MONTPELLIER - Prostitution : La violence du maire !
En octobre 2015, le maire de Montpellier a pris un arrêté permettant de pénaliser…
En octobre 2015, le maire de Montpellier a pris un arrêté permettant de pénaliser les personnes en situation de prostitution : « il est interdit aux personnes se livrant à la prostitution de stationner ou de se livrer à des allées et venues répétées, à pied ou avec un véhicule, sur les secteurs, places, rues, jardins, espaces de stationnement et voies privées ouverts à la circulation ».
Pourtant, le 13 avril 2016, une loi renforçant la lutte contre le système prostitutionnel a été votée par la majorité de Gauche au Parlement avec le soutien du Gouvernement.
Le délit de racolage passif a ainsi été abrogé car l’expérience a montré qu’il était contre-productif et inefficace de pénaliser les personnes en situation de prostitution.
La loi rappelle maintenant que « l'Etat assure la protection des personnes victimes de la prostitution, du proxénétisme ou de la traite des êtres humains et leur fournit l'assistance dont elles ont besoin ».
Enfin, il est désormais prévu qu’ « une autorisation provisoire de séjour d'une durée minimale de six mois peut être délivrée. (…) Cette autorisation provisoire de séjour ouvre droit à l'exercice d'une activité professionnelle. »
Ce rappel à la loi semble nécessaire tant l'arrêté municipal cité contrevient aux valeurs de la Gauche et aux principes de la Loi.
A l’heure où cet arrêté peut être reconduit pour un an, les Jeunes Socialistes de l’Hérault demandent au maire de Montpellier que soit prise en compte la réalité du terrain et que la prostitution soit considérée pour ce qu'elle est : une violence faite aux femmes.
Si la tranquillité du voisinage est bien entendu à prendre en compte, il est plus que jamais nécessaire de réfléchir à des alternatives à la répression, de responsabiliser le client, de considérer la prostitution autrement que seulement du point de vue de certains riverains.
Car l'enjeu pour la Gauche est là : par delà les justes inquiétudes et demandes de tranquillité de riverains, sommes-nous capables de protéger les victimes de la prostitution et punir les complices volontaires de cet esclavage moderne ?