Montpellier : le Café Joyeux, nouveau spot solidaire et inclusif en cœur de ville

© Camille Machefer-Figueras

Après Paris, Tours, Rennes, Lyon ou encore Bordeaux, il s’agit du 14^e Café Joyeux de France. Café-restaurant solidaire, cet établissement se distingue en employant des personnes en situation de handicap, favorisant ainsi leur insertion. À Montpellier, la rédaction a rencontré le manager de cette joyeuse équipe, Louis Houssin, pour échanger à propos de l’ouverture de cet établissement situé en face des Halles Laissac.

Louis Houssin : “Le Café joyeux est un restaurant, une famille de cafés-restaurants permettant l’inclusion de personnes en situation de handicap mental, cognitif.”

Louis Houssin : “En octobre, je suis descendu de Paris. À ce moment là, je travaillais au Café Joyeux des Champs-Élysées. Nous étions 4 au total. Nous avons lancé une campagne de recrutement avec lettre de motivation et CV que nous avons pu étudier en amont. Nous avons reçu en entretien 16 personnes en situation de handicap pendant deux jours. Les entretiens se sont ensuite déroulés comme dans le monde ordinaire. Aujourd’hui, notre équipe est constituée de 8 équipiers. Nous employons des termes de la voile : il y a l’équipe des encadrants, les skippers avec un manager, 2 superviseurs et un responsable cuisine.”

Louis Houssin : “À l’intérieur il y a environ 60 places avec 24 tables. Si la mairie nous l’accorde, nous aurons d’ici peu 24 places en extérieur.”

Louis Houssin : “Avant l’ouverture, nous avons eu deux jours de formation et de cohésion durant lesquels les équipiers ont pu découvrir l’établissement. Nous avons également fait des jeux ensemble, appris à nouse connaître et abordé le parcours des convives avec notamment la pharse d’accueil : “Bonjour, bienvenue au Café joyeux ! La commande se fait au comptoir, passez un joyeux moment”. Après ces deux jours, le café a de nouveau été fermé jusqu’à la semaine dernière où nous avons eu une semaine en soft opening, c’est-à dire une ouverture douce, pour préparer l’équipe. Les équipiers ont été amenés à servir tout comme aujourd’hui, mais seuls les familles et les amis étaient invités.”

Louis Houssin : “Nous continuons encore à les former et à répéter le parcours des convives, par exemple. Ils sont encore en période d’essai jusqu’au 19 mars et à l’issue, nous nous prononcerons sur la poursuite en CDI ou une formation en interne avec le CFAJ, le centre de formation des apprentis joyeux, dirigé par Nathalie Leprat. Ellel’ a monté spécialement pour le Café Joyeux. Cette formation permet ensuite d’obtenir un CAP restauration.”

Louis Houssin : “Après de longues années dans l’armée de terre, avoir étudié la philosophie, la théologie, l’écologie et en parallèle avoir réalisé des missions auprès des sans-abri, j’étais à la recherche d’un métier avec du sens. J’ai été au service de la patrie pendant six ans et le service reste quelque chose d’essentiel dans ma vie ; c’est même primordial. Après avoir quitté l’armée, j’ai décidé d’effectuer un bilan d’orientation avec une conseillère, et les pôles sociaux et restauration sont ressortis. Le lien entre ces deux métiers collait parfaitement avec le Café Joyeux. Dans la vie, je pense essentiel de donner un sens à ce que l’on fait.” 

Louis Houssin : “Il y a 3 mots. Ça doit être bon, car nous sommes un restaurant. Ça doit être également beau. La décoration est également travaillée, chaleureuse, avec des couleurs qui claquent sans trop être agressives avec ce jaune joyeux. Et en même temps ça doit être vrai, dans ce que l’on fait, ce que l’on dit. Nous devons être transparents.” 

“Les clients peuvent retrouver dans notre établissement des plats classiques, explique Louis Houssin. Mais il y aura également de la nouveauté avec des plats différents proposés au moins chaque semaine”.

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Julia a réalisé ce mardi 28 février son premier jour de travail au sein de l’établissement Café Joyeux à Montpellier. Elle livre ses impressions.

Julia : “Avant j’étais dans un IME. J’ai ensuite été à l’ESAT de Valence avant de venir ici. Je trouve ça bien de pouvoir venir travailler au Café Joyeux. Je me sens bien et je suis contente. Cette première journée est un peu fatigante, mais ça va !”