savoir, sanctuaire de la République, s’est déroulée une scène d’une extrême violence qui nous rappelle des heures sombres de notre histoire.
Un commando d’une dizaine de personnes cagoulées, armées de tasers et de planches de bois, ont tabassé des d’étudiants qui occupaient un amphi dans le cadre de la mobilisation qui s’amplifie.
A Lille, des membres de l’extrême droite ont agressé des étudiants à la sortie d’une assemblée générale.
A Bordeaux, les forces de l’ordre ont évacué des étudiants qui occupaient un amphi. Ces hommes ont fait usage de matraques et ont prononcé des insultes racistes.
A Paris, dans un lycée autogéré, des individus armés de barres de fer ont “effectué des saluts nazis et “agressé deux élèves”.
Le moment est venu de prendre parti et de poser enfin des actes forts.
Partout, les nervis sévissent au grand jour. Ils menacent aussi des élus de la nation : nous sommes 5 députés France insoumise à avoir reçu des menaces de morts et nous ne sommes certainement pas les seuls.
Ne nous trompons pas, à travers ces symboles, c’est notre démocratie qui est défiée par ces bandes factieuses.
Chaque fois, face à la haine et la violence, nous lutterons pour préserver la liberté d’expression et le débat démocratique.
Hier le Premier Ministre nous a dit dans l’hémicycle : « le gouvernement dissout les associations qui provoquent la discrimination, la haine ou la violence ».
Je l’invite donc à passer de la parole aux actes.
Je lui ai demandé que justice soit faite et que les responsables soient fermement sanctionnés.
Je lui ai également demandé de dissoudre les groupes identitaires dangereux et antirépublicains, comme par exemple la Ligue du Midi en Occitanie.