Montpellier : les tortionnaires d'Agde condamnés par la justice
Trois accusés, une mère et ses deux fils, ont été condamnés par la cour d'assises de l'Hérault pour avoir séquestré, battu, affamé, privé d'eau et abandonné une jeune femme inanimée sur les berges du Canal du Midi.
La victime avait été enfermée et ligotée dans un petit placard cadenassé pendant 47 jours à Agde avant d’être laissée pour morte. La mère a été condamnée à une peine de dix ans de réclusion, le fils aîné à trente ans, et le cadet à dix-huit ans, après trois heures de délibéré ce vendredi 14 avril. La préméditation pour tentative d’assassinat a été écartée au profit d’une tentative de meurtre.
Lors du procès, l’avocat général Jean-Luc Beck avait requis des peines de réclusion criminelle contre les trois accusés, soulignant leur abjection et leur comportement sociopathe, exhortant les jurés à réagir à la hauteur des valeurs et des tabous bafoués. La jeune femme, qui a témoigné à huis clos, a été décrite comme étant “complètement détruite” et “ne pouvant jamais se reconstruire”.
Les avocats de la défense ont plaidé en faveur de l’humanisation de la peine, affirmant que la loi doit s’affranchir de la passion. Ils ont demandé aux jurés de juger leurs clients en tant qu’hommes, pas en tant que monstres. L’avocat du fils aîné a même demandé son acquittement pour la tentative d’assassinat, affirmant que les accusés avaient agi en totale improvisation et sans concertation.
Le verdict est presque conforme aux réquisitions de l’avocat général. Les trois condamnés restent auteurs présumés jusqu’à la prononciation des peines définitives et disposent d’un délai de dix jours calendaires pour faire appel de cet arrêt.