Montpellier : l’administration a été repensée pour que l’action suive le discours
La gestion administrative de la Ville et de la Métropole connaît un changement majeur qui touche les services et la hiérarchie, passant de l’organisation pyramidale à la transversalité des pôles.

© Mathieu Weisbuch
Fini ou presque l’organigramme où l’information et l’ordre ruissellent de la tête pensante aux petites mains qui s’activent. Maire de la Ville et président de la Métropole de Montpellier, Michaël Delafosse a présenté au Domaine Méric le nouvel organigramme conçu pour faciliter le passage du discours à l’action. Le schéma du nouvel organigramme est en forme de “collier ou d’orchestre” a commenté Michaël Delafosse.
20 pôles

Un premier constat en dit long sur le petit tremblement de terre que connaît l’administration : de 70 directeurs de services on passe à 20 responsables de pôles. 7 pôles dédiés à la Performance et la transformation de l’administration comprenant les ressources humaines, l’immobilier, le numérique… 7 pôles tournés vers la Qualité des services à la population s’occupant du patrimoine, d’éducation, de sécurité… et 6 pôles missionnés sur l’Aménagement et le développement équilibré du territoire où figurent les mobilités, les déchets, le développement urbain…
Un mal français
Chaque groupe de pôles aura toutefois un directeur général des services. Mais la volonté affichée derrière ce changement est de clarifier les responsabilités de chacun. Le meilleur moyen selon Michaël Delafosse de faire aboutir concrètement les projets et de “casser un mal français. On vote un budget, on fait un budget” a-t-il ajouté. Autre mal résolu : la parité non respectée, générant 80 000 euros d’amende annuelle. Ce changement a permis de rééquilibrer la participation des femmes, qui sont désormais majoritaires au sein de l’organisation.
Rapprocher les acteurs
Avec un certain retard, comme le reconnaît le maire de Montpellier, la mutualisation des services entre la Ville et la Métropole s’achève enfin. Une opération qui génère de fortes économies et offre des “marges de manœuvre permettant de dégager des budgets de politique publique dont la gratuité des transports fait partie” a défendu Michaël Delafosse. Enfin, la fusion entre la SERM et l’ACM, qui ne comptera désormais plus qu’un seul directeur, est effective. “L’aménageur et le bailleur ensemble” a résumé le maire de Montpellier, pour qui le rapprochement des acteurs est un gage d’efficacité. L’équipe municipale va l’expérimenter dans les années à venir.