Environnement — Région occitanie

Occitanie, Agence régionale de santé : "le moustique tigre est une priorité de santé publique"

Le moustique tigre n'en a pas fini de faire parler. Ce mardi 25 avril, l'ARS Occitanie et les acteurs de la sensibilisation ont confirmé son avancée sur le territoire.

Facilement identifiable par ses rayures noires et blanches, le moustique tigre, également connu sous le nom scientifique “Aedes albopictus“, est une espèce connue pour être un vecteur de plusieurs maladies tropicales telles que la dengue, le chikungunya et le virus Zika. Présent dans la région Occitanie, il fait l’objet d’une surveillance accrue des acteurs de la santé et de l’environnement. L’objectif : lutter contre sa prolifération pour prévenir la propagation de maladies potentiellement mortelles.

Un effort collectif

“Le moustique tigre est une priorité de santé publique et notre surveillance est désormais renforcée jusqu’en novembre, soit durant toute sa période d’activité, lance Didier Jaffre, directeur général de l’ARS Occitanie. Ils sont désormais actifs partout, même dans les zones de montagne, et tous les départements sont touchés. Il est crucial de prévenir tout risque d’épidémie et d’empêcher la propagation des maladies tropicales en évitant la formation d’une chaîne de transmission. Pour faire face à ce risque, il est essentiel de coordonner les efforts de tous les professionnels, d’échanger avec les collectivités et de sensibiliser la population”.

90% des Occitans cohabitent avec le moustique tigre

Selon Isabelle Estève-Moussion, ingénieur en santé environnementale, “le moustique tigre est présent depuis une vingtaine d’années”. Observée en premier lieu sur le littoral, l’espèce est maintenant présente dans les 13 départements de la région Occitanie. “Elle se trouve dans 44% des communes du territoire, touchant près de 90% des habitants. Elle est particulièrement présente dans les zones urbaines où la population est plus dense”.

Si la zone de prolifération a augmenté au cours des ans, “seulement 56 cas importés ont été signalés en 2022”, explique-t-elle. “Ce chiffre faible est dû à l’absence d’épidémie dans les pays tropicaux, mais l’ARS Occitanie a dû intervenir pour traiter cinq foyers autochtones de dengue. Ce type de mission est plus difficile car cela signifie qu’un moustique tigre porteur de maladie est sur le territoire.”

Une solution : la sensibilisation

“Pour agir efficacement, il faut mobiliser l’ensemble des acteurs de santé, des collectivités, des entreprises de démoustication et les habitants. Nous ne pouvons pas éradiquer le moustique tigre, nous devons apprendre à vivre avec lui et donc adopter de bons réflexes”, ajoute le directeur général de l’ARS Occitanie.

Afin de mener de façon collective les opérations de sensibilisation, l’ARS et ARDAM (Association de Ressources et de Développement des Activités et Métiers de l’environnement) travaillent de concert. “Nous nous sommes déjà adressés à plus de 43 000 personnes en face-à-face, développe Déborah Galy, animatrice environnement pour l’ARDAM. Nous sommes intervenus dans des classes de 6e, dans les jardineries, nous tenons des stands…”.

Parmi les informations partagées, les bons gestes pour éviter la prolifération du moustique tigre. “Pour limiter la présence du moustique, il faut apprendre à le reconnaître et à identifier des gîtes larvaires. Coupelles de plantes, jeux pour enfants, gouttière mal entretenus, gamelles, les moustiques tigres aiment l’eau stagnante. La méthode la plus souvent préconisée : vider l’eau tous les sept jours. Sinon il est également possible de mettre du sable à l’intérieur”. D’après elle, les solutions les plus efficaces se résument en quelques mots : “ranger”, “réparer”, “couvrir de façon hermétique” et “nettoyer”.

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Commentaires

  1. Il faut reprendre la démoustication intensive avec les anciens produits plus efficaces que les actuels. Arrêter d’écouter ces “écolos bobos” qui ne connaissent rien à notre région, sauf pour venir en vacance.

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